Sur la naissance de l'acte psychanalytique et le sujet de l'inconscient
17 mai 2025

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Lene SCHARLING
Textes

 

La naissance de la psychanalyse, en tant qu’acte fondateur, est-elle cette situation mythique où une femme demande à Freud d’arrêter de parler pour qu’il écoute ce qu’elle dit ?[1]

 

Entre mythe et réalité, culture et pluralisme des cultures, et le Réel, voilà ce qui, guidé par une éthique de la psychanalyse d’aujourd’hui, est une manière dont nous pouvons saisir cet acte, l’acte psychanalytique, acte sur lequel Lacan insiste.

 

Lacan a déjà commencé à parler de l’acte psychanalytique avec le séminaire La Logique du fantasme en 1966-1967. L’année suivante, le séminaire intitulé L’Acte psychanalytique est donné en même temps qu’il crée « la passe », une investigation de l’acte psychanalytique. Il y a trois autres textes dont Lacan fait référence pour préparer ce sujet : Proposition du 9 octobre 1967 sur le psychanalyste de l’École, dans Autres écrits[2]. Lacan fait ici référence, en introduction, au texte : Situation de la psychanalyse et formation du psychanalyste en 1956 qui se trouve dans Écrits[3]. Et il y a aussi le texte L’Acte psychanalytique, compte rendu du séminaire de 1967-1968 dans Autres écrits [4].

 

Un acte psychanalytique possible est la naissance d’un nouveau, à chaque fois nouveau, dans un monde qui existe déjà. Un nouveau qui porte en un instant tous les aspects de ce qui constitue un fondement possible pour un sujet. Pourtant cet acte n’est que ce qui insiste dans ce qui se répète. Cet acte ne passe pas par la conscience, comme une conscience qui la fonde. Cet acte ne passe ni par la pensée, ni par l’être, comme Lacan nous l’amène et nous le développe.

 

Le sujet défini par Freud, et aussi par Lacan, est le sujet divisé entre désir et réalité, une opposition connue depuis les anciens Grecs entre le monde sensible et le monde intelligible. Le sujet se produit, dit Lacan dans le séminaire L’acte psychanalytique, dans la Leçon du 21 février 1968, le sujet se produit entre transfert et castration. Castration, ou frustration, comme Freud le dit à plusieurs reprises, Versagung, frustration ou renoncement face au Réel.

 

Ce qui importe à Lacan, c’est la façon de saisir l’acte psychanalytique comme le passage du psychanalysant, terme inventé par Lacan cette année-là pour désigner le patient qui entreprend une cure analytique, c’est de saisir l’acte analytique comme le passage du psychanalysant qui veut être psychanalyste. C’est ce passage que Lacan explore. Que se passe-t-il lorsqu’une personne en psychanalyse est sur le point de devenir psychanalyste ? Ce passage annonce-t-il une impossibilité, un Réel, comme toujours, comme dans toute relation ou déclaration de l’un à l’autre ?

 

La passe était impossible, c’est un fait, ce qui est en soi une réussite. Lacan disait que la passe était manquée[5].

 

