

Ce n’était pas une gripette – la nécropolitique à l’œuvre
Conférence de Maria Amélia Lyra
Modérateur :
Discutant :
Nous pouvons dire que la contamination de la population par le SARS-COV 2 était un projet du gouvernement et que peu importait le nombre de morts que cela pourrait provoquer. Il faut donc oser dire que la mort fait partie du projet du gouvernement que nous avons aujourd'hui au Brésil. Et ce projet-là, il n’est pas supposé, il a été verbalisé pendant la campagne présidentielle. À ce moment-là, par rapport à ses adversaires, Bolsonaro, candidat à la présidence, a dit pour qui voulait l’entendre « qu’il fallait en tuer environ trente mille ».
Ce discours montre, d’une manière très claire, ce qu'Agamben dit sur le franchissement d’un nouveau seuil par la biopolitique :« dans les démocraties modernes c’est possible de dire en public ce que les bio politique nazies n’ont pas osé dire. »
Posons maintenant, la question avec Mbembe : sous quelles conditions peut-on exercer le pouvoir de tuer, laisser vivre ou exposer à la mort ? Exposer quelqu’un, un groupe racial, le peuple même, je rajouterai. Revenons ensuite à ce concept qu’Achille Mbembe appelle, non plus de biopolitique mais de nécropolitique, pour affirmer qu’il est bien la base de la politique de l'actuel président de la République brésilienne, Jair Bolsonaro.
À part le nombre de morts, quelles sont les conséquences de cette politique pour chacun ? Quelles sont les conséquences de la nécropolitique dans le fonctionnement de l'État lui-même ? Et pour finir, à qui sert cette politique ?
***

