Remarques sur le contrôle
23 décembre 2015

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LACÔTE-DESTRIBATS Christiane
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In Le Discours Psychanalytique n°11, « Savoir-faire, L’analyse entre la technique et le style », juin 1984, AFI

«Je sais qu’on apprend plus de trois analyses poussées
dans le détail que de tout ce qu’on peut jamais bricoler a son bureau. »
Lettre de Freud à Jung, 21 avril 1907.
Correspondance, tome I, page 89.

Dans la correspondance de Freud, dans les Minutes de la société psychanalytique de Vienne, nous pouvons trouver la trace de ce que nous appellerions aujourd’hui « contrôle ». Pourrions-nous en dégager une orientation de fond, un choix sur la direction de la cure, des points de distinction entre analyse et contrôle, propres à situer les divers enjeux de transmission de la psychanalyse ? La relation de contrôle est-elle une excroissance de la relation analytique, née d’exigences empiriques ? Est-elle au contraire une relation originale qui a sa rigueur propre, dans son fonctionnement analytique, dans le travail théorique qu’elle engage, dans le lien social entre analystes qu’elle propose ?

Un analyste écoute un autre analyste lui parler du déroulement d’une ou de plusieurs cures. Parler d’une cure, non d’haruspice à haruspice, à un collègue certes, pourtant ni à un confrère, compère ni complice, mais à un analyste, oriente l’écoute de telle manière qu’il suffit parfois de cette orientation pour que l’analyste en contrôle (nommons-le, contrôlant), « entende » soudain ce que son patient lui a dit, sans qu’une intervention autre de la part du contrôleur n’ait lieu. Mais pour que ce qui est alors entendu, ne retombe pas dans l’appréciation d’une finesse — car la finesse est toujours adaptative, rivée à un idéal de satisfaction de l’Autre, névrotique — , il ne suffit pas d’une oreille libérale.

Il est de bon ton de se récrier : un contrôleur ne conseille pas ; il est là pour que le jeune analyste trouve son propre style ; il n’est pas en position de maître par rapport à un élève. Toutes ces précautions et justifications n’empêchent pas que le jeune analyste, lorsqu’il n’est point trop sot ni courtisan, va chercher ailleurs que chez les petits maîtres, chez quelqu’un de plus « expérimenté » que lui dans la pratique de l’écoute et de ce qui lui est corrélatif, le travail théorique sur elle. Il demande qu’on lui transmette la possibilité d’une écoute, d’une intervention justement déplacée, et selon une autre demande que celle qu’il formule à son analyste.

Ni Freud, ni Lacan n’étaient libéraux à ce sujet. On le leur a assez reproché du reste. L’idéal d’une oreille débarrassée d’obstacles subjectifs, est un idéal de catharsis et une illusion sur la liberté. On va chercher un contrôleur à partir d’un obstacle, il est vrai, mais on attend autre chose de cet obstacle que de le voir se transformer, en voile, en écran, en bouchon ; l’analyste contrôlant attend du déplacement de cet obstacle la saisie de la vraie butée où il y a quelque chose du réel à situer, quitte à demander au contrôleur, pour un temps, de tenir un relais obscur de cette position de l’analyste par rapport au réel, jusqu’à ce qu’il en ait saisi, en même temps que son impact, la nécessité éthique de s’y tenir.

