Le transfert au psychanalyste comme étayage à la fonction paternelle
24 novembre 2016

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Les introuvables
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Nous voyons que ces formations de l’inconscient qui jouent sur le patronyme – Graf devient Giraffe et le nom du professeur Freud devient Pferd – procède de la même logique : l’ordre des consonnes est respecté. Quel est l’intérêt de cette remarque et quel effet cela a-t-il sur l’éclosion de la phobie et sa disparition ? Il s’agit d’un phénomène de transfert et cela à des conséquences que nous allons essayer de montrer.

Hans entendait probablement parler depuis longtemps du professeur que son père rencontrait le mercredi aux réunions où Freud, avec quelques élèves, s’interrogeait sur les incidences de la psychanalyse appliquée aux enfants et les hypothèses concernant la sexualité infantile. Il n’était pas encore question de psychanalyse d’enfant. « Les parents de Hans, écrit Freud, comptaient parmi mes plus proches adhérents ». Nous savons aussi que la mère de Hans a été analysante du professeur.

Dans un premier compte rendu, le père rapporte que Hans a vu traire une vache et qu’il s’est exclamé : « Regarde, de son fait pipi il sort du lait. » Le professeur Freud répond par une remarque sur la sexualité infantile des petites filles, inspirée de son écoute des hystériques. « On rencontre, dit-il, chez les adultes, les traces de succion du membre viril ». Cette remarque très hardie donne le ton de ces rencontres du mercredi. Il ne s’agissait nullement de réflexions éducatives, mais de ce qui est du ressort de l’interprétation, du fantasme, et des théories sexuelles infantiles.

A la curiosité sexuelle des enfants, les parents vont pouvoir apporter des réponses. Les enfants pourront être « élevés, sans plus de contrainte qu’il n’est absolument nécessaire pour une bonne conduite ».

Ce projet ambitieux va très vite rencontrer sa limite. Les réponses des parents aux questions de Hans ne parviennent pas à percer l’énigme du fait-pipi. Qui l’a ? Qui ne l’a pas ? Hans se réveille en pleurant, il pleure dans la rue quand il va se promener avec sa bonne, il veut rentrer à la maison. En revenant du parc de Schoenbrunn même avec maman, il déclare : « J’avais peur que le cheval ne me morde. » Le père s’est essayé à quelques explications sexuelles sur la recommandation expresse de Freud : « Les femmes et les petites filles n’ont pas de fait pipi. » Ces explications laissent Hans incrédule mais l’apaisent pour un temps. La mère de Hans alterne séduction et menaces. Hans préoccupé par ce qui se manifeste au niveau de son sexe, c’est-à-dire ses premières érections, met la main à son fait pipi. Sa mère le menace d’appeler le docteur pour lui couper son petit instrument. Par ailleurs, elle repousse les avances de Hans et déclare, devant l’échec de Hans à l’arrêt de la masturbation, « c’est une cochonnerie ».

Les amygdales lui ayant été coupées, Hans voit sa phobie des chevaux se renforcer notablement. Le père propose de rendre visite au professeur Freud pour débarrasser Hans de « sa bêtise ». On voit qu’il a été fait appel à différents docteurs, pour faire disparaître des symptômes divers, qui ont un rapport proche ou lointain avec l’énigme du fait pipi et sa manifestation dans le réel : les érections de Hans. Si le transfert du père au professeur Freud peut être considéré comme positif, que penser de celui de la mère, ancienne patiente de Freud qui nie avec la dernière énergie être privée de ce que Hans exhibe ?

Ce sont les érections de Hans qui ont fait s’accroître l’angoisse, faute que les explications du père répondent à sa question informulée. A quoi sert l’instrument ? Quel sens donner à cette jouissance que les docteurs s’emploient à réprimer, à la demande des parents ? La bêtise doit disparaître de l’avis de tous. Les éclaircissements apportés à Hans relatifs à l’absence de fait pipi chez les femmes, loin de le rassurer ont ébranlé sa confiance en lui et éveillé son complexe de castration, nous dit Freud.

C’est à ce moment que Hans fait une bien étrange rêverie : « Il y avait dans la chambre une grande girafe et une girafe chiffonnée et la grande a crié que je lui avais enlevé la girafe chiffonnée ».

Des déluges d’encre ont coulé à propos de la girafe chiffonnée. Ce sera pour nous l’occasion de nous interroger à notre tour sur la fonction paternelle. Autrement dit, devant un certain nombre d’impasses, une intervention du père pourrait-elle être résolutive ? Et si elle ne l’est pas, pouvons nous en donner la raison ?

Le père tente de faire obstacle à l’emprise maternelle ; il tente de dire non, mais il a affaire aux fortes résistances de la mère. Hans, prenant prétexte de ses peurs, vient dans le lit de ses parents où le père voudrait mettre un peu d’ordre. La mère continue à être provocatrice, à retenir Hans auprès d’elle, à céder à ses caprices, à accepter qu’il s’intéresse à ses culottes et à ce qu’il l’accompagne au cabinet.

