PMA et familles contemporaines

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PMA et familles contemporaines

Ne pas céder sur l’altérité

 

Depuis plus de trente ans, la PMA est devenue une des façons de concevoir des enfants. À partir de son expérience, l’auteure témoigne des questions inédites que pose l’élargissement de cette pratique en dehors du contexte d’infertilité. Quelle est la portée pour le couple et pour l’enfant ?

Anne Joos de ter Beerst est psychanalyste. Elle a assuré dès le début (1989) les entretiens de demandes en PMA adressées au Centre médical de la reproduction à Charleroi en Belgique et a suivi de près l’évolution de ces demandes. A partir de cette expérience, elle s’interroge sur les modifications de discours qui traversent les familles contemporaines.

En trente ans, la PMA est devenue une des façons de concevoir des enfants. Elle s’offre aujourd’hui à « tout auteur de projet parental » comme l’énonce la loi belge. Cette formulation neutre évacue les catégories du masculin/féminin et du singulier/pluriel, promeut une coparentalité égalitaire et l’idée de la famille démocratique. Dans ce dispositif nouveau la dissymétrie des places et des fonctions, et même des générations, semble ne plus pouvoir être questionnée. Pourtant, ce que la technique rend possible n’évacue pas la dimension de l’impossible. Irions-nous jusqu’à vouloir l’ignorer ?  Au point  méconnaitre l’altérité de la rencontre ?

A l’écoute des nouveaux parents, l’auteur s’emploie à oser ce questionnement et à l’élaborer avec eux, en ne cédant pas sur l’altérité, pour les aider à se décoller du discours ambiant et du déni qu’il véhicule et à retrouver une parole singulière et un positionnement assumé.

DANS LA COLLECTION

Humus

18,00