Cette relation de contrôle n’est pas sans écueils. Ni Freud, ni Lacan n’y ont échappé. Comment discerner, chez Freud, dans les interventions de contrôle qu’il fait à ses élèves, la rigueur tenue sur l’implication théorique de telle interprétation, de la jalousie, de la déception, de la haine parfois entretenue avec ces mêmes élèves ? De quoi s’agissait-il, à propos de Tausk ? à propos d’ Otto Gross, à travers sa relation à Jung ? De quelle nature était l’agacement qu’on lit dans ses réponses à Lou Andréas Salomé sur les cures qu’elle lui décrit ? Cette question ne se résoudra pas par l’invocation de la sauvagerie d’un transfert moins bien réglé en ce cas que dans le dispositif ordinaire d’une cure. Mais il est vrai que des questions sur le contrôle engagent les navires des institutions sur des dénégations égalitaires avec une sauvagerie de frères ennemis ou de commerçants. Cependant, à travers cette haine, peut-être à cause d’elle, au-delà de leur pathétique, ce que nous ont légués Freud et Lacan est une intransigeance sans idéal sur la position de l’analyste. Ce, sans idéal est le point pivot de l’éthique de la psychanalyse. Cependant, ce terme d’éthique est si souvent laissé en maître-mot, que nous ne pouvons y faire seulement appel. Il faut, sur ce point, l’expliciter.

Même si le contrôlant parle un peu de lui-même, directement ou indirectement, en parlant d’un autre, sa démarche est de venir, non pas conter ses états d’âme par rapport à un patient, mais rapporter ce que ce patient lui dit. Mais ce discours indirect, ces citations ne suffisent pas à situer l’originalité de la relation de contrôle. Même si, parfois, sur la personne du contrôleur le transfert oscille entre A et a comme dans une analyse, il demeure que doit être tenue par le contrôleur la demande de parler d’un autre et que c’est le symptôme du patient, élaboré sans doute dans la dimension du sinthôme, peu à peu, qui radicalement, noue autour d’un point réel, la relation entre contrôleur et contrôlant.

C’est tout autre chose que d’agiter devant son analyste le point de butée de son propre symptôme à propos d’un patient. Il s’agit d’expliciter jusqu’au bout cette célèbre phrase de Lacan : « L’analyste ne s’autorise que de lui-même et de quelques autres. » Quel est le mode de ce « et» ?

La réécriture de symptôme à sinthôme est-elle propre à expliciter la relation contrôlant-contrôleur, à venir en travers de l’habitus transférentiel de l’analyse ? Symptôme : c’est une notion qui va au-delà de ce qui ne va pas, ne marche pas. Ceci implique certes un repérage exact d’un diagnostic. Ce diagnostic représente alors, dans la relation de contrôle, non pas le cadre rigide ou rendu faussement flou, d’une cure, mais la « mise » de l’analyste dans cette cure, le risque qu’il accepte de prendre. Un risque qui ne se fonde pas sur le ramassis d’observations à classer, mais sur ce qui engage une clinique psychanalytique c’est-à-dire une question singulière posée à partir de rapports structuraux au langage et à la parole de la part d’un sujet. Cela engage donc aussi le risque de cet analyste dans son propre rapport au langage. Le symptôme situe ainsi quelque chose de réel au sens lacanien du terme. Il y a à dégager la position de l’objet a, cause du désir. Cependant, lorsque Lacan écrit « sinthôme » et en dessine la manière d’entrelacer le réel, le symbolique et l’imaginaire, c’est alors surtout le terme de jouissance, jouissance phallique, jouissance de l’Autre qui viennent au bord de cet objet a. C’est ainsi sans doute que l’analyste peut être dit « rebut de la jouissance » comme dans « Télévision ». La problématique du nouage nous indique peut-être quelque chose d’important dans la conduite d’une cure : un patient élabore une demande, mais il est fondamental qu’on lui permettre de la tenir, de la soutenir. C’est sur ce point que me semble pertinente parfois la demande d’un contrôle. Un patient vient le plus souvent avec une plainte. Elle peut s’analyser selon la division demande/désir. Cependant, ce qui peut soutenir longuement la recherche, chez ce patient, de ce que lie ce symptôme, cette dimension structurale de ce qui « tient » par un ancrage, certes modifiable, mais indispensable, du langage par rapport au réel, cette dimension me semble être l’objet propre de la demande de contrôle. Quelles sont les conditions pour que, entre contrôleur et contrôlant surgisse la dimension du sinthôme ? Point à partir duquel s’explique la diversité des modes du contrôle.

