Journées bilingues - Rendez-vous à Rome avec Lacan, Joyce et Nora
𝐄́𝐩𝐢𝐬𝐨𝐝𝐞 𝟓/𝟓 : "𝐆𝐎𝐋𝐃𝐄𝐍(𝐇)𝐀𝐈𝐑"
Entre 1901 et 1906, James Joyce écrit un recueil de poèmes intitulé "Chamber Music". Ces poèmes sont empreints de la délicatesse de la courtoisie. Joyce écrira plus tard à Nora : "𝘘𝘶𝘢𝘯𝘥 𝘫'𝘢𝘪 𝘦́𝘤𝘳𝘪𝘵 [𝘔𝘶𝘴𝘪𝘲𝘶𝘦 𝘥𝘦 𝘊𝘩𝘢𝘮𝘣𝘳𝘦], 𝘫'𝘦́𝘵𝘢𝘪𝘴 𝘶𝘯 𝘨𝘢𝘳𝘤̧𝘰𝘯 𝘴𝘰𝘭𝘪𝘵𝘢𝘪𝘳𝘦, 𝘫𝘦 𝘮𝘦 𝘱𝘳𝘰𝘮𝘦𝘯𝘢𝘪𝘴 𝘴𝘦𝘶𝘭 𝘭𝘢 𝘯𝘶𝘪𝘵 𝘦𝘵 𝘫𝘦 𝘱𝘦𝘯𝘴𝘢𝘪𝘴 𝘲𝘶'𝘶𝘯 𝘫𝘰𝘶𝘳 𝘶𝘯𝘦 𝘧𝘪𝘭𝘭𝘦 𝘮'𝘢𝘪𝘮𝘦𝘳𝘢𝘪𝘵".
Parmi ces poèmes, "Goldenhair", un chant d'amour lyrique parle d'un amour impossible adressé à une Raiponce aux cheveux d'or. Le jeune Jim s'y rêve délaissant ses livres pour répondre tel un Ulysse libéré à ce chant de sirène.
En 1969, année que d'aucuns diront érotique, Syd Barret, le leader original et principal auteur compositeur du groupe Pink Floyd, mettra ce texte en musique. Le poème "Goldenhair" de James Joyce devient alors 60 ans plus tard un titre de l'album "The Madcaps Laugh".
De la musique de chambre au folk psychédélique de 1969, le chant d'amour de Joyce aura trouvé un envol inattendu vers la musique de Flamands Roses du Rock.
[Traduction]
➡️ 𝐏𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐞́𝐜𝐨𝐮𝐯𝐫𝐢𝐫 𝐥𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐠𝐫𝐚𝐦𝐦𝐞 𝐞𝐭 𝐬’𝐢𝐧𝐬𝐜𝐫𝐢𝐫𝐞 (𝐞𝐧 𝐩𝐫𝐞́𝐬𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐨𝐮 𝐩𝐚𝐫 𝐳𝐨𝐨𝐦) 𝐚𝐮𝐱 𝐉𝐨𝐮𝐫𝐧𝐞́𝐞𝐬 𝐛𝐢𝐥𝐢𝐧𝐠𝐮𝐞𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝟐𝟓 𝐞𝐭 𝟐𝟔 𝐦𝐚𝐫𝐬 𝟐𝟑 𝐚̀ 𝐑𝐨𝐦𝐞 : www.freud-lacan.com
𝘈𝘳𝘵𝘪𝘤𝘭𝘦 : 𝘊𝘰𝘮𝘪𝘵𝘦́ 𝘥𝘦 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘶𝘯𝘪𝘤𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘦 𝘭’𝘈𝘓𝘐 - 𝘈𝘯𝘵𝘩𝘰𝘯𝘺 𝘏𝘶𝘢𝘳𝘥 #anthonyhuard
➡️ 𝐏𝐨𝐮𝐫 𝐞́𝐜𝐨𝐮𝐭𝐞𝐫 𝐆𝐨𝐥𝐝𝐞𝐧 𝐇𝐚𝐢𝐫 𝐩𝐚𝐫 𝐒𝐲𝐝 𝐁𝐚𝐫𝐫𝐞𝐭𝐭 (𝟏𝟗𝟔𝟗) : https://youtu.be/YtbwchnuRco
𝐄́𝐩𝐢𝐬𝐨𝐝𝐞 𝟒/𝟓 : 𝐑𝐨𝐥𝐥𝐢𝐧𝐠 𝐒𝐭𝐨𝐧𝐞 𝐬
𝙄𝙡𝙡𝙪𝙨𝙩𝙧𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 : 𝙀𝙬𝙖𝙣 𝙈𝙘𝙂𝙧𝙚𝙜𝙤𝙧 (
« 𝘑𝘦 𝘴𝘰𝘯𝘨𝘦𝘢𝘪𝘴 𝘢̀ 𝘤𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘲𝘶𝘪 𝘮𝘦
𝘈𝘳𝘵𝘪𝘤𝘭𝘦 : 𝘊𝘰𝘮𝘪𝘵𝘦́ 𝘥𝘦 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘶𝘯𝘪𝘤𝘢
𝐄́𝐩𝐢𝐬𝐨𝐝𝐞 𝟑/𝟓 : 𝐉𝐨𝐲𝐜𝐞 𝐞𝐭 𝐋𝐚 𝐜𝐚𝐧(𝐧𝐞)
En 1949, à Paris, Sylvia Beach, l'éditrice d'Ulysse, raconte sa rencontre avec James Joyce.