Ceci est en référence au supposé savoir du psychanalyste, ce que le psychanalysant suppose que le psychanalyste sait lorsqu’il entame une cure. Ce supposé savoir a évolué au fil du temps. D’une part, la règle de l’association libre depuis Freud peut, selon les écoles, amener au mystère dépourvu de fondement, de réponse ou d’arguments utiles pour une réalité dans la cité. Et d’autre part, lorsque le patient ne sait pas, c’est le psychanalyste qui est censé savoir, comme le dit Lacan. Pourtant, ce mystère ne peut être exploré directement en raison du simple fait qu’il s’agit de pensées infinies. L’infini, comme pensée, comme infondé, voire caractérisé par le manque, est ce qu’il est : infini. C’est le deuxième signifiant dans les discours de Lacan, de S1 à S2, c’est le S2, l’autre, qui dans le discours ne répond pas. Demander, ou répondre à une demande, met en exergue l’idée de ce qu’est une demande. C’est le fantasme de l’idée des choses. Ceci pourrait être une croyance tout au long de la cure qu’il y a à chercher par cette absence un savoir engageant ainsi l’identité. Charles Melman a orienté ces questions par ce que Lacan en dit, par une éthique vis-à-vis de l’autorité du Réel qui, en suivant le frayage de l’objet petit a, oriente le discours psychanalytique. Il n’y a qu’à écouter ou lire Lacan. Ne relèvent ses séminaires pas du discours psychanalytique ? Le développement passe par des successions de déplacements en raison de la pratique psychanalytique plutôt que par des arguments logiques et rhétoriques, tout en insistant sur le fait que lui, Lacan, il parle qu’à partir de la place de l’analysant à une auditoire de psychanalystes !

 

Recevant une demande du psychanalysant, le psychanalyste est supposé recevoir cette demande sans faire rentrer son propre point de vue, mais en étant averti d’orienter la demande en demande de transfert. C’est là que la psychanalyse et ainsi les discours sont en fonction d’un point central. Lacan en parle dans le séminaire Encore[6]. Les quatre discours pourraient être saisis en tant que les quatre places : agent, autre, vérité et production. Le discours du maître est issu des maîtres philosophes de jadis, maîtres des querelles des différentes formes de vérité. Le discours universitaire fait autorité sur la vérité scientifique du moment s’adressant aux estudiantin. Le discours de l’hystérique se situe à partir de la vérité dite, qui inaugure, ou produit de fait, le discours psychanalytique. « Je dis toujours la vérité »[7], dit Lacan, dans le séminaire Les Non-dupes errent, et il rajoute : « pas toute » dans Télévision en 1974. Puis il y a aussi le cinquième discours, le discours du capitalisme qui produit une plus-value pervertie par la vérité matérielle et économique en fonction de nouveaux maîtres. Ce sont des faits. Un quart de tours, ou si peu, oriente le passage d’un discours à l’autre. La demande de l’objet petit a, en cure, amène cette demande vers un au-delà en fonction des discours. Le discours du psychanalyste est ainsi orienté par l’objet petit a de la demande. La psychanalyse est en fonction de la demande, c’est ce qui importe dans la cure.

 

C’est là qu’en anglais, par exemple, il n’y a pas besoin de nommer le terme « psychanalyse » comme défini ou indéfini, tandis qu’en français la nécessité d’un déterminant définit la psychanalyse comme « la » psychanalyse, comme un objet, ce qui crée une confusion quant à la question de la psychanalyse comme acte. Le verbe psychanalyser ne trouve pas une forme logique dans le langage français, comme le souligne Lacan[8].

 

Ainsi, nous pouvons en parler de ceci assez clairement de façon théorique, tandis que l’acte est ce qui existe comme expérience. Cela signifie que l’acte psychanalytique relève de l’action, c’est-à-dire de l’expérience dans le champ de la pratique psychanalytique.

 

C’est ici que le supposé savoir apparaît d’abord comme une impossibilité qui amène le sujet à se diviser en au moins deux occurrences entre la demande par le transfert et l’absence de réponse du psychanalyste vécue comme castration. Non pas que le psychanalyste castre, mais parce que ce qui est demandé, c’est l’objet petit a. Le transfert par le supposé savoir est supposé montrer la voie à suivre pour sortir de la frustration causée par l’absence de cet objet en sa réalité. C’est là, où le mystère, quand orienté par le Réel, aborde un au-delà du savoir supposé. Il n’y a pas d’autres réponses que celles qui viennent de ce lieu de manque dans l’Autre. L’objet petit a et le grand Autre, ils ne répondent pas.

