Corps rassemblé

TELLERMANN Esther
Date publication : 26/10/2020
Dossier : Parutions des membres chez d'autres éditeurs

 

 
 

Esther Tellermann

Corps rassemblé
 
 
 
Ou bien
elle viendrait
contenant le sourire
et la flamme
le bruissement
des incandescences
     où j'oublie
la cheville morte
     un abandon
au long des fleuves
     jaunes
          où fut Ariane
et notre poids.
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CORPS RASSEMBLÉ

Esther Tellermann, dans ce texte écrit suite à plusieurs visites de l’atelier du peintre Claude Garache, opère une remontée vers les origines, plonge les mains dans la première argile des hommes, pour faire surgir une matière des corps. Les poèmes remontent le temps comme une embarcation discrète, s’affranchissent du cadre, et reprennent l’histoire à sa source ; les époques tissées sous le sommeil des hommes, l’incarnation répétée, vers un visage individuel issu de la masse informe des visages. Vers une sœur : toutes les femmes. Esther Tellermann vient habiter le corps, lui rendre sa pesanteur, sa surface terrestre et son épaisseur. Elle invoque dans un même geste, solitaire et rouge, « le visible et l’absence ». Les symboles oui, les ors et les martres, les archipels et les églantiers, mais surtout les reins et cuisses, genoux, seins, nuques, paumes : comment le corps s’extrait des ombres, des silences, jusqu’à la brûlure et la blessure, celle de « la vie ouverte ».

Les rouges, les bleus, les gris et les verts sont ici des vapeurs antiques, des brumes entourant la question irrésolue de notre présence sur la terre, formes et âmes à demi transparentes, à peine esquissés déjà disparues. Ce corps rassemblé s’écrit contre la solitude, notre inquiétude et notre évanescence. C’est une traversée, fragile, à travers les nuits et les âges, à travers les murmures et les peurs de « la respiration d’un seul monde ». Pour fixer la présence du corps, rassembler son poids dans une lente incantation, dans la répétition de formules égrenées comme des prières, comme pour préserver au creux de la paume la fragile incarnation de l’homme au milieu de l’univers, que menace aussi sa propre folie.

Esther Tellermann, après Yves Bonnefoy, Edmond Jabès ou Philippe Jaccottet, s’empare à son tour dans ce livre à la fois doux et tumultueux, de ce corps jamais figé, toujours à naître qui est au centre de l’œuvre de Claude Garache, pour inventer une Ariane dont on suit le fil, guide inconscient suspendu entre la chair et le ciel, du premier mouvement jusqu’à l’incertitude de la limite.

Détails

Parution le 22 octobre 2020
Genre : poésie
136 p., broché, 15 x 21 cm,
ISBN 978-2-87704-221-5
Prix : 21 €

Editions Unes – 13 avenue Pauliani, 06000 Nice

06 98 84 21 14 - 04 93 62 14 40 – Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. - www.editionsunes.fr

SIRET 527 673 800 00019

 

 

 

 

ET 1

Tirage de tête limité à 33 exemplaires numérotés sur Vélin de Rives, avec une gravure originale de Claude Garache signée, tirée par l'atelier René Tazé à Paris. Les 11 premiers exemplaires sont en outre accompagnés d'un poème manuscrit d'Esther Tellermann.

prix: 200 euros-

 

ET 2

ET Le troisieme         ET Eternite a coudre         ET Premiere version du monde

 

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