I- Introduction
Je vais essayer de reprendre dans le cadre de ce séminaire sur Le Moi, un chantier de travail ouvert lors du séminaire d’hiver concernant « la psychologie » des foules contemporaines dans l’espoir de pouvoir avancer un peu.
Ce chantier de travail sera repris et développé plus amplement à l’occasion du cycle de conférences de cette année à la Maison de l’Amérique latine qui aura pour thème : « Foules avec meneur et foules sans meneur : approches de la subjectivité contemporaine. Regards croisés France/Brésil. »
Donc, il s’agit d’un work in progress, et mes propos ici ne sont qu’une étape dans cette réflexion plus large sur ces questions passionnantes qui traversent, aujourd’hui comme hier, les champs du politique, du social, du religieux et donc forcément de la clinique.
Il va de soi que mon point de départ est le texte de Freud de 1921 « Psychologie des masses et analyse du moi » à partir duquel j’ai pu poser cette question qui me turlupine depuis : Les foules d’aujourd’hui obéissent-elles au schéma mis en lumière par Freud dans son texte de 1921 ? Autrement dit, les mutations du lien social contemporain qui se traduisent aussi dans la formation des foules et de leur psychologie, mériteraient qu’on revisite les thèses freudiennes y compris concernant l’analyse du Moi.
Mais pour commencer, il faut tenir compte d’une remarque de Freud : « Nous intéresserait en premier lieu la différence entre les masses qui ont un chef pour les guider et celles qui n’en n’ont pas[1]. »
Cette remarque – dont nous nous sommes servis pour construire le titre du cycle de conférences à venir – reste tout à fait pertinente pour départager les deux types de foules que nous retrouvons encore aujourd’hui : d’un côté, le regain de l’intégrisme et du fanatisme dans le champ religieux, ainsi que le renouveau des populismes en Europe comme dans les Amériques, et de l’autre, les Techno parades, la Nuit Debout, le Santo Daime, le Movimento passe-livre, les rave parties organisées par les réseaux sociaux ou par le bouche à oreille, autant de foules horizontales, sans meneur, constituées en réseaux et éphémères.
En ce qui me concerne ici aujourd’hui je vais me concentrer uniquement sur ces foules contemporaines sans meneur avec cette même question inspirée de la démarche freudienne : comment dégager la psychologie de ce type de foule et quelles en seraient les conséquences pour une analyse du Moi ?
Voilà l’ambition.
Tout d’abord je vais garder tout au long de mon exposé le terme de foule pour continuer à tenir compte des remarques de Freud concernant la différence entre foule et masse : « une simple foule humaine est encore loin d’être une masse tant que ne sont pas créés en son sein les liens (libidinaux) évoqués[2]. »
Cette différence nous met au cœur de la psychologie des masses dégagée par Freud à partir du modèle de masse avec meneur.
Je vais vous rappeler rapidement les deux idées majeures du texte de Freud pour ce qui nous intéresse ici. D’abord nous dit Freud, « ce sont les relations d’amour qui constituent l’essence de l’âme de la masse[3] », autrement dit, l’âme de la masse c’est la libido. D’autre part, c’est à partir du fait qu’il a fait valoir le rôle du chef qu’il peut proposer la « formule de la constitution libidinale d’une masse » socle de sa psychologie des masses et de son analyse des degrés dans le Moi.
« Cela étant, les discussions menées jusqu’ici nous ont dûment préparé à délivrer la formule de la constitution libidinale d’une masse. Tout du moins d’une masse telle que nous avons considérée jusqu’ici, qui donc a un chef qui la conduit et à laquelle un excès d’organisation n’a pas permis d’acquérir secondairement les qualités d’un individu. C’est une masse primaire de ce genre que constitue une quantité d’individus ayant mis un seul et unique objet à la place de leur Idéal du moi et s’étant donc identifiés par la suite les uns avec les autres[4]. »
Comme nous savons, pour dégager cette formule Freud a été obligé de différencier le Moi de l’Idéal du Moi et aussi de préciser quel type de rapport est opérant entre le Moi et l’objet dans l’amour, dans l’hypnose et dans l’identification. C’est à ce prix-là que Freud peut soutenir que la psychologie des masses et la psychologie individuelle ont les mêmes ressorts.
