Hommage à Charles Melman
Hommage à Charles Melman
J’ai encore des questions, je sais que je peux vous les adresser encore et encore.
Cher Monsieur
Il n’y a dans ma pratique pas une parole pas un geste qui ne soit pas en relation ou en fonction de votre enseignement, en relation avec ma cure analytique avec vous, avec nos entretiens, avec toutes les questions soulevées et discutées dans l’association, cher Charles Melman.
Cher Charles. C’est ainsi vous donniez une place à ma culture aux moeurs quelque peu différentes qu’en France. Le fait que dans cette autre langue l’on s’aborde que par le prénom peu importe le rang social dans la cité et ses institutions. On se tutoie. Il est devenu confraternel de dire ses affects dans une confiance accordée par cette culture. Accords bien sûr sans cesse renouvelés, comme en France d’ailleurs, comme dans le monde.
Qu’est-ce que la différence ? D’une langue à l’autre il n’y pas d’autre de l’Autre. De vous à moi, de moi aux autres, il s’agit de traduction, de ne pas se trahir et ainsi suivre son désir au fil des signifiants.
Le grand Autre, lieu incarné par l’analyste, la place de l’objet du désir, du manque, ne règle pas seul nos affaires. L’être, la vérité du parlêtre, le sujet de l’analyse, l’école du désir en toutes choses, oriente un sens, oriente
le Un du désir.
Par votre insistance tendre vous m’enseigniez que le désir inconscient est notre seule orientation en tout échange.
Dévouée, il m’importe déjà, et maintenant désormais, de transmettre ce souffle du savoir que seul la psychanalyse peut être, peut transmettre par une théorie, par une pratique et par un savoir éthique du sens et des fractures dans nos cultures. Des questions des pouvoirs et de l’autorité y sont inhérentes.
La différence est différence.
Bonjour!
Bon heim à vous! « À bientôt, »
Lena