" 𝘝𝘰𝘶𝘴 𝘷𝘰𝘶𝘭𝘦𝘻 𝘲𝘶𝘦 𝘫𝘦 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘳𝘢𝘤𝘰𝘯𝘵𝘦 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘫𝘦 𝘭'𝘢𝘪 𝘳𝘦𝘯𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳𝘦́ 𝘑𝘰𝘺𝘤𝘦 ? 𝘚𝘱𝘪𝘳𝘦 𝘮'𝘢 𝘥𝘪𝘵 𝘢̀ 𝘭'𝘰𝘳𝘦𝘪𝘭𝘭𝘦 "𝘐𝘭 𝘺 𝘢 𝘭'𝘦́𝘤𝘳𝘪𝘷𝘢𝘪𝘯 𝘑𝘢𝘮𝘦𝘴 𝘑𝘰𝘺𝘤𝘦". 𝘈𝘭𝘰𝘳𝘴 𝘫'𝘢𝘪 𝘦𝘶 𝘵𝘳𝘦̀𝘴 𝘵𝘳𝘦̀𝘴 𝘱𝘦𝘶𝘳 𝘦𝘵 𝘫'𝘢𝘪 𝘱𝘦𝘯𝘴𝘦́ 𝘲𝘶𝘦 𝘫'𝘢𝘭𝘭𝘢𝘪𝘴 𝘮𝘦 𝘴𝘢𝘶𝘷𝘦𝘳. 𝘑'𝘢𝘷𝘢𝘪𝘴 𝘱𝘦𝘶𝘳 𝘥𝘦 𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘤𝘦 𝘴𝘪 𝘨𝘳𝘢𝘯𝘥 𝘩𝘰𝘮𝘮𝘦. 𝘈𝘭𝘰𝘳𝘴 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘥𝘦 𝘮𝘦̂𝘮𝘦 𝘫𝘦 𝘴𝘶𝘪𝘴 𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦́𝘦 𝘦𝘵 𝘫𝘦 𝘭'𝘢𝘪 𝘷𝘶 𝘢̀ 𝘵𝘢𝘣𝘭𝘦. (...) 𝘗𝘭𝘶𝘴 𝘵𝘢𝘳𝘥 𝘢̀ 𝘭𝘢 𝘣𝘪𝘣𝘭𝘪𝘰𝘵𝘩𝘦̀𝘲𝘶𝘦 𝘫'𝘢𝘪 𝘷𝘶 𝘑𝘰𝘺𝘤𝘦 𝘦𝘵 𝘫'𝘢𝘪 𝘦𝘶 𝘭𝘦 𝘤𝘰𝘶𝘳𝘢𝘨𝘦 𝘥𝘦 𝘮'𝘢𝘱𝘱𝘳𝘰𝘤𝘩𝘦𝘳 𝘥𝘦 𝘭𝘶𝘪. 𝘐𝘭 𝘮'𝘢 𝘥𝘦𝘮𝘢𝘯𝘥𝘦́ 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘫𝘦 𝘧𝘢𝘪𝘴𝘢𝘪𝘴. 𝘌𝘵 𝘫𝘦 𝘭𝘶𝘪 𝘢𝘪 𝘥𝘪𝘵 𝘲𝘶𝘦 𝘫'𝘢𝘷𝘢𝘪𝘴 𝘶𝘯𝘦 𝘭𝘪𝘣𝘳𝘢𝘪𝘳𝘪𝘦 𝘲𝘶𝘪 𝘴'𝘢𝘱𝘱𝘦𝘭𝘢𝘪𝘵 𝘚𝘩𝘢𝘬𝘦𝘴𝘱𝘦𝘢𝘳𝘦 𝘢𝘯𝘥 𝘤𝘰𝘮𝘱𝘢𝘯𝘺. 𝘐𝘭 𝘢 𝘥𝘪𝘵 𝘫'𝘪𝘳𝘢𝘪 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘷𝘰𝘪𝘳. 𝘌𝘵 𝘭𝘦 𝘭𝘦𝘯𝘥𝘦𝘮𝘢𝘪𝘯 𝘪𝘭 𝘦𝘴𝘵 𝘷𝘦𝘯𝘶 𝘳𝘶𝘦 𝘋𝘶𝘱𝘶𝘺𝘵𝘳𝘦𝘯, 𝘰𝘶̀ 𝘫'𝘢𝘪 𝘰𝘶𝘷𝘦𝘳𝘵 𝘚𝘩𝘢𝘬𝘦𝘴𝘱𝘦𝘢𝘳𝘦 𝘢𝘯𝘥 𝘊𝘰𝘮𝘱𝘢𝘯𝘺. 𝘐𝘭 𝘦́𝘵𝘢𝘪𝘵 𝘩𝘢𝘣𝘪𝘭𝘭𝘦́ 𝘥'𝘶𝘯𝘦 𝘧𝘢𝘤̧𝘰𝘯 𝘶𝘯 𝘱𝘦𝘶 𝘱𝘰𝘶𝘴𝘴𝘪𝘦́𝘳𝘦𝘶𝘴𝘦, 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘥𝘦𝘴 𝘤𝘩𝘢𝘶𝘴𝘴𝘶𝘳𝘦𝘴 𝘥𝘦 𝘵𝘦𝘯𝘯𝘪𝘴 𝘣𝘭𝘢𝘯𝘤𝘩𝘦𝘴, 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘴𝘢𝘭𝘦𝘴. 