Que notre social soit organisé par le refoulement de certaines tendances pulsionnelles, ce que nous savons depuis Freud, implique donc qu'il trouve ses fondements dans l'inconscient, et qu'il soit de nature symptômatique.

Symptôme névrotique, disait Freud, où le sujet se trouve aliéné à la promesse inconsciente d'une jouissance qu'il attend d'un objet détenu par l'autre, et qui ne peut qu'être déçue.

À ce symptôme, la donne nouvelle a ajouté avec ses effets la raison scientifique dans cette quête, production infinie d'objets - biens, services, théories - qui trompe l'attente déçue d'un sujet, le déconnectant un peu plus des coordonnées symboliques qui lui assurent sa place.

Aussi, parler du symptôme social en termes de perversion ou de psychose sociale devient licite. C'est à cette tâche entre autres que ce sont attelé quelques psychanalystes dans le présent ouvrage.

LE TRIMESTRE PSYCHANALYTIQUE 1996-N°1

L’inconscient, c’est le social

(Actes des journées de Grenoble des 16-17 et 18 juin 1995)

SOMMAIRE

Editorial

SIMON Marie-Pierre : Tragédie grecque et psychanalyse

FOMBONNE Odile : De la position féminine dans le symbolique

GINTZ Christine : Pourquoi travailler ?

HILTENBRAND Jacqueline : Sa voix

BRAND Chantal : Prière d’insérer

AREL Pierre : Ecrits et chuchotements

DRANSART Anne-Marie : Bouclage

HOPEN Cécilia : Hétéros, condition nécessaire mais pas suffisante

HILTENBRAND Jean-Paul : Le savoir et la visée du bien

RASSIAL Jean-Jacques : Un clivage du Surmoi ?

JEANVOINE Michel : Une logique à lire dans le délire

CAUMEL de SAUVEJUNTE Marc : Qu’est-ce qu’une psychose sociale ?

LEBRUN Jean-Pierre : Un symbolique virtuel

AMIEL Gérard : La mort aux trousses

ROHRER Dominique : Une demande sans perspective

DAL’BO Marianne : L’es-passe sans lieu

CACCIALI Jean-Luc : Faut-il être victime pour être sujet ?

ROBERT-BRINI Colette : L’enfant et le social, une rencontre difficile

RAVINET-JANIN Dominique : Le savoir et l’école

BASTRENTA Gisèle : Au pied de la lettre

CZERMAK Marcel : La monnaie de l’inconscient

MELMAN Charles : “Le social de plus en plus sciant”