Ah…Vieillir !
Des journées d’étude se sont tenues le samedi 16 et dimanche 17 novembre 2019 à Poitiers organisées par l’Ecole Psychanalytique du Centre-Ouest, l’école régionale de l’ A.L.I. en partenariat avec l’Association des psychologues en gérontologie du Poitou-Charentes et du Collège de psychiatrie, et avec la participation de membres du cercle d’étude « L’âge du sujet ? » et de l’ Ecole de Psychanalyse de l’ Enfant de Paris.
On trouvera ci-après la transcription de l’intervention de Rozenn le Duault suivi d’un débat, ainsi que les textes des divers exposés.
S’y ajoute une postface venue dans l’après-coup des journées par Jacqueline Bonneau et la transcription d’une conférence de Charles Melman donnée à Montpellier en 2009.
Il s’agirait de ponctuer un travail qui s’est mené ici, pas sans aléas, sous l’intitulé plus ou moins ironique : « Ah…Vieillir ! ». Bien des participants à ce groupe travaillant dans des lieux d’accueil pour personnes âgées, psychiatrisées ou pas, il n’a pas toujours été aisé de se décoller de cette clinique. Cependant un certain déplacement a pu se faire.
L’idée de départ avait été d’interroger la question du vieillir pas seulement dans son aspect gérontologique et ses contingences somatiques, mais aussi dans son procès subjectif qui lui n’a pas d’âge. Personne n’est sans savoir que cette question s’impose au sujet humain d’entrée de « je » et se déploie sous différentes occurrences selon les âges de la vie : naissance, stade du miroir, sevrage, adolescence, parentalité, ménopause, andropause, sénescence, etc. Mais alors comment se dit le sujet dans tous ces rendez-vous ? voilà sans doute une manière de poser la question qui inviterait à articuler la diachronie et de la synchronie qui s’impose à l’humaine condition.
C’est donc une problématique bien ouverte dans ses aspects cliniques car on ne voit pas ce qui y pourrait dans le parcours d’un sujet, puisqu’il lui faut bien se supporter comme vivant, y échapper. Ce qui nous est cependant des plus délicats, c’est de penser ce cheminement plein d’embuches en tant qu’il est suspendu à notre finitude. La tendance moderne est d’en faire autant de maladies. Mais n’est-ce pas ainsi se masquer les enjeux qui font signes que justement il y a du sujet ?
Nous partirons pour cette journée de toutes ces cliniques qui nous disent ces heurts avec lequel le vivant a à faire. Que ce soit en clinique infantile, de l’adulte, ou du vieillard, en tentant d’y repérer les mouvements, les fantasmes, les angoisses qui traversent toutes ces époques, vectorisés par ce paradoxe que le désir a sa cause dans ce qui lui échappe radicalement.
Le discours dorénavant dominant de la modernité qui éjecte l’hypothèse d’un sujet de l’inconscient, tente de résoudre toutes ces tuché comme autant de problèmes qu’il y aurait à résoudre et aborde donc la mort comme une erreur médicale qu’il conviendrait de réduire.
Que saurions nous avancer à partir du réel de cette clinique qui soit quelque peu Autre ?








Chez l'enfant, à qui perd gagne dans la fabrique du temps

POST-FACE :