𝘌𝘵 𝘶𝘯 𝘤𝘩𝘢𝘱𝘦𝘢𝘶 𝘥𝘦 𝘧𝘦𝘶𝘵𝘳𝘦 𝘲𝘶'𝘪𝘭 𝘱𝘰𝘳𝘵𝘢𝘪𝘵 𝘴𝘶𝘳 𝘴𝘢 𝘵𝘦̂𝘵𝘦 𝘦𝘯 𝘢𝘳𝘳𝘪𝘦̀𝘳𝘦. 𝘌𝘵 𝘱𝘶𝘪𝘴 𝘪𝘭 𝘢𝘷𝘢𝘪𝘵 𝘶𝘯𝘦 𝘤𝘢𝘯𝘯𝘦 𝘲𝘶'𝘪𝘭 𝘵𝘰𝘶𝘳𝘯𝘢𝘪𝘵 𝘵𝘰𝘶𝘳𝘯𝘢𝘪𝘵 𝘵𝘰𝘶𝘳𝘯𝘢𝘪𝘵 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘭𝘦 𝘵𝘦𝘮𝘱𝘴. 𝘌𝘵 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘤𝘢𝘯𝘯𝘦 𝘲𝘶'𝘪𝘭 𝘮'𝘢 𝘥𝘰𝘯𝘯𝘦́𝘦 𝘢𝘱𝘳𝘦̀𝘴, 𝘤'𝘦́𝘵𝘢𝘪𝘵 𝘶𝘯𝘦 𝘤𝘢𝘯𝘯𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘶𝘪 𝘢𝘷𝘢𝘪𝘵 𝘥𝘰𝘯𝘯𝘦́𝘦 𝘶𝘯 𝘰𝘧𝘧𝘪𝘤𝘪𝘦𝘳 𝘥'𝘶𝘯 𝘣𝘢𝘵𝘦𝘢𝘶 𝘢𝘯𝘨𝘭𝘢𝘪𝘴, 𝘢̀ 𝘛𝘳𝘪𝘦𝘴𝘵𝘦. 𝘜𝘯 𝘰𝘧𝘧𝘪𝘤𝘪𝘦𝘳 𝘪𝘳𝘭𝘢𝘯𝘥𝘢𝘪𝘴, 𝘦𝘵 𝘤'𝘦́𝘵𝘢𝘪𝘵 𝘧𝘢𝘪𝘵 𝘥𝘦 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘦𝘴𝘱𝘦̀𝘤𝘦 𝘥𝘦 𝘧𝘳𝘦̂𝘯𝘦 𝘲𝘶'𝘪𝘭𝘴 𝘰𝘯𝘵 𝘦𝘯 𝘐𝘳𝘭𝘢𝘯𝘥𝘦. 𝘌𝘵 𝘪𝘭 𝘦𝘯 𝘦𝘴𝘵 𝘵𝘰𝘶𝘫𝘰𝘶𝘳𝘴 𝘲𝘶𝘦𝘴𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘭𝘪𝘷𝘳𝘦𝘴 𝘥𝘦 𝘑𝘰𝘺𝘤𝘦, 𝘭𝘦𝘴 𝘩𝘦́𝘳𝘰𝘴 𝘚𝘵𝘦𝘱𝘩𝘦𝘯 𝘭𝘦 𝘩𝘦́𝘳𝘰𝘴 𝘦𝘵 𝘚𝘵𝘦𝘱𝘩𝘦𝘯 𝘋𝘦́𝘥𝘢𝘭𝘶𝘴, 𝘢𝘷𝘢𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘵𝘰𝘶𝘫𝘰𝘶𝘳𝘴 𝘶𝘯𝘦 𝘤𝘢𝘯𝘯𝘦 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘤̧𝘢."
Alors Joyce fait "tourner tourner tourner", Sylvia Beach le dit trois fois, la canne qu'il tient d'un officier. La canne que son alter-égo, Stephen Dedalus, qui naît dans Stephen le héros et que l'on retrouve dans Ulysse, utilise lui aussi dans ses pérégrinations hésitantes à