Freud avec cette formule a pu répondre d’une façon inédite à toute une série de questions : Qu’est-ce qu’une masse ? Qu’est-ce que dans une masse lie les individus entre eux ? En quoi consiste la transformation psychique qu’elle impose à l’individu ? Mais il nous laisse en rade concernant les foules ou les masses sans meneur.
Ce n’est qu’en 1930 dans son texte Malaise dans la civilisation que nous retrouvons une indication sur la psychologie de ce type de masse sans meneur et elle n’est pas très flatteuse :
« Outre les problèmes de la restriction pulsionnelle auxquelles nous sommes préparés, il nous faut tenir compte du danger de ce qu’on pourrait appeler « la misère psychologique » de la masse. Ce danger menace au plus haut point quand le lien de la société est surtout établi par identification mutuelle de ses membres, alors que des individualités de chefs ne prennent pas l’importance que la formation de la masse devrait leur conférer. L’état de civilisation actuel de l’Amérique donnerait une bonne occasion d’étudier ces dommages redoutables[5].» Je vous laisse juger de l’actualité de cette remarque de Freud et je vais reprendre mes questions et hypothèses.
II – Questions et hypothèses
Alors comment penser la psychologie de ces foules contemporaines sans meneur ? Qu’est-ce qu’elles ont à voir avec ce qui décrivait Freud ? Il y a-t-il encore une place pour l’Idéal du moi dans leur psychologie ? Continuent-elles à faire valoir le trait identificatoire ? Dans ce type de foule, en absence du meneur, qu’est-ce qui lie les individus entre eux ? Quelles en seraient les conséquences pour une analyse du Moi du sujet contemporain ?
Pour essayer d’esquisser quelques réponses à toutes ces questions, nous pouvons partir d’un constat qui paraît évident mais qu’il faut pouvoir articuler : ces foules sans meneur ne sont pas organisées autour du Un.
De ce fait, la dynamique libidinale décrite par Freud se trouve altérée aussi bien en ce qui concerne la psychologie de foules que l’analyse du Moi. Cela remet forcément en question les mécanismes de l’amour et de l’identification à l’œuvre ainsi que les destins du Moi et de l’Idéal du moi. Il reste à savoir comment.
Mais si les foules sans meneur ne sont pas organisées du côté du Un, nous pouvons penser, structure oblige, qu’elles sont forcément organisées du côté du a. En tout c’est l’hypothèse que je vous soumets ici.
Alors, quid de l’amour et de l’identification ?
L’amour en question dans ce cas n’est pas l’amour du chef mais un amour narcissique et l’identification, comme nous le faisait déjà remarquer Freud en 1930, est une identification imaginaire au petit autre en tant que semblable, et non pas au trait unaire qui relève de l’altérité.
Nous sommes ici dans une horizontalité des rapports et non pas dans une verticalité, ce qui caractérise tout un pan de la vie de l’homme moderne. Prêtons attention à ce qu’on peut lire dans Le Monde de samedi dernier concernant l’architecture du nouveau siège de Facebook dessiné par Frank Gehry. Un chercheur anglais nous dit, enthousiaste : « Ces firmes réticulaires ont opté pour une architecture qui leur correspond, en réseau. Au-delà du côté « jardin d’enfants pour geeks » de ce campus, elles inventent un modèle horizontal, californien, qui fluidifie.
L’organisation du pouvoir au sein de l’entreprise. L’opposé des gratte-ciels de la Côte est, typiques du XXème siècle, phalliques, étanches et hiérarchisés, coiffés par un patron tout puissant. MenloPark est l’anti Trump Tower. »
Dans ce terreau, où la référence au Un n’est pas de mise, décrite ici en termes d’espace, ce qui fait fonction d’idéal, ce qui commande, c’est une jouissance commune, qu’elle soit narcissique ou objectale pour reprendre les termes freudiens.
