À LA POULE GAULOISE
À LA POULE GAULOISE
Une importante information risque d’être passée inaperçue dans le tumulte actuel : la mise sur le marché d’œufs de poules d’une qualité très particulière.
Leur prix deux fois plus élevé garantit en effet à leurs pondeuses une retraite aussi longue que leur durée de vie, dix ans environ, au-delà des dix-huit mois de leur activité productive, date fatidique qui annonçait la boucherie.
Grâce aux cotisations volontaires des acheteurs, ces honnêtes travailleuses bénéficieront ainsi d’Ehpads répartis sur le territoire, dans les régions les plus agréables, espérons-nous.
Le touriste pourra bientôt se déplacer parmi les enclos, de plus en plus vastes si on tient compte du ratio de la reproduction, et qui, selon les calculs, devraient occuper une part majoritaire du territoire, l’autre fournissant les céréales destinées à les nourrir.
On aura remarqué que, vu la sélection, elles seront enfin entre elles, soulagées des coqs.
Admirons la bienveillance nationale, toujours prête à se manifester pour réaliser une société heureuse, serait-ce celle des gallinacés – tiens, c’est bizarre, ce nom me dit quelque chose, mais quoi ?
Ch. Melman
12 décembre 2018