Ce qui parfois fait confondre l’analyse et le contrôle, — et il faut parfois de ces détours-là — , c’ est ce qui se passe lorsque le discours rapporté d’un cas, donc discours indirect, citations, sont rapportés subrepticement à un tout, à un corps inconscient, à un inconscient en forme de corps et même à une réalité psychique, comme le disait Freud. Nous sommes souvent sur cette pente ontologisante : lorsqu’un patient nous quitte, certains signifiants, certains signifiants décisifs de cette cure défaillent, et nous donnent le sentiment qu’ ils ont été engloutis ou emportés avec ce ou cette patiente, tant nous avons du mal à désimaginariser la chaîne signifiante. Le contrôle, en principe, devrait être un exercice pour rompre avec cette imaginarisation. Les fameuses identifications que certaines techniques de contrôle mettent au premier plan, la « résonnance » de certains signifiants de nos patients en nous, sont importantes parce qu’elles engagent de l’amour, et sans doute il faut que cette dimension d’amour possible existe pour qu’il y ait un interdit ; mais ces identifications reposent sur des tentatives de rassemblement ou d’appartenance de la chaîne signifiante à une sorte d’organisation, de corps. Les signifiants ne sont ni propres ni communs car ils ne font pas corps. Si Lacan, dans « Encore » « en corps », a mis en travers de la chaîne signifiante la chaîne borroméenne qui ne lui est pas superposable et qui pose la question du sinthôme, c’est sans doute pour briser une nouvelle fois tout imaginaire de l’inconscient.

Il y a certes, dans le contrôle, des interprétations qui touchent le travail du contrôlant dans sa propre cure. Il est frappant de voir à quel point les lièvres ainsi levés par un contrôle tardent à être repris dans la cure du contrôlant. Ce n’est pas vice de forme ou mauvais vouloir ; d’autre part, l’intervention faite dans le contrôle n’est pas pour autant frauduleuse ou inutile. Mais l’adresse dont elle a été le retour est autre et touche ce qui est en attente dans la propre cure du contrôlant : ce qui est touché comme fin de son analyse, et ce terme de fin n’est pas concevable comme le terme d’une linéarité, il est joué aussi par la répétition, à savoir ce point où nous pouvons peu à peu abandonner toute ontologisation de la chaîne signifiante et situer le sinthôme à la place de la réalité psychique. C’est à ce moment que nous pouvons cesser de dire : nous écoutons l’inconscient d’un autre, nous enfermons les séquences signifiantes dans une ontologisation qui peut être assise sur un certain rapport à l’alcool ou à la drogue, l’appel à un au-delà de nirvana religieux, à un certain mode de langage global réglé par l’injonction ou l’invocation, à une mythification de l’enfance comme chez Lou Andréas Salomé, à une théorie impériale de la fixation comme chez Jung, et même comme le dit Lacan à propos de Freud, à une certaine idée de la réalité psychique.

Le contrôlant, lorsqu’il interpelle un contrôleur ne lui demande pas de séparer l’autre du même, acte philosophique par excellence. En situant le sinthôme à la place de la réalité psychique, Lacan, dans ses derniers séminaires fait appel à un acte qui situe l’équivoque, mais en tient aussi la nécessité de lien. Ce n’est pas par la distinction des signifiants d’une équivoque qu’un symptôme se défait, du moins de façon durable, mais par la saisie de cette distinction et en même temps de la nudité métaphysique de ce que lie cette équivoque d’un langage sans arrière-monde, ou corps de garde.

Si le contrôle amène donc le contrôlant et le contrôlé à la considération d’un certain acte qui fonderait l’acte analytique, de quel acte s’agit-il ?

