SÉANCE PLÉNIÈRE SUR LA LEÇON XXV DU SÉMINAIRE L’ANGOISSE (EXTRAITS)

LANDMAN Claude
Date publication : 18/07/2022
Dossier : Le collège de l'ALI

 

 

Séance  plénière du 13/06/2022                                 

 J.Lacan, L’Angoisse leçon XXV (3 juillet 1963)

 

Claude Landman : La dernière séance du séminaire « L’angoisse » est couplée, à juste titre d’ailleurs, dans cette transcription de notre association, avec la seule et unique leçon du séminaire « Les Noms du Père …

Autrement dit, si j’ai bien lu cette leçon, le fait que le Père se nomme - il évoque cela à la toute dernière partie de la leçon, que le père se nomme - c’est ce qui permet, assurément, un surmontement de l’angoisse. Le Père se nomme comment ? Par l’intermédiaire d’un objet que Lacan  nous désigne comme étant le cinquième dans cette flèche qui articule les quatre objets, oral, anal, scopique et invoquant, et l’objet spécifiquement de l’angoisse, le moins phi corrélé à la castration. Donc il se nomme et ça met en place, cette nomination, la dimension de la voix, c’est par la voix que le Père se nomme et qu’il normalise les voies du désir. …

… - Au niveau scopique c’est l’objet regard qui fonctionne, mais qui est assurément, cet objet regard, tout à fait masqué par la prévalence de l’imaginaire narcissique. Et cet objet regard est assurément élidé à ce niveau où prévaut la dimension du narcissisme, et disons-le comme ça puisque Lacan le situe comme ça dans ses tableaux, la dimension de la toute-puissance. Ce qui est éminemment la dimension privilégiée, avec l’objet anal, couplé à l’objet anal, par l’obsessionnel.

Mais c’est une façon, la constitution de ce quatrième niveau, de cet objet scopique élidé, c’est assurément une façon d’éviter l’angoisse, le plus souvent, mais certainement pas une façon de la surmonter.

 Il faut quand même essayer de situer que le surmontement de l’angoisse auquel Lacan fait allusion à la fin de la leçon n’est pas sans rapport avec la manière dont Freud a, pour lui-même, surmonté la dimension de l’angoisse. Et c’est pourquoi Lacan va interroger les Noms du Père, ce qui est une façon d’interroger, me semble-t-il, le désir de Freud… Comment Freud lui-même a-t-il surmonté l’angoisse ? C’est assurément en référence à la fonction paternelle. … C’est assurément ce que Lacan pense qu’il est possible de dépasser. Donc on voit bien comment, lorsqu’il évoque la fonction paternelle, le fait que le père se nomme et que ça a éminemment à voir avec le cinquième niveau, l’articulation de l’objet petit a, ça a éminemment à voir avec la voix, en passage du niveau 4 au niveau 5 …

. Il va donc reprendre ces différentes déclinaisons de l’objet petit a. …

Au début de la leçon, il dit, Freud au terme de son œuvre, donc dans « Inhibition, Symptôme, Angoisse », a désigné l’angoisse comme signal… L’angoisse est le signal non pas seulement de ce qui serait un danger externe, mais la référence à ce qui serait un danger interne, pulsionnel. Alors, ce que Lacan nous dit c’est qu’il a articulé quelque chose d’original dans ce séminaire, qui va nous permettre de préciser et  de nous préciser ce qu’est ce danger vital. Ce danger, je le cite « c’est conformément à l’indication freudienne, mais plus précisément articulé, ce qui est lié au caractère de cession, du moment constitutif de l’objet petit a ».

 Autrement dit, si j’entends bien, c’est la cession d’un objet qui serait constitutive de sa dimension de petit a.

Et il va un peu plus loin, puisqu’il nous dit, il va reprendre ce que dit Freud mais autrement- et il nous dit que le moment de fonction de l’angoisse est antérieur à toute fonction de l’objet. C’est-à-dire qu’il y a une angoisse avant la cession de l’objet, L’angoisse est, en quelque sorte, primordiale….