Montparnasse. Que cherche Stephen Dedalus l'alter ego de James Joyce du bout de la canne ? Un père. Que trouve Joyce au bout de ses romans ? Un nom. Comme un patronyme qui le fait tenir. Ainsi que la canne le tient, d'un objet l'autre jusque vers un objet d'amour, Nora. Et de la canne à Lacan il n'y a qu'un pas. Et cela ne nous guide-t-il pas dans les pas de Lacan prenant appui sur Joyce pour tordre le frêne en nœuds, et traduire de cet amour, de chaque sujet le boitement ordinaire ?
𝐄́𝐩𝐢𝐬𝐨𝐝𝐞 𝟐/𝟓 : 𝐔𝐧 𝐬𝐢𝐧𝐭𝐡𝐨𝐦𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐯𝐚 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐮𝐧 𝐠𝐚𝐧𝐭 ?
𝙄𝙡𝙡𝙪𝙨𝙩𝙧𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 : 𝙅𝙖𝙢𝙚𝙨 𝙅𝙤𝙮𝙘𝙚'𝙨 𝙒𝙤𝙢𝙚𝙣, 1985, 𝙐𝙣𝙞𝙫𝙚𝙧𝙨𝙖𝙡 𝙋𝙞𝙘𝙩𝙪𝙧𝙚𝙨 ©️
Pour Lacan et pour nous, pourquoi Joyce ? Nous pouvons avancer que Joyce est ce qui permet à Lacan de passer des mathèmes à l'écriture en noeuds. D'une langue mathématique à de la couture avec de la ficelle. Une écriture avec du fil où Joyce pourrait être l'aiguille et Nora le chas. Et ça tricoterait pour reboutonner ces trois ronds Réel, Imaginaire, Symbolique avec un quatrième, qui tient les trois avec un bouton.
