On dit rester sans voix.
On dit rester sans voix.
On ne dit pas rester sans écrit.
Et pourtant.
Je n’ai pas souvenir de ne pas pouvoir écrire
Bien, mal, toujours...
Là, pas.
Non plus au cimetière, sur le registre,
Stylo en main. Rien.
Je vous entends.
Ma première séance avec vous.
L’heure approchait.
Je me prépare, ouvre la porte de mon domicile.
Le téléphone sonne.
Je vais décrocher
« Votre père est mort. »
Je raccroche
Abasourdie,
Je vais vous voir.
Je vous ai dit ne pas parvenir à vous citer.
Votre présence, votre parole, trop s’interposent.
Encore.
Vous n’êtes pas écrit.
Manque le silence.
Reste votre parole si vive.
Marie Jejcic