Mères : Réelles, Symboliques, Imaginaires et autres

Mères : Réelles, Symboliques, Imaginaires et autres
LES mères, ça n'existe pas, elles se comptent une par une. LA mère, ça n'existe pas non plus, elle est un élément indéterminé. Certains lorsqu'ils disent : "La Mère" semblent croire avoir tout dit avce ce signifiant. Pourtant la diversité des qualificatifs qui la désignent et la légitiment apparaît incommensurable : mère tendre, affectueuse, prévenante, cannibale, étouffante, féroce, martyr et martyrisantes, meurtrière, elles sont bien à l'écart de toutes définitions et fonctions et essentiellement autres que les gravures traditionnelles qui les représentent en "Madre col bambino". Nourricière, éducatrice, soignante, transmettrice reconnue de savoirs divers. Ce dont il s'agit, ce serait de renouveler le discours sur un personnage considérable : "La Donneuse de vie, Genitrix, ouvrière de générations". Pour aborder plus précisement : RSI peut-il convenir ou peut-il rendre compte des phases oedipiennes où se transcende et se travaille la fonction d'une mère et sa signifiance ? Où avons-nous à les situer sans omettre leurs fonctions essentielles modernes, celle de femme d'abord, celle de mère de l'enfant, celle au statut social de mère, celle de la femme du père, celle de veuve. Ce personnage institué comme lieu de capture de la jouissance et que Freud avait situé dès le début de ses travaux : "L'accès de vertige hystérique, la crise de larmes, tout est porté au compte de l'Autre, de cet Autre préhistorique, inoubliable que nul n'égale plus par la suite ". Existerait-il une autre façon de parler d'une clinique de mères ? Un discours qui sortirait de l'ornière des insatisfactions ou mieux des "insatisfrictions " (selon un lapsus heureux) ?
Jean-Paul Hiltenbrand
Éditions de l'ALI Rhône-Alpes
ISBN : 978-2-9540960-9-4
Tarif : 20 € chaque tome