Cette girafe réduite serait la mère si le père réussissait à l’endiguer, à canaliser ses débordements. Répondre aux questions de l’enfant, savoir « dire que non » est-ce là l’essentiel de la fonction paternelle ? Evidemment non… Lacan, dans la Relation d’objet, indique clairement que la grosse voix du père n’y suffît pas si la mère ne veut rien entendre. Hans est phobique d’avoir perdu les règles du jeu dans la relation à sa mère. Pas de barre entre eux. Par ailleurs du côté du père, c’est comme s’il y avait rupture de ce qui avait mis le père en position d’occuper jusque là la place du sujet supposé savoir. Le trouble de l’enfant tient à ce que les paroles du père sont très exactement égales à rien pour la mère. Le père comme lieu tiers s’évanouit et laisse Hans seul aux prises avec sa fascinante mère ?

Et pourtant la girafe chiffonnée est la manifestation du fonctionnement symbolique. Cette girafe que le père avait dessiné sur un papier peut se réduire à quelques lettres qui assure l’ancrage au patronyme. A ce propos, nous savons depuis peu quel était le prénom et le nom de la mère de Hans : Olga Hönig. Ce précieux renseignement nous est donné dans le préambule à une réédition en allemand du cas du Petit Hans de Freud paru au printemps dernier.

Olga est aussi le prénom d’une petite compagne de jeu de Hans, qui a deux ans de plus que lui. Cette Olga le taquine et le met en fureur. Un jour son amie Grete, qui a cinq ans comme lui, lui donne une balle en papier. Olga s’en empare et la déchire. Olga, alias la mère de Hans, s’emploie à détruire l’élaboration du symbolique. Nous le tenons de la bouche de Hans lui-même. La girafe chiffonnée, la boule de papier donnée par la petite Grete sont du figuratif des mécanismes de condensation. Ce figuratif doit être effacé pour mener au littéral, au jeu de la lettre. Olga annule ce travail du symbolique à l’œuvre qui marque l’effet de la castration, de séparation d’avec la mère. Parce que cette opération est détruite, Hans est de nouveau phallus de sa mère, hors castration et se fait à nouveau son complice. Dans le fantasme, il jouit de son triomphe et s’asseyant sur la girafe chiffonnée, « il en prend possession » nous dit Freud. Amère victoire…

Lacan, dans le séminaire sur L’Identification, insiste sur la nécessité de l’effacement de la signification imaginaire du patronyme. L’animal phobique est l’élément qui retarde l’effectuation de cet effacement. L’animal phobique fait écran et maintient la représentation. C’est ce qui fait obstacle à l’enracinement par la lettre. Le nom en tant qu’écriture peut permettre l’enracinement réel : c’est la lettre qui fait cette marque dans le réel. Une troisième opération est alors nécessaire, c’est la phonétisation de cette écriture. C’est à cette condition, la phonétisation de cette écriture, que l’opération symbolique sera achevée qui assure la transmission du nom de générations en générations. Quelque chose est passé par le langage.

Le patronyme porte en lui la signification de l’interdit de l’inceste. Cet interdit a un représentant supposé, c’est le père symbolique, le père de nom. La culpabilité œdipienne tient à ceci et seulement à ceci : d’être fondamentalement le symptôme du non rapport sexuel des parents. Le désir de tuer le père renvoie au nom du père, mais également au désir de tuer la mère par laquelle se fait la normalisation hétérosexuelle.

La dimension du symbolique en acte dans les productions psychiques de Hans, c’est cette girafe chiffonnée, qui est sans doute le compromis de deux fantasmes, celui de narguer, de mettre au défi le père et aussi l’appel à lui pour mater la mère, la réduire à ce qu’elle devrait être, une femme calmée par les manifestations sexuelles de virilité du père.

Le père inégal à sa fonction fait appel au professeur Freud, il a besoin de renfort. Il dit à Hans que c’est pour faire disparaître « la bêtise ». Vain prétexte. Hans, avec une certaine impertinence, propose qu’on écrive également au professeur que maman a enlevé sa chemise. Ne devine-t-il pas qu’ils sont tous les trois fascinés par cette jeune femme « si jolie, si bonne si dévouée », commente Freud dans son observation. Hans semble le plus lucide. Il est difficile de savoir ce que Freud pensait vraiment de madame Graf. On peut simplement constater qu’il n’était pas insensible à sa séduction.