Et il insiste maintenant sur ceci que d’une manière complexe l’angoisse se rapporte au désir de l’Autre…. « la fonction angoissante du désir de l’Autre est que je ne sais pas quel objet petit a je suis pour ce désir, eh bien ceci ne s’articule pleinement, ne prend forme – forme, entendez bien le signifiant, forme – de façon exemplaire qu’à ce que j’ai appelé, désigné ici, en signe au tableau, le quatrième niveau définissable comme caractéristique de la fonction de la constitution du sujet dans sa relation à l’Autre  pour autant que nous pouvons l’articuler comme centrée autour de la fonction de l’angoisse. »….

Assurément ce quatrième niveau est le niveau de la défense maximale contre l’angoisse…. C’est-à-dire qu’à ce niveau quatrième il y a une méconnaissance toute spéciale de ce qu’est dans l’économie de mon désir d’homme le petit a…. C’est à ce niveau, où s’incarne en quelque sorte l’autre humain, le semblable, que quelque chose, là fait qu’on n’est plus dans l’Autre radicalement Autre qu’est la mante religieuse mais dans le rapport à l’image et au semblable. « Mais il y a quelque chose qui reste, un je ne sais pas angoissant, qui est donc méconnaissance …

 Cette méconnaissance de ce qu’est dans l’économie de mon désir le petit a, c’est ce qui va être le moteur du transfert …

Et il dit « c’est pourquoi paradoxalement - donc on a là affaire à un paradoxe, à deux choses contradictoires – c’est au niveau dit quatrième, au niveau du désir scopique, que si la structure du désir est pour nous la plus pleinement développée dans son aliénation fondamentale, c’est là aussi que l’objet petit a est le plus masqué - On voit bien le paradoxe qu’évoque Lacan – Et avec lui le sujet est, quant à l’angoisse, le plus sécurisé ». L’angoisse n’est pas surmontée, l’angoisse si je puis dire, elle est élidée, elle est masquée, …

« C’est ce qui rend nécessaire, nous dit-il, que nous cherchions ailleurs qu’à ce niveau la trace du petit a quant au moment de sa constitution » ….

Et là il va reprendre, évidemment, tous les objets qu’il nous a inscrits dans ce petit graphe en forme de flèche, en évoquant d’abord quelque chose d’un point que j’évoquais tout à l’heure, c’est-à-dire le cri. Il va mettre en rapport, ce cri, avec le fait que ce nourrisson il va crier au moment où il sort de son milieu primitif, c’est-à-dire le liquide amniotique, pour passer à la respiration de l’air…

C’est le moment d’apnée, il faut bien le dire, qui peut être fatal. …

 « Que l’angoisse ait été, en quelque sorte, c’est Freud qui nous l’indique ici, choisi comme signal de quelque chose, est-ce que nous ne devons pas en reconnaître le trait essentiel dans cette intrusion radicale de quelque chose de si Autre à l’être vivant qu’est déjà de passer dans l’atmosphère ».

Là, il y a une dimension de coupure radicale.

Sur le désir de sevrage, il évoque le terme de désir de sevrage, qui n’est pas entièrement séparation… c’est une séparation qui est le fait de l’enfant lui-même …le nourrisson s’étonne devant la possibilité qu’il a à jouer avec le mamelon, avec le sein. Le sevrage est le fait du sujet, …

Pourquoi le désir de sevrage ? Parce que c’est déjà pris dans la dimension du grand Autre, du symbolique. Il n’y a pas moyen d’expliquer les formes tout-à-fait premières de l’anorexie, si ce n’est en repérant les corrélations au niveau du grand Autre.

C’est par rapport à l’objet anal que va se repérer d’une façon plus claire ceci que le fait que la mère, le grand Autre élabore sa demande. Eh bien il y aura un premier support de la subjectivation. C’est intéressant, ça, « je veux dire ce en quoi, ou ce par quoi le sujet est requis d’abord, par l’Autre, de se manifester comme sujet, et sujet de plein droit, comme sujet qui déjà ici a à donner ce qu’il est. En tant que ce passage, cette entrée dans le monde de ce qu’il est ne peut être que comme reste, comme irréductible par rapport à ce qui lui est imposé de l’empreinte symbolique. Ce qu’il est là, c’est d’abord ce qu’il a d’abord à donner » ….