« Nous ne sommes plus dépendants d’un chef, mais nous sommes devenus dépendants des objets », nous disait Charles Melman déjà en 2009 avant de préciser : « Cette exigence que nous pouvons qualifier de démocratique et qui répugne à l’intervention d’un chef, mérite notre attention. Non seulement parce que, comme je viens de le faire remarquer, le nouveau chef qui nous commande c’est l’objet, c’est la satisfaction, c’est la jouissance[6]. »
Autrement dit, dans ces foules organisées côté a, c’est la jouissance partagée qui fait colle, qui lie les individus entre eux au détriment du trait. Je dirais même que pour certaines de ces foules, c’est la jouissance partagée du corps propre qui fait colle. Ce sont des foules jouissives.
Il ne faut pas négliger en effet la part du corps pris dans sa jouissance, dans les foules contemporaines. Cette importance du corps nous allons la retrouver dans des foules diverses : rave party, techno parade, et aussi dans les nouvelles religiosités, le Santo Daime[7] par exemple qui amène le fidèle à la transe qui permet l’auto connaissance grâce à l’ingestion d’une plante hallucinogène et du rythme cadencé des mouvements du corps.
Changement donc par rapport au schéma de Freud : la foule « prescrit » le mode de jouissance et non pas l’amour du chef ni l’identification à l’Idéal. D’où l’instabilité des identifications du sujet pris dans ces foules. Si on va à la Gay pride par exemple, c’est pour se comporter « comme tout le monde », peu importe son identité sexuelle. Jouissance non pas de se fondre dans la masse mais de se fondre dans la jouissance partagée ?
Alors quel Moi pour ce type de foule qui ne se présente pas comme étant à rebours du narcissisme ?
Un Moi libéré de l’Idéal du moi et du même coup de ce que, selon Freud, apporte une restriction narcissique, une limite à sa jouissance ? En tout cas nous pouvons évoquer ici le Moi maniaque des rave parties et le Moi sans pudeur de nos parades modernes. Mais pouvons-nous dire qu’il y a encore aujourd’hui une restriction de jouissance prônée par le social ? Ou la règle est devenue celle décrite par Melman : jouir à tout prix ? Et pourquoi la foule ne s’y prêterait pas, elle aussi ?
Freud, déjà en 1921 faisait état d’un « indéniable affaiblissement du sentiment religieux et des attachements libidinaux qui en dépendent » Il était question évidemment de l’Idéal et de ses accointances avec le refoulement justement et Freud nous le dit très clairement : « les tendances sexuelles directes ne favorisent pas la formation d’une masse[8]. » Et plus loin : « Les tendances sexuelles directes conservent aussi pour l’être particulier qui se fond par ailleurs dans la masse une part de mise en action individuelle. Là où elles sont irrépressibles, elles désagrègent toute formation de masse[9]. »
Cela expliquerait le constat radical que fait François Wahl quand il nous dit : « Ce temps n’est pas celui des mouvements de masse, en Europe du moins […] Les « grandes manifestations » de protestations, ordonnées et ciblées n’ont pas grand-chose à voir avec ce que décrivait Freud : ni chef, ni fusion des participants et aucun objet radical […] Ce temps est celui des actions ponctuelles, tant par le nombre de ceux que s’y investissent que dans la fin qu’elles poursuivent[10]. »
Mais continuons d’avancer concernant le Moi. Freud, toujours lui, signale ceci : « Chez de nombreux individus, la séparation du Moi et de l’Idéal n’a pas beaucoup progressé, les deux se confondent encore facilement, le Moi a souvent sauvegardé sa complaisance narcissique antérieure[11] » ce qui ne facilitera pas, dira-t-il plus tard, la formation des masses avec meneur, en tout cas.
Faudra-t-il aller jusque là ? Jusqu’à penser à une annulation des degrés dans le Moi ou d’un affaiblissement en tout cas de l’Idéal du moi ? Je serais prudente. Ce que nous retrouvons dans la clinique c’est un Moi aux prises avec un Surmoi féroce dans sa prescription à jouir, à être heureux. Cela a des incidences sur la capacité à faire un deuil autre que maniaque, par exemple.
Faudrait-il alors faire l’hypothèse que la référence à l’Idéal du moi a été rabattue à un mot d’ordre surmoïque de jouir à tout prix ? Est-ce que le Surmoi qui ordonne de jouir est venu la remplacer ? Question à poursuivre.
