GROUPE D’INTRODUCTION À LA PSYCHANALYSE

En 2003, devant l’afflux des demandes adressées aux responsables du Collège par des candidats venus de tous horizons faisant part de leur intérêt pour la psychanalyse sans se poser nécessairement la question de devenir psychanalyste, une nouvelle structure a été ouverte : Le Groupe d’introduction à la psychanalyse (GIP).
Elle fonctionne sur le même principe que le Collège : lecture en petits groupes alternant avec un enseignement en groupe élargi, mais tous les 15 jours et pour une durée d’un an le jeudi.
Le GIP propose cette année la lecture du séminaire de Jacques Lacan, Les formations de l’inconscient, séminaire de l’année 1957-1958.
Ce séminaire est le cinquième que Lacan a prononcé après qu’il ait en 1953, avec quelques collègues, démissionné de la SPP, alors seule société psychanalytique fondée en France. Il en était pourtant président. C’est que certains membres de la SPP concevaient le projet d’un Institut pour la formation des psychanalystes dont il désapprouvait et la modalité de type universitaire choisie pour la formation et l’orientation théorique, résurgente aujourd’hui en psychologie, d’une « neurobiologie humaine ».
Le nouveau groupe s’appelle Société française de psychanalyse et, selon Charles Melman, connaît alors une « atmosphère stimulante et fraternelle ». On s’en convaincra aisément à la lecture de ce séminaire, étape importante dans l’avancement de l’enseignement de Lacan.
Nous poursuivons ainsi le travail commencé l’année dernière sur ces mêmes formations de l’inconscient : mots d’esprit surtout pour les premières leçons. Sur ce matériel plaisant s’édifie peu à peu la structure du sujet déterminé par le langage avec l’élaboration du « graphe de Lacan » qui reste un outil très puissant pour s’orienter dans la complexité de la clinique.
Notre projet est ainsi d’offrir quelques outils pour élaborer les questions des participants du groupe sans oublier que c’est notre propre cure qui nous aura introduit à l’inconscient par ses « formations » parfois si cocasses.