 

Le sujet de l’énonciation existe ainsi par frustration. La frustration est très instructive sur les limites et la manière de les gérer. Les limites désignent le Réel, chez Lacan. La différence par la frustration est ici essentielle.

 

Lacan nous offre de nombreuses voies pour clarifier ceci, aussi à partir d’autres auteurs et philosophes. Il n’y a qu’à nous rappeler que Lacan, au lycée, était d’abord intéressé par la philosophie et les mathématiques avant d’étudier la médecine et la psychiatrie.

 

Pour définir l’acte psychanalytique, il est important de définir d’abord la psychanalyse pour saisir de quel acte il s’agit. L’acte de naissance, l’acte de mariage, les actes expérimentaux, comme l’expérience du chien de Pavlov sur le conditionnement, sont des exemples d’autre chose que l’acte de parole du sujet où la parole n’est pas seulement du langage, au sens grammatical, mais aussi tout le mécanisme des pensées et ses représentations. L’acte, ou plutôt l’agir théâtral sur la scène psychanalytique pourrait, d’une certaine manière, contribuer à l’expérience de l’acte psychanalytique, comme Lacan nous le fait remarquer ensuite dans le séminaire sur Le savoir du psychanalyste 1971-1972. Lacan établit un lien avec l’autre scène de Freud, comme justement dans L’au-delà du principe de plaisir, dans Jenseits des Lustprinzips.

 

Le préverbal est ainsi autant un langage que la parole. Nous le savons grâce à la métaphysique et à l’ontologie. Les œuvres de Nietzsche étaient connues de Freud. Friedrich Nietzsche, philologue et philosophe, disait : « ça pense » dans Par-delà bien et mal, 1886. C’est-à-dire, nous dit Nietzsche, que les pensées s’imposent à nous, nous viennent comme des idées qui sont pensées avant d’exprimer ou parler ces pensées. Ce n’est que dans l’après coup que nous pouvons relever ce qui a été pensé. Dans La chose de freudienne, dans Écrits, page 401, Lacan dit : « La chose parle d’elle-même. » … « La psychanalyse, ce qu’elle nous apprend … 1. Dans l’inconscient, moins profond qu’inaccessible à la conscience qui s’approfondit, elle parle : un sujet dans le sujet, transcendant au sujet, pose au philosophe sa question depuis la science des rêves. » [9]

 

Autrement dit, ça parle, à travers le moi révélateur de l’idée d’identité, en prenant conscience de ses propres pensées mises en langage à partir de ça pense.

 

C’est aussi le « Wo Es war » de Freud. Où Ç’était. … « Wo Es war, Soll Ich verden », Là où Ç’était, je dois être, ou advenir, dans le sens qu’il s’agit d’un futur possible issu de la connaissance d’un passé Où Ç’était. Là Où Ç’était, c’est là où l’objet petit a a laissé une absence donnant lieu au moi de parler, pour un je parle en devenir. Ce lieu, Où Ç’était, Wo Es war, est aussi le manque lacanien.

 

Lacan s’appuie sur la lecture de Freud et de bien d’autres à travers tous ses écrits et séminaires. Ces autres sont tout aussi importants, tout comme ils l’étaient pour Freud. Tous ceux qui ont contribué à la pensée humaine ont contribué et contribuent à la psychanalyse. C’est ainsi que l’œuvre de Descartes reste au cœur de l’acte psychanalytique, selon Lacan. Descartes nous montre comment, à partir du fait de chercher à être sûr d’au moins de quelque chose qui ne relève pas du doute, que c’est en ayant passé par le constat que lorsqu’il pense ceci et qu’il pense cela, et que le doute est en toutes choses, qu’il y a là au moins un essentiel qui résiste, c’est le cogito, c’est : je pense.

 

C’est le je pense qui est repris par Nietzsche comme étant pensé, nous sommes pensés.