Foule sans idéal, sans restriction narcissique, unie par une jouissance du corps propre, pouvons-nous in fine faire une hypothèse d’une hypertrophie du Moi y compris dans sa dimension paranoïaque ? Cela donnerait la part belle à un Moi pris dans le tout imaginaire ? Comment en sortir alors ?
Quelles sont les conséquences d’une organisation en dehors d’une référence au Un pour le fonctionnement des foules elles-mêmes ? Dans le domaine du politique par exemple ? C’est une question importante qui j’espère sera traitée dans le cycle prochain.
Un mot tout de même là-dessus en guise d’avant-goût. Beaucoup de mouvements politiques actuels sont aux prises avec la question de la représentativité, de la référence au Un et nous attendons de ce côté-là une réponse alternative.
Au Brésil aussi il y a eu aussi un mouvement de ce type, le Movimento Passe Livre[12]. Thomas de Barros a bien voulu nous présenter sa thèse à la Maison de l’Amérique latine concernant le destin de ce mouvement. Il a fait l’hypothèse que ce mouvement était basé sur une revendication non-représentative. C’est à dire, que pour le groupe qui a déclenché les événements, il n’était pas question de venir se placer en tant que représentant, mais d’aller contre la représentation. Le discours n’était pas « Moi aussi je vous représente » mais « On n’a pas besoin de représentants. »
Et quel était le problème selon lui ? Le problème est que ce type de revendication crée des identités moins stables et qui peuvent être plus facilement récupérées par d’autres acteurs politiques. C’est ce qui s’est passé au Brésil avec une reprise en main des manifestants par un secteur beaucoup plus conservateur.
Il y a actuellement un refus de représentativité en politique et le cas de la Nuit Débout en France en est un cas exemplaire. Dans ce type de mouvement sans meneur, il n’y a pas une soif d’autorité, ni une soif de soumission non plus. Mais est-ce que cela ouvre sur un nouveau discours sur le pouvoir ? Sur un nouveau type d’action politique ? Quelle réponse pouvons-nous attendre de Podemos en Espagne, de Syriza en Grèce par exemple ? Ce sont des questions brûlantes dans la cité et qui relèvent tout à fait des questions qui nous soulevons ici.
Mais faisons de travaux pratiques !
Je voulais vous soumettre la lecture d’un cas de foule contemporaine pour étayer mes hypothèses et ouvrir la discussion.
Personne n’ignore la crise politique, sociale et économique que vit le Brésil actuellement. Ce que vous allez voir est une petite vidéo réalisée lors d’un acte politique et culturel qui est un type de manifestation devenu fréquent dans les grandes villes brésiliennes et qui entremêle discours de représentants de la vie politique (parlementaires, syndicats, etc.) et spectacles faits par des artistes également engagés contre le président Michel Temer et sa permanence au pouvoir. La vidéo concerne une manifestation qui s’est tenu le 11 juin dernier à Bahia.
Celui qui harangue la foule est Russo Passapusso (passe en force) le chanteur compositeur du groupe de musique Bahiana System, qui fait beaucoup de succès actuellement à Bahia et ailleurs.
Les propos scandés d’abord par lui, et repris par la foule ensuite, sont les suivants : É só amor ! Fora Temer ! Machistas, golpistas não passarão ! Fascistas, golpistas, não passarão ! Ce qui veut dire en français : Il n’y a que l’amour ! Dehors Temer ! Machistes, faiseurs de coup d’état ne passeront pas ! Fascistes, faiseurs de coup d’état ne passeront pas !
C’est à partir de ce propos que je vais me permettre quelques remarques car cela m’a donné du fil à retordre.
Autant « Dehors Temer » n’apportait pour moi aucune nouveauté, car c’est la phrase omniprésente dans toutes les manifestations qui réclament actuellement une nouvelle élection présidentielle suite notamment au scandale de corruption dont le président qui a succédé à Dilma Roussef se trouve mêlé, autant « Il n’y a que l’amour » m’a laissée d’abord interloquée.
