Hommage à Gérard Pommier
Gérard Pommier, c’était d’abord un ami qui vient de nous quitter. Il devait venir à Grenoble évoquer son livre sur « Mon aventure avec Lacan ». Sa maladie a empêché notre rencontre à grands regrets. Nous nous étions retrouvés à Trieste, heureux séjour de travail avec Luigi Burzotta dans le cadre de la Fondation Européenne de Psychanalyse dont déjà Mustapha Safouan avait dû faire ses adieux. Nous avons toujours apprécié sa vivacité et sa collection de la « La Clinique Lacanienne » dans laquelle il n’hésitait pas à soulever de sulfureuses questions. Notre collègue n’était pas assurément un esprit au repos. Il savait que les transferts sur l’analyste sont des métonymies ou des métaphores, objets pluriels de représentations de l’inconscient. Il savait que la vie amoureuse est le tracas principal des patients. Le désir averti est cet insu que sait l’amour. Tout devait être questionné et interrogé avec soin et c’est ce que décrit dans le même style son dernier ouvrage. Nous devons accepter la perte d’un grand clinicien et d’un amical et sympathique collaborateur.
Jean-Paul Hiltenbrand