Il met en rapport, il superpose dans ses tableaux le désir et l’inhibition.

Désir de donner est évidemment à mettre en perspective avec le désir de retenir. « Car bien sûr il faut voir que cet objet, comme je l’ai rappelé tout à l’heure, il est là déjà donné, déjà produit et produit primitivement, mis à la disposition de cette fonction, déterminée par l’introduction de la demande par quelque chose qui est antérieur, qui était là déjà, comme produit de l’angoisse ». Autrement dit on revient sur cette définition assez difficile que l’angoisse est cause…

 Au fond le sommet, le culmen de la philosophie occidentale, la philosophie de Hegel, cette extraordinaire réduction à laquelle procède Hegel, on a cette Phénoménologie de l’esprit, ce repérage des mouvements dialectiques de l’histoire, il la réduit en quelque sorte à un fantasme d’obsessionnel. C’est-à-dire, comme il le dit très bien, il s’agit d’un duel entre le sujet et le petit autre, entre le maître et l’esclave … dont on voit encore aujourd’hui les effets, c’est à savoir la praxis révolutionnaire marxiste, on le voit encore aujourd’hui les effets de cette dialectique du maitre et de l’esclave, cette dialectique imaginaire du maitre et de l’esclave. C’est-à-dire la guerre, la guerre avec nos semblables …

Le fait est que ce que Hegel croyait réduire qui était la dimension religieuse -d’une certaine façon il l’a réduite- il a fallu Kierkegaard pour remettre en question le concept hégélien. Lorsque Kierkegaard évoque le « concept d’angoisse », c’est une façon de remettre en question le concept au sens de Hegel, c’est-à-dire cette prise du réel par le symbolique où tout ce qui est réel est rationnel et tout ce qui rationnel est réel. Autrement dit c’est réductible, le réel est réductible par le symbolique, par le concept. Mais, nous dit Lacan « il y a quelque chose dans ce fantasme qui renvoie à la notion d’un être à qui sa cause ne serait pas étrangère. Compensation, fantasme, surmontement arbitraire de ceci de notre condition, que la cause de son désir, l’être humain est d’abord soumis à l’avoir produite dans un danger qu’il ignore ».

Et là, il fait référence à l’Ecclésiaste à propos de la vanité…. Au fond la lutte à mort de pur prestige, du maître, de celui qui va devenir le maitre, dans la dialectique de Hegel, eh bien, « ça a bien l’accent de devoir dire la lutte pour rien », dans cette vanité. …

Il nous dit mais attendez, quand on dirige la cure et qu’on essaie de tout faire tourner autour de l’agressivité, ce qui se produit là quand on essaie de mettre ça en avant dans la direction de la cure, c’est la subduction du désir du sujet au désir de l’analyste …. Voilà toute la théorie de l’identification au moi de l’analyste. A l’époque l’idéal c’était d’avoir, comme Lacan disait, son cabinet d’analyste sur la 5ème avenue. C’était formidable, on recevait des patients, on était de plein pied dans la réalité satisfaisante. Mais non, ce petit a, « le petit a dont il s’agit, ainsi marqué comme cause du désir n’est pas cette vanité ni ce déchirement ». C’est un reste. Irréductible à la symbolisation de l’Autre … L’Autre est troué, il est manquant, il est A barré. Ça, c’est évidemment à partir de ce reste irréductible qu’on peut le repérer, avec cette barre de la division qui désigne ce réel irréductible, dont l’objet a, n’est en quelque sorte que l’incarnation. Incarnation sous la forme des objets qu’il y a dans ce séminaire.

 Mais cet objet petit a c’est aussi la lettre. La lettre écrite, celle qu’on voit sur ce tableau, c’est une lettre, petit a. C’est la lettre qui est fondamentalement refoulée dans l’inconscient, L’instance de la lettre dans l’inconscient ou la raison depuis Freud. C’est la lettre qui est primordialement refoulée, dans l’inconscient. C’est d’une certaine façon grâce à la lettre que quelque chose peut valoir dans la direction de la cure concernant l’interprétation. Quelque chose du jeu de la lettre, de l’équivoque qui fait que ça peut résonner dans l’inconscient, voire déplacer un certain nombre d’échelles signifiantes articulées autour des lettres inconscientes.