Quoi penser de l’ordre et surtout de la juxtaposition de ces deux phrases ? Que venait faire l’amour là-dedans ? Pourquoi l’amour d’abord et « Dehors Temer » ensuite ? Il y avait aussi cette équivalence entre machiste et fasciste, plus grossière et plus courante, et qui traverse le lien social partout dans le monde d’aujourd’hui, mais qui me paraissait venir – en ce qui concerne la situation brésilienne – dans une suite logique de l’exclusion de Temer, et avec lui de tous les machistes, de tous les fascistes et de tous les faiseurs de coup d’état.
Mais quoi penser de la place donnée à l’amour dans les propos de ce chanteur ? Nous sommes ici dans une mise à nu de l’âme de la masse ? Le lien libidinal, l’amour, précède sans connecteur logique (Freud nous avait prévenus) l’ordre d’exclusion. Preuve d’un savoir-faire magistral de celui qui harangue la foule ? D’abord exalter l’amour et ensuite prôner l’exclusion de cet au moins Un entaché dans ce cas d’illégitimité, ce qui ne fait que renforcer l’unité de la foule ?
Soit. Mais de quel l’amour s’agit-il dans le fonctionnement de cette foule où, selon la description d’un journaliste, les individus « sautent sans s’arrêter comme dans une transe collective » ? De quel amour s’agit-il dans cette foule jouissive où le corps est mis à l’honneur ?
Ce n’est pas l’amour du chef visiblement. La référence au Un – dénoncé dans ce contexte de crise politique complexe comme usurpateur du pouvoir et non pas comme son représentant – est mise en dehors, exclue, pas reconnue. Ici l’amour proposé comme seule issue, comme seule alternative – il n’y a que l’amour – semble être l’amour narcissique soutien d’une identification entre semblables où l’altérité est mise sur la touche.
Ce qui m’intéresse ici, vous avez compris, ce n’est pas de discuter de la légitimité ou pas de celui qui se veut le représentant du Un mais essayer de lire la structure en jeu. Pourrait-on parler pour cette foule d’une structure de groupe communautaire sans autre communauté que celle d’une jouissance éphémère ? Ici il n’y a pas de communauté de classe, ni de race, ni d’âge, ni de religion, mais ça jouit. Ça jouit ensemble.
Ici la parole a comme effet d’exalter la jouissance narcissique commune et de prescrire l’exclusion de l’altérité. Le chanteur ici n’est pas le chef, il est un semblable qui orchestre la jouissance, orchestre le rythme qui fait réapparaître la frappe du Un. Mais laquelle, puisque le statut de ce Un reste problématique ?
Ici la parole malgré le mot de protestation « Fora Temer » ne suffit pas, en tout cas pas pour l’instant, pour constituer un discours avec une véritable force d’action politique. Est-ce là notre drame à nous ? Ce trop de jouissance ?
J’ai pris cet exemple brésilien comme modèle mais, en dehors du moment politique qui est le nôtre, vous savez que nous pouvons y reconnaître maintes de nos foules contemporaines d’ici ou d’ailleurs, et peut-être, aussi, quelques tracas de nos patients.
Relecture : Érika Croisé Uhl, Louis Bouvet, Dominique Foisnet Latour.
Avec l’accord de l’auteur.
[1]Freud (Sigmund), « Psychologie des masses et analyse du moi », (« Massenpsychologie und Ich-Analyse », 1921) Paris, Points, 2014, p. 97.
[2] Ibid., p.97.
[3] Ibid., p.85.
[4] Ibid., p.122-123.
[5] Ibid., p.124.
[6]Melman (Charles), La nouvelle économie psychique, Toulouse, Édition érès, 2009, p.60.
[7] Le Santo Daime est une nouvelle forme de religiosité née au Brésil dans les années 30 dans la région de l’Amazonie et qui utilise l’Ayahuasca comme sacrement.
[8] Ibid., p.160.
[9] Ibid., p.162.
[10] Wahl (François), « L’âge du ponctuel », in La célibataire n°7, Paris, EDK, 2003, p.97.
[11]Freud (Sigmund), « Psychologie de masse et analyse du moi », op.cit., p.144.
[12] Mouvement pour les transports gratuits.