L'éden infernal

Un psychanalyste nous alerte des conséquences de l’esprit du temps – au savoir technoscientifique impressionnant, fasciné par la démesure, saisi plus ou moins violemment par la haine de l’origine et de « l’ordre symbolique » tenant à la fonction de la parole et du langage – sur l’existence et l’avenir de l’Homme.
La société occidentale postmoderne, atomisée, mal remise des violences collectives extrêmes du siècle dernier, est confrontée à l’angoisse de l’incertain, à des bouleversements majeurs touchant la conception de l’enfant, la famille, l’école, le travail, l’exercice de la médecine, etc. Le malaise dans la culture est là au point de rencontre d’un ancien monde en agonie et d’un nouveau à la naissance difficile. L’approche psychanalytique de la vie de l’esprit nouée au corps demeure bien une voie incontournable de l’appréhension de l’animal langagier inachevé nommé Homme.
SOMMAIRE
Préface, Jean-Pierre Lebrun
Introduction
1. De l’art médical à la biotechnoscience. Les charniers du XXe siècle et leurs effets.
2. La tentation de la démesure (Hubris).
3. La langue habite le corps, le corps habite la langue.
4. Le corps du souffle.
5. De l’inconvénient d’être né…otène et prématuré.
6. L’apprenti humain.
7. Le familier inquiétant, les mères, le vœu matricide.
8. De quoi la haine – actuelle – de la psychanalyse est-elle le nom ? ou La psychanalyse est un acte de parole.
Bibliographie.
À propos de l'auteur
Jacques Ascher est psychiatre et psychanalyste à Lille. Auteur avec le Pr J.-P. Jouet de La Greffe entre biologie et psychanalyse (PUF, 2004), livre qui est à l’origine du scénario du film d’Arnaud Desplechin Un conte de Noël (2008).