La dysphorie de genre

Le dialogue entre les deux auteurs de L’homme sans gravité se perpétue vingt ans après à travers l’actualité plutôt brûlante où les implicites de la question du transgenre résonnent avec la vie politique elle-même.
Dans un échange cordial et accessible qui ne masque pas certaines différences, Charles Melman et Jean-Pierre Lebrun s’attaquent à la question cruciale de savoir si l’évolution de notre société nous entraîne vers davantage de civilisation ou si au contraire, elle contribue à nous déciviliser. À partir du film « Petite fille » exemplaire de la problématique du transgenre dont la progression est aujourd’hui évidente, ils interrogent ce que d’aucuns estiment être une avancée sous couvert d’une possible et nécessaire autodétermination de l’enfant. Le point central consiste à devoir se demander si la réalité de ce sujet capable de se penser sexué à partir de lui-même est autre chose qu’un vœu pieux basé sur un déni, en l’occurrence, de son anatomie. Comment penser une société qui se construirait sur de telles prémisses ?
à propos des auteurs
Jean-Pierre Lebrun est psychiatre, psychanalyste, ancien président de l’Association lacanienne internationale et de l’Association freudienne de Belgique.
Charles Melman est le fondateur et l’inspirateur depuis 1982 de l'Association lacanienne internationale. Depuis 1982, il s’attache à transmettre, à travers ses nombreux séminaires, une psychanalyse vivante à l’intention de ceux, analystes et analysants, qui osent aujourd’hui s'interroger sur la vérité de leur existence.