Ce bouton nous amène à l'histoire du gant que Nora laisse à Joyce une nuit. Alors voilà, Joyce garde le gant de sa petite amie. Et cette petite amie s'appelle Nora Barnacle. Et ce gant est un objet de délit. Dont les amants parlent dans les termes suivants :
"𝘑’𝘦𝘴𝘱𝘦̀𝘳𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘵𝘶 𝘢𝘴 𝘮𝘪𝘴 𝘮𝘢 𝘭𝘦𝘵𝘵𝘳𝘦 𝘢𝘶 𝘭𝘪𝘵 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘪𝘭 𝘤𝘰𝘯𝘷𝘪𝘦𝘯𝘵. 𝘛𝘰𝘯 𝘨𝘢𝘯𝘵 𝘦𝘴𝘵 𝘳𝘦𝘴𝘵𝘦́ 𝘱𝘳𝘦̀𝘴 𝘥𝘦 𝘮𝘰𝘪 𝘵𝘰𝘶𝘵𝘦 𝘭𝘢 𝘯𝘶𝘪𝘵 – 𝘥𝘦́𝘣𝘰𝘶𝘵𝘰𝘯𝘯𝘦́ – 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘢̀ 𝘱𝘢𝘳𝘵 𝘤̧𝘢 𝘪𝘭 𝘴’𝘦𝘴𝘵 𝘤𝘰𝘯𝘥𝘶𝘪𝘵 𝘵𝘳𝘦̀𝘴 𝘤𝘰𝘯𝘷𝘦𝘯𝘢𝘣𝘭𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 – 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘕𝘰𝘳𝘢."
Nora irait-elle alors à Joyce comme un gant, boutonné, bouton cousant le Neubo de ce saint homme ? Comment cela ouvre-t-il à la clinique borroméenne où chacun chercherait tout compte fait son gant, un gant boutonnant les registres du réel, symbolique et imaginaire en une couture toujours singulière ?
𝘈𝘳𝘵𝘪𝘤𝘭𝘦 : 𝘊𝘰𝘮𝘪𝘵𝘦́ 𝘥𝘦 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘶𝘯𝘪𝘤𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘦 𝘭’𝘈𝘓𝘐 - 𝘈𝘯𝘵𝘩𝘰𝘯𝘺 𝘏𝘶𝘢𝘳𝘥
𝐄́𝐩𝐢𝐬𝐨𝐝𝐞 𝟏 / 𝟓 : 𝐘𝐞𝐬 !
𝐼𝑙𝑙𝑢𝑠𝑡𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 : 𝑀𝑎𝑟𝑖𝑙𝑦𝑛 𝑀𝑜𝑛𝑟𝑜𝑒, 𝐿𝑜𝑛𝑔 𝐼𝑠𝑙𝑎𝑛𝑑, 𝑁.𝑌., 1955
©️ 𝐸𝑣𝑒 𝐴𝑟𝑛𝑜𝑙𝑑 (𝑀𝑎𝑔𝑛𝑢𝑚 𝑃ℎ𝑜𝑡𝑜𝑠)
Et si Joyce avait donné un nom à une femme ? Yes. C'est la réponse et le nom à la fois. Yes serait le nom d'une femme ou de son sexe, qui dit oui, plusieurs fois oui, dont un Oui majuscule final comme Molly le dit dans le monologue qui vient clôturer le roman Ulysse. Oui serait le consentement d'une femme face à la demande d'un homme, un Oui plein sans retenue. Ce Oui comme un nouage serait-il le nom d'un possible rapport sexuel ? Est-ce cela que Joyce apprend à Lacan : qu'il existe à l'absence de fonction phallique une autre manière de faire couple dans ce qui lie ? Cette l'Yes en somme ?