 

Avant de saisir ce que nous articulons, nous sommes pensés. C’est-à-dire que Ça parle. C’est l’inconscient qui est parlé. C’est le Ça freudien que Lacan amène par le Ça parle.

 

Le schéma utilisé par Lacan dans ce séminaire sur l’acte psychanalytique s’appuie sur le je pense et le je suis. En introduisant la négation relevant du sujet, cela donne : je ne pense pas, je ne suis pas. C’est par cet entre, ou tiers exclu[10]de ces deux états, qu’un manque, ou qu’une absence, faisant appel au supposé savoir peut ainsi, par retour sur la demande laissée sans réponse, amener une manifestation possible du sujet inconscient.

 

Ces deux propositions majeures de Lacan, le signifiant et le sujet, Lacan les articule ainsi : un sujet est représenté par un signifiant pour un autre signifiant. Le sujet apparaît dans le hiatus entre deux signifiants, ou même entre deux lettres, dans le manque, par les absences successives issues d’une parole orientée par ce qui est autre, c’est-à-dire par l’objet petit a représenté par l’autre.

 

Qu’est-ce qui était initial ? Quel était le commencement ? C’est difficile à saisir et à définir. Aussi, pour une autre raison, c’est que cela se répète. Ça insiste. La différence entre l’acte sexuel et l’acte psychanalytique sont deux situations qui concernent l’acte psychanalytique en pratique. Il y avait déjà quelque chose avant, avant que la personne franchisse le seuil de l’espace de travail du psychanalyste. Il y a un avant où la personne décide de formuler une demande, une demande sans possibilité de pouvoir mentionner ce qui est réellement en jeu, car la demande n’est pas simple et relève du doute. Ce franchissement, ou franchissement de ce seuil, c’est aussi un seuil devant le psychanalyste, qui, lui, le psychanalyste, incarne ce savoir supposé par sa présence absence. Ce seuil est en fonction de ce qui ne peut pas être dit comme tel. Ce qui est en jeu, c’est ce qui, en entrant chez le psychanalyste, est de se prendre les pieds dans le tapis sauvé par un éclat de rire. C’est le lapsus freudien qui indique la voie du désir quand il y a difficulté à réaliser l’impossible acte sexuel. De la spécificité de se prendre les pieds dans le tapis, à l’éclat de rire général, voire universel, nous avons là, à cet instant, tous les paramètres et toutes les étapes parcourus en tant que l’inconscient se manifeste comme une conscience de ce que nous avons en commun. Ceci est aussi en fonction du schéma sexuel de Freud. Je ne vais pas développer ce schéma, mais simplement faire référence à l’ouvrage où ce schéma se trouve. C’est un schéma qui pourrait sembler dessiner et ainsi peut-être inaugurer les quatre places des discours lacaniens. Ce schéma se trouve dans La naissance de la psychanalyse[11], ouvrage sur les lettres de Freud à Fliess. Une naissance caractérise le fait que quelque chose était déjà là, avant que cela prenne une nouvelle forme ayant franchi ou établi une différence. Ce n’est ainsi que dans l’après coup qu’il est possible de statuer ce qu’il y avait avant[12].

 

Freud écrira plus tard Malaise dans la civilisation ou Le Malaise dans la culture, Das Unbehagen in der Kultur. Freud comprend qu’une forme de mal-être est liée à la culture. Les problèmes psychosomatiques sont inhérents à toutes les cultures. Les différences sont culturelles, ce qui signifie que ce n’est pas la difficulté de la différence qui est résolue ou déplacée, mais que c’est la culture elle-même qui déplace et transforme culturellement les problèmes des différences issus du désir. C’est-à-dire entre un désir ressenti et un désir intellectualisé, entre une pratique et une théorie.

 

La question que Lacan pose dans la passe semble donc être : comment, ou à partir de quoi, la subsistance du sujet est-elle convaincue de quoi ? Qu’est-ce qu’est alors le sujet du psychanalysant devenant psychanalyste ? Quelle est ce passage ? À partir du manque, passant par l’absence par frayage, que peut le psychanalyste en dire à propos de ce passage ?