Après il évoque, on ne peut-être pas s’attarder, il évoque le troisième niveau… Ce reste précaire, car je suis à jamais l’objet cessible, est comme chacun sait aujourd’hui l’objet d’échange, mais « cet objet est le principe qui me fait désirer, qui me fait désirant d’un manque, qui n’est pas un manque du sujet, mais un défaut fait à la jouissance, qui se situe au niveau de l’Autre. »  Autrement dit il y a un défaut de la jouissance qui, elle, se situe au niveau de l’Autre. C’est ça finalement que le sujet désire, il désire ce manque, ce défaut au niveau de l’Autre. Et il reprend là ceci que la jouissance n’est pas de nature promise pour nous au désir. Le désir ne peut faire que d’aller à sa rencontre. Et c’est là que dans ce mouvement d’aller à la rencontre de la jouissance, c’est là que la psychanalyse a découvert l’angoisse de castration comme étant la butée.

Et il dit là : pourquoi pas désir de castration ? Il fait allusion, déjà il en avait parlé à ce qui… qui fait dire à Kierkegaard que la femme est plus angoissée que l’homme. ..D’une certaine façon une femme se pose la question de ce qu’elle est comme objet petit a pour un homme. C’est source d’angoisse ...

 Il y a tout une reprise d’Œdipe, dans le mythe, au quatrième niveau c’est-à-dire au niveau scopique, eh bien c’est là que sur une forme mythique mais qui est assez révélatrice, c’est lui qui viole « l’interdit concernant la conjonction du petit a, ici -φ, et de l’angoisse ». Celui qui veut voir ce qu’il y au-delà de la satisfaction réussie, elle, de son désir. Autrement dit, Œdipe, il a réalisé son désir. Puisqu’il a possédé la mère. Autrement dit il a joui du grand Autre, il a joui de l’Autre. Mais ça ne suffit pas, il veut aller au-delà de la pleine satisfaction, la pleine réalisation de son désir. Ce qu’il veut, c’est savoir. Il dit c’est la concupiscence, la cupido sciendi, il veut savoir. Et ce désir de savoir… c’est ce désir de savoir, c’est là que va surgir l’angoisse, ce désir de savoir il se paie par l’horreur qu’il voit enfin l’objet petit a, ses propres yeux, jetés au sol … Dans la structure du quatrième niveau ce rite sanglant d’aveuglement, non, il n’est pas nécessaire et c’est bien là par quoi le drame humain n’est pas tragique mais comédie…. L’angoisse est suffisamment repoussée, méconnue dans la seule capture de l’image spéculaire, dont le mieux qu’on pourrait souhaiter est qu’elle se reflète dans les yeux de l’Autre, mais ce n’est même pas besoin puisqu’il y a le miroir.

Là il va reprendre le tableau qui est au début du séminaire, tableau à trois entrées, Inhibition, Symptôme, angoisse.  Il va superposer à ce tableau un autre tableau où il met au niveau de l’inhibition le désir de ne pas voir. La deuxième ligne, la méconnaissance, c’est-à-dire la ligne de l’émotion, la méconnaissance comme structurale au niveau de ne pas savoir, pas savoir c’est la méconnaissance à la deuxième ligne. Et à la troisième comme l’émoi c’est l’idéal du moi, c’est-à-dire ce qui de l’Autre est le plus commode à introjecter. Il va revenir plus tard sur cette question de l’introjection. Et puis après il va décliner au niveau du symptôme. C’est un tableau qui est tournant, c’est-à-dire au cœur du symptôme, il commence par-là, tel qu’il s’incarne spécialement au niveau de l’obsessionnel, c’est le fantasme de la toute-puissance. Voyez, la toute-puissance vient à la place du symptôme dans le tableau qui est sous-jacent, dans notre édition, au premier tableau. C’est-à-dire que là, c’est assez difficile parce qu’il reprend tout ça, mais c’est éminemment structural ce qu’il nous dit. Il reprend ça par une écriture, c’est pour ça qu’on a tant de mal à le suivre. « La toute-puissance est corrélatif de l’impuissance fondamentale à soutenir ce désir de ne pas voir. » C’est étonnant comme formulation.