« (…)𝑂 𝑐𝑒𝑡 𝑒𝑓𝑓𝑟𝑎𝑦𝑎𝑛𝑡 𝑡𝑜𝑟𝑟𝑒𝑛𝑡 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑎𝑢 𝑓𝑜𝑛𝑑 𝑂 𝑒𝑡 𝑙𝑎 𝑚𝑒𝑟 𝑙𝑎 𝑚𝑒𝑟 𝑒́𝑐𝑎𝑟𝑙𝑎𝑡𝑒 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢𝑒𝑓𝑜𝑖𝑠 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑑𝑢 𝑓𝑒𝑢 𝑒𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑔𝑙𝑜𝑟𝑖𝑒𝑢𝑥 𝑐𝑜𝑢𝑐ℎ𝑒𝑟𝑠 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙 𝑒𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑓𝑖𝑔𝑢𝑟𝑖𝑒𝑟𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑗𝑎𝑟𝑑𝑖𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝑙’𝐴𝑙𝑎𝑚𝑒𝑑𝑎 𝑒𝑡 𝑡𝑜𝑢𝑡𝑒𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑟𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠 𝑏𝑖𝑧𝑎𝑟𝑟𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑚𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛𝑠 𝑟𝑜𝑠𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑏𝑙𝑒𝑢𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑗𝑎𝑢𝑛𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑟𝑜𝑠𝑒𝑟𝑎𝑖𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑗𝑎𝑠𝑚𝑖𝑛𝑠 𝑒𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑔𝑒́𝑟𝑎𝑛𝑖𝑢𝑚𝑠 𝑒𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑐𝑎𝑐𝑡𝑢𝑠 𝑑𝑒 𝐺𝑖𝑏𝑟𝑎𝑙𝑡𝑎𝑟 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑗’𝑒́𝑡𝑎𝑖𝑠 𝑗𝑒𝑢𝑛𝑒 𝑓𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑒𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝐹𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑚𝑜𝑛𝑡𝑎𝑔𝑛𝑒 𝑜𝑢𝑖 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑗’𝑎𝑖 𝑚𝑖𝑠 𝑙𝑎 𝑟𝑜𝑠𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑚𝑒𝑠 𝑐ℎ𝑒𝑣𝑒𝑢𝑥 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑓𝑖𝑙𝑙𝑒𝑠 𝐴𝑛𝑑𝑎𝑙𝑜𝑢𝑠𝑒𝑠 𝑜𝑢 𝑒𝑛 𝑚𝑒𝑡𝑡𝑟𝑎𝑖-𝑗𝑒 𝑢𝑛𝑒 𝑟𝑜𝑢𝑔𝑒 𝑜𝑢𝑖 𝑒𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑖𝑙 𝑚’𝑎 𝑒𝑚𝑏𝑟𝑎𝑠𝑠𝑒́𝑒 𝑠𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑒 𝑚𝑢𝑟 𝑚𝑎𝑢𝑟𝑒𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑗𝑒 𝑚𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑑𝑖𝑡 𝑎𝑝𝑟𝑒̀𝑠 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑎𝑢𝑠𝑠𝑖 𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑙𝑢𝑖 𝑞𝑢’𝑢𝑛 𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒 𝑒𝑡 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑗𝑒 𝑙𝑢𝑖 𝑎𝑖 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒́ 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑙𝑒𝑠 𝑦𝑒𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒𝑟 𝑒𝑛𝑐𝑜𝑟𝑒 𝑜𝑢𝑖 𝑒𝑡 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑖𝑙 𝑚’𝑎 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒́ 𝑠𝑖 𝑗𝑒 𝑣𝑜𝑢𝑙𝑎𝑖𝑠 𝑜𝑢𝑖 𝑑𝑖𝑟𝑒 𝑜𝑢𝑖 𝑚𝑎 𝑓𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑚𝑜𝑛𝑡𝑎𝑔𝑛𝑒 𝑒𝑡 𝑑’𝑎𝑏𝑜𝑟𝑑 𝑗𝑒 𝑙𝑢𝑖 𝑎𝑖 𝑚𝑖𝑠 𝑚𝑒𝑠 𝑏𝑟𝑎𝑠 𝑎𝑢𝑡𝑜𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙𝑢𝑖 𝑜𝑢𝑖 𝑒𝑡 𝑗𝑒 𝑙’𝑎𝑖 𝑎𝑡𝑡𝑖𝑟𝑒́ 𝑠𝑢𝑟 𝑚𝑜𝑖 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑞𝑢’𝑖𝑙 𝑠𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑚𝑒𝑠 𝑠𝑒𝑖𝑛𝑠 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑝𝑎𝑟𝑓𝑢𝑚𝑒́𝑠 𝑜𝑢𝑖 𝑒𝑡 𝑠𝑜𝑛 𝑐𝑜𝑒𝑢𝑟 𝑏𝑎𝑡𝑡𝑎𝑖𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑓𝑜𝑢 𝑒𝑡 𝑜𝑢𝑖 𝑗’𝑎𝑖 𝑑𝑖𝑡 𝑜𝑢𝑖 𝑗𝑒 𝑣𝑒𝑢𝑥 𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑂𝑢𝑖. » #jamesjoyce [Ulysse]
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