C’est sans doute une telle interrogation qui faisait dire à Ch. Melman que le refoulement originaire était à concevoir comme un acte ; un acte de nature éthique, qui engage une position par rapport à l’inconscient, qui exclut cette lâcheté morale qui fixe la dépression, qui fait chercher dans les rapports structuraux qu’un sujet entretient avec le langage le point organisateur des chaînes signifiantes et non ailleurs, par des recours extérieurs ou imaginés extérieurs. Quelque chose qui s’énonce seulement sans doute comme « il y a de l’Un » Ce point a plusieurs conséquences. Cette dimension d’acte du refoulement originaire engage l’écoute d’une équivoque sans l’appui d’un registre pulsionnel qui bloquerait ses ressources pour imager le refoulé. Ainsi, comment pourrait-on dégager l’objet a regard, par exemple, si l’équivoque entendue — et ce repérage n’est pas le propre des psychanalystes, les poètes, les comiques, les artistes en général se fondent sur elle — est immergée dans une idée de l’inconscient qui s’image d’ espaces visuels ? On pourrait raisonner ainsi à propos d’autres registres pulsionnels.

D’autre part, cette situation du refoulement originaire comme acte, rompt avec l’image de l’inscription, pourtant féconde à propos de l’inconscient, et laisse le livre pour l’acte, non volontariste, d’un nouage par quoi se renouvelle un « Y-a-de l’Un » qui n’emprunte pas son assertion à tel ou tel registre pulsionnel, dès lors figé et non analysable.

C’est dire combien cette situation d’un refoulement originaire comme acte centre, à propos d’une cure contrôlée, l’effort du contrôlant sur sa propre « passe » et exerce sa vigilance théorique sur sa position, non seulement par rapport à son patient, mais par rapport à la nature de l’inconscient. Ce dernier point engage en effet l’articulation théorique en psychanalyse. La question se formule ainsi peut-être, de la part du contrôleur, au-delà des états âmes et émotions de ce qu’on appelle « contre-transfert », « dis-moi ce qu’il ou elle te dit, et ce que tu dis et fais, et quelles conséquences cela induit pour la question de l’inconscient ».

Ce dernier point engage en effet l’articulation théorique en psychanalyse. La question se formule ainsi, peut-être, de la part du contrôleur, au-delà des états d’âmes et émotions de ce qu’on appelle « contre-transfert », « dis-moi ce qu’il ou elle te dit, ce que tu dis et fais, et quelles conséquences cela induit pour la question de l’inconscient ».

Cet encouragement au travail théorique était déjà le propre de Freud. Peut-on en dégager quelques traits sans céder à l’hagiographie, en ne méconnaissant pas la férocité, la jalousie, le mépris qui tissaient les rapports de Freud à ses élèves ? Freud était sévère, et sans ambages, avec Lou Andréas Salomé. Lorsque le 15 mai 1925 elle écrit à Freud, « au cours de mon travail, j’ai été trop loin pour ne pas m’y accrocher de toutes mes forces : je ne veux pas qu’on nous l’abîme » (p. 197), et que Freud lui répond sévèrement ainsi, le 14 juin 1925 (p. 198) : « préparer M. E » à son divorce ne rentre pas dans vos attributions. Vous n’êtes ni un ami juriste, ni une tante secourable, mais une thérapeute qui ne peut travailler que quand on lui donne les moyens de le faire. Un point c’est tout il stigmatise avec sévérité et ironie la « charité » de Lou, mais il indique aussi que le travail analytique ne se conduit pas par rapport à un Bien, car il mènerait alors à cette sorte d’affolement.

