Lamentu

Présentation
De la rencontre analytique,
il y a ce reste évanescent à l’œuvre et qui,
naît pas en-corps là.
Nécessité d’inventer littoralement
ce quelque chose dont on ne sait rien.
Poèmer ce vin rugueux de la parole
jusqu’aux lies aromatisées de lalangue.
Chalouper, maloyèr sur le pas du tracé
que le geste à lettres métissées ravine,
sans en altérer le grain musical.
Les résonances insulaires du vivant kréol
et de l’amore corse sont coaptées
dans un rythme éperdument archaïque. . .
Ondoiements de la main-poinçon
qui s’écrit. . . Li lé bo ! Aiò !
Hé. . . quand le souffle vous manque . . .
frappé pour la voix. . .
y faire entendre le cri invaginé du cœur.
U Lamentu.
Référence
La composition de l’ouvrage se présente en plusieurs rythmes : après Lamentu (1er rythme) suivront Hèrote et Pneûma (livres à paraître).
Contacter l’auteur par téléphone au 06 11 07 66 90.
Lamentu par Michèle Albertini, La Bâtisse Aurphilìa, Paris, date de publication 21/12/2022, livre cousu, 160 pages, 210 x 148 cm, ISBN 978-2-9582380-0-1
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Poème : Extrait, Fragment I, D é s a m o u r i r
L’heur' impair
Thanatos d’argile façonne
La sculpture de l’exil
Des souillures de mots à–vide
Déferlant sur le Nil.
Chronos aux cent couleurs
Séduit l’aquarelle de leurres
Tel l’Éridan ravageur
Ourlant sa kyrielle de heurts.
L’océan d’aigues-marines
S’illumine de lavis fertiles
Sur une glaise cristalline
Aux frontières volatiles.
La faux soyeuse esquisse
Le sillon du martyre
Gravant d’artifices
La mésaventure du désir.
L’infante d’outre-tombe sonne
Le souffle au coeur d’émeraude,
Assourdie par le fantôme
D’une mer de soufre qui rôde.
Une voix–de–tête révèle
Son cortège de rêves sombres,
Le chant de perles allaite
Son chariot orné d’ombres.
Drapée d’alliages chaotiques
Et de pigments d’opaline,
Sa mainmorte dessine,
Le temps d’une ligne assassine,
Les créations serpentines
D’un Zeitlos éthérique
Sur les répétitions harmoniques
D’un Aiôn prophétique.
Présence de l’autre–ailleurs,
C’est l’anamorphose d’une soeur,
Enfantée en douceur
Par la plume d’Éros enjôleur.
Sous sa pluie écumeuse,
L’héritière de la haine
S’habille de honté,
Vient alors s’aheurter
Au bruit de la rencontre,
L’éclipse de sa vérité.
m.a.