Là il met en lien, Stéphane y a insisté la dernière fois, l’acting out et la fonction du deuil. Passage à l’acte, un fantasme de suicide, en effet, c’est assez repérable en clinique, suicide comme passage à l’acte, on a compris le suicide mélancolique …

Le concept d’angoisse, ça témoigne d’un embarras …on a à choisir, il faut faire un choix, là : ou c’est le concept selon Hegel, ou bien c’est celle…  la seule prise que nous ayons sur le réel… c’est celle que nous donne l’angoisse.

Finalement il y a aussi une butée avec ce concept d’angoisse de Kierkegaard, et tout-à-fait à la fin de la leçon il conclut ainsi le séminaire, assurément, c’est la dernière phase, « il convient que l’analyste ait pu, si peu que ce soit, par quelque biais, par quelque bord, assez faire rentrer son désir dans ce petit a irréductible, pour offrir à la question de concept de l’angoisse une garantie réelle »… Il évoque à cet égard le cinquième niveau, il dit qu’il va falloir aller plus loin. « Je me suis contenté de l’indiquer ». C’est-à-dire que l’introjection, laquelle indique comme telle la dimension auditive, laquelle implique aussi la fonction paternelle…Donc il y aurait là ce passage possible du quatrième au cinquième niveau, même si au cinquième niveau, la dimension de l’introjection c’est aussi lié au premier niveau, c’est-à-dire à la dimension orale.

 « Il n’y a de surmontement de l’angoisse que quand l’Autre s’est nommé ». L’Autre, le grand Autre, il y en a un, un jour il se nomme, « Père ». Quelle est la voix du père ? C’est intéressant, parce que Lacan nous dit ceci, c’est à la page 499, deuxième paragraphe, « Ce n’est pas pour rien que dans le mythe freudien le père intervient de la façon la plus évidemment mythique comme étant celui que le désir submerge, écrase, s’impose à tous les autres. Est-ce qu’il n’y a pas là une contradiction évidente avec ce fait, évidemment donné par l’expérience que par sa voix c’est justement tout autre chose qui s’opère, à savoir la normalisation du désir dans les voies de la loi ».

 Il dit ce n’est même pas tout de dire ça. Parce qu’il est important que… « la nécessité du maintien du mythe n’attire pas notre attention sur autre chose ». Alors c’est quoi, cette « autre chose » ? Ce n’est pas seulement le passage de ce père mythique qui écrase le désir de tous les autres, qui est en contradiction avec ceci que la voix du père permet la normalisation du désir. Donc il se nomme, certes, signifiant père, des signifiants des Noms du père, puisqu’il y en a plusieurs, comme on va le voir la prochaine fois. Il se nomme, mais c’est là qu’on entend sa voix, (v.o.i.x.) parce qu’on ne se nomme pas sans faire entendre sa voix. Alors aujourd’hui qui ose faire entendre sa voix ? ... C’est récusé immédiatement, si tant est que ça existe encore…. Dans le milieu analytique, quand quelque chose de ce que nous évoquons là se produit, ça s’entend, ça s’entend un peu quand même. C’est le seul espace où quelque chose de cet ordre puisse encore s’entendre. Pour combien de temps ? Ça, bien difficile à dire. …

Finalement il ne va pas en rester à ce père qui se nomme. Bien sûr. Il va même dire, là dans cette leçon, qu’il y a quelque chose qui sera là un amour authentique. Il l’évoque, là, l’amour authentique. Et finalement, il dit « il n’y d’amour que d’un nom, comme chacun le sait d’expérience. Et le moment où le nom est prononcé de celui ou celle à qui s’adresse notre amour, nous savons très bien que c’est un seuil qui a la plus grande importance ».

                                                                           ***

Choix des extraits : Christine Robert

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