 


[1] Anna O., comme Freud la nomme, c’est Bertha Pappenheim, née en 1859, et d’abord une patiente de Joseph Breueur.

[2] Proposition du 9 octobre 1967 sur le psychanalyste de l’École, in Autres écrits, Les Éditions du Seuil 2001, page 243

[3] Situation de la psychanalyse et formation du psychanalyste en 1956, in Écrits, Éditions du Seuil 1966, page 459

[4] L’acte psychanalytique, rapport sur le séminaire 1967-1968, in Autres Écrits, 2001, page 375

[5] Lacan, Jacques, Le Savoir du psychanalyste, 1 juin 1972, : « La passe – c’est toujours dans Scilicet que tout ça traîne, c’est plutôt l’endroit indiqué – quand je dis que la passe est manquée, ça ne veut pas dire qu’ils ne se sont pas offerts à l’expérience de la passe. Comme je l’ai souvent marqué, cette expérience de la passe est simplement ce que je propose à ceux qui sont assez dévoués pour s’y exposer à de seules fins d’information sur un point très délicat et qui consiste à, en somme, ce qui s’affirme de la façon la plus sûre, c’est que c’est tout à fait a-normal – objet a normal – que quelqu’un qui fait une psychanalyse veuille être psychanalyste. »

[6] Encore 1972-1973, C’est un séminaire lu dans l’association il y a quelques années, séminaire qui amorce une nouvelle suite de lecture des séminaires de Lacan à partir de la question d’articuler les discours.

[7] Lacan, Jacques, Encore, Éd. ALI 2005, page 215, « […] ce que je veux pointer ici, c’est ceci qui importe, c’est que je dis, je dis toujours la vérité, et que cela qui s’inscrit dans le Symbolique, je dis toujours la vérité, non pas seulement que je la répète, je fraye la voie qui fait exister un dire, et que votre rapport avec moi dans cette situation, c’est que cela vous fait jouir. »

[8] En français, il s’agit d’une substantivation de l’action là où d’autres langues utilisent une forme verbale. Exemple : Il traversait la rivière à la nage. He was swimming cross the river.

[9] Extrait : « La psychanalyse, ce qu’elle nous enseigne … 1. Dans l’inconscient qui est moins profonde qu’inaccessible à l’approfondissement conscient, ça parle: un sujet dans le sujet, transcendant au sujet, pose au philosophe depuis la science des rêves sa question”, in La psychanalyse et son enseignement, Communication présentée à la société française de philosophie en la séance du 23 février 1957, in Écrits, Éditions du Seuil 1966, page 437

[10] Lacan, Jacques, La Logique du fantasme, Leçon du 12 avril 1967. Ce séminaire a été prononcé juste avant le séminaire L’acte psychanalytique.

[11] FREUD, Sigmund, La naissance de la psychanalyse, Lettres à Wilhelm Fließ, 1887–1902, Paris, PUF, 1956, 1973.
Et pour rappel : FREUD, Sigmund, Esquisse d’une psychologie, [Entwurf einer Psychologie, 1895, (G.W. Nachtragsband)], Paris, ÉRÈS 2011. FOUCAULT Michel, La naissance de la clinique, Paris, PUF, 1963, 1990

[12] Nous pouvons dire de façon abstraite qu’il n’y a qu’après un agir, ou une réflexion, que ce qui est ainsi un avant ne peut qu’être réactualisé comme ce qu’on désire ou que l’on oriente par un nouveau sens qui prend désormais valeur. Ceci est en référence à Søren Kierkegaard, La répétition. Par la topologie nous pouvons dire : Ce n’est que par le trois que l’on peut statuer le Un qui était là avant, ayant passé par le deux. L’on revient sur le Un qui est ainsi en réalité un trois.