Lorsque dans une succession de lettres (28 novembre 1917, 4 décembre 1917, 15 décembre 1917, 23 décembre 1917), est examiné le cas d’une petite fille à propos de laquelle Lou écrit : « le peu que j’ai pu tirer d’elle sur la matière de ses rêves, je l’ai obtenu en lui racontant que moi, aussi, je criais la nuit » et lorsqu’elle demande à Freud « Existe-t-il un moyen de forcer l’entrée ? », la réponse de Freud est des plus réservée « de petits écarts de coïncidence entre votre prétendue solution et la réalité ne nuirait pas » écrit-il à propos des récits personnels que Lou fait et suggère donc à l’enfant. Puis il stigmatise l’attitude moraliste de Lou à propos de l’onanisme infantile. Enfin, le lecteur de Ma vie de Lou-Andréas Salomé, sera attentif à la dernière intervention de Freud à propos du contrôle de ce cas : « la petite a eu l’intuition de, et réfléchi à, beaucoup de faits de la vie génitale. Elle parait avoir fait ensuite une régression au stade d’objet totémique et aux composantes non génitales de la sexualité ». Freud, ainsi, ne se contente pas de fustiger un obstacle, celui du moralisme. Il fustige ce que ces barrières dans leur raideur impliquent : un inconscient qui serait un lieu à violer, à forcer, tandis que les valeurs morales se soutiendraient obscurément de l’efficace et de la magie totémique. Là encore, Freud, engage un débat théorique, à partir de ses interventions singulières, et l’on sait comment « Totem et tabou» pose la question du père dans la théorie analytique.

Entre Freud et Jung, il est difficile de faire le partage entre la férocité de leur rivalité et le débat théorique ; on peut relever des identifications qui rendent presque sauvages certaines interprétations de Freud surtout à propos de leur débat sur Otto Gross, où le contrat faussé (lettre de Freud à Jung du 19 mai 1908), p. 217, par détournement d’adresse, la relation de Jung à Otto Gross, de consomption, d’exploitation et de gemelléité (lettre de Jung à Freud du 19 juin 1908) p. 221, conduisent à une catastrophe pour Otto Gross, entièrement engloutie dans les rapports passionnels entre Freud et Jung ; à ce propos même le débat était sans cesse attisé par deux positions différentes sur l’inconscient, orientées sur l’élaboration de deux concepts, d’un côté la fixation, de l’autre celui du refoulement. A chaque fois que Jung, par la crudité de ses interventions, se plaint d’un blocage, par exemple chez une fillette, (lettre de Jung du 13 mai 1907, p. 94), Freud lui fait une réponse sur les divers destins de la libido et détrône le concept de fixation de sa position centrale chez Jung, c’est-à-dire, qu’à travers l’orage de leurs relations, il remet en place quelque chose du dynamisme du processus inconscient, et met en chantier l’étude du processus et non seulement de l’effet du refoulement.

En tout cas c’est cette mise en oeuvre qui permet à Freud d’ entendre certains jeux de signifiants auxquels Jung est aussi sourd que sensible. Les réponses entre « eine Schale tee et le jeu de mot « lâcheté » » (lettre de Freud du 6 juin 1907, p. 108), donnent lieu à une tasse de café chez une patiente de Jung et la compulsion à vomir au contact d’un cadavre. Freud marque alors combien il a entendu l’adresse de ce dégoût, et la renvoie bien vite, non à un cadavre paternel, mais à un cadavre maternel…

Que dire ? Ce n’est pas parce que Freud était historiquement l’inventeur de la psychanalyse, que ses interventions, en particulier celles qui ressemblent à nos « contrôles », étaient guidées par une élaboration théorique, et interrogeaient, mettaient en cause, celle de ses élèves. S’il y a une passe, en effet, la question de la position de l’analyste par rapport à l’inconscient, et l’élaboration théorique de cette question, est toujours ce qui guide l’écoute du contrôleur, et toujours dans le sens d’une défétichisation de l’inconscient, ce qui conduit à la question du sinthôme. Que cette relation, dans ses enjeux de transmission, soit difficile à maintenir sans caricature ou sauvagerie, les passions entre Freud et ses élèves nous en montrent les écueils. Mais il est vrai que la tenue d’une telle position d’écoute ne relève pas des conseils de prudence quand il s’agit d’inconscient. Il est possible pourtant que l’insistance mise par Lacan à situer l’analyste comme « rebut de jouissance » puisse tracer, à travers les passions, les conditions de possibilité de toute écoute.

Note : N.D.L.R.: les paginations correspondent à celles de l’édition française de la correspondance de Freud, collection connaissance de l’inconscient. N.R.F. Gallimard.