L’opération symbolique est donc la réunion de trois opérations de différents niveaux : premièrement une opération mythique qui, dans le cas de la phobie, met en scène l’animal totem, deuxièmement l’opération métaphorique qui fera apparaître, nous allons le voir, de successives métaphores paternelles, et une opération littérale. Dans cette opération symbolique, la lettre est première, puisque c’est à partir de la distinction des sons que va être élue une lettre, en tous cas il en suffit d’une. Ce sont une lettre et un seul trait, le trait unaire emprunté au père, qui vont constituer l’opération première, fondatrice, originaire. Par la suite les métaphores paternelles successives représentent le progrès de la mythification du père. Cette opération peut être aussi dite littérale puisque l’ancrage de la lettre en constitue le progrès. Ce qui fait l’histoire du sujet, c’est l’émergence et le refoulement d’un certain nombre d’éléments littéraux, ou leur déplacement. Ce sont les lois du langage. Pour que se constitue un vide central un certain nombre d’éléments vont être frappés d’interdit. C’est à ce prix que peut être mis un terme à la perversité polymorphe du jeune sujet, pour substituer à ces éléments au niveau du réel un objet imaginaire : le phallus.

Le fantasme du cheval qui mord, le fantasme qui fait que Hans peut être aussi le cheval qui mord son père, nous permettent de saisir ce qu’est l’entame du signifiant. Il semble bien que le noir sur la bouche du cheval est une muselière, qui empêche le père-cheval d’assurer la morsure signifiante. La fonction du père est au cœur de la question de l’œdipe. L’importance de la révélation de l’inconscient, c’est l’amnésie infantile portant sur les désirs infantiles pour la mère et le fait qu’ils ont été refoulés. Comment ont ils été refoulés ? , par le truchement de la lettre.

Le père interdit la mère, le père est lié à la loi primordiale de l’interdiction œdipienne. La fonction du père est une nécessité de la chaîne signifiante. Ce qui est primitivement symbolisé c’est le manque introduit dans le système signifiant comme étant l’effet du signifiant sur le sujet. Le support de l’action symbolique propre qui s’appelle la castration est une image choisie dans le système imaginaire. L’action symbolique choisit son signe pour porter l’image d’un manque. Le fameux traumatisme, la fameuse scène primitive qu’est ce que c’est ? C’est ce qui joue comme signifiant, qui constitue cette autonomie de la chaîne signifiante : ce S1 qui, de la place vide, nous, fait parler.

Pour rendre présent ce que j’avance, concernant la succession des métaphores paternelles, articulées au fonctionnement de la lettre, je vais reprendre les deux fantasmes de Hans, qu’on croit faussement identiques parce que les traducteurs ont traduit des mots différents en allemand par un même mot : le plombier. Je vais vous dire pourquoi le père de Hans n’est pas un plombier… Ce que ces deux fantasmes tentent de fixer, tout le monde s’en aperçoit, est quelque chose de très flottant, quelque chose que nous ressentons comme un défaut d’ancrage, comme si la lettre ne réussissait pas à établir la limite. Il y a plus d’un élément de la situation que Hans voudrait voir tomber avec le cheval qui tombe, la petite sœur, le grand fait pipi maternel, le loumf de la pulsion anale. Tout cela va être sanctionné par la chute d’une lettre.

Le premier fantasme, fait entre sommeil et réveil, est celui du plombier et de son perçoir (page 138 des Cinq psychanalyses). « Je suis dans la baignoire, alors le plombier (la traduction, n’est pas tout à fait exacte, c’est du serrurier qu’il s’agit, le Schlosser) le serrurier arrive et la dévisse : Il prend un grand perçoir (on pourrait dire aussi bien une vrille, un foret) et me l’enfonce dans le ventre ». Je pense que cette traduction manque l’idée de ce qui entre en tournant, comme la clef du serrurier. Ce dont il s’agit, c’est de déboulonner Hans en place de phallus de la mère. Freud fait remarquer la proximité de « bohrer » avec « geboren » c’est à dire naître. On peut le déployer davantage avec « gebuheren » qui veut dire : être dû, revenir. La mère de Hans considère comme un dû que Hans soit en place d’être son propre phallus. Hans articule lui même que quelqu’un est venu lui faire un trou dans le ventre, c’est à dire que s’incarnerait quelque chose de ce manque, de ce vide central qui permet l’articulation symbolique.

Cela peut également prendre son sens dans l’évolution signifiante. « Il y a de fortes chances, dit Lacan, pour .que Hans aborde le déboulonnage de sa mère (la baignoire) et provoque corrélativement et d’une façon impérieuse l’entrée en fonction de ce père à l’endroit de la mère, comme s’il expliquait à son père : « Fous lui ça une bonne fois là où il faut « . » Vous voyez que Hans y met du sien pour soutenir le désir paternel.

Le second fantasme arrive à la fin de l’observation, trois semaines après le premier : « Le plombier est venu et m’a enlevé le derrière avec des tenailles et alors il m’en donne un autre et puis la même chose avec mon fait pipi. Il a dit « laisse-moi voir ton derrière », alors j’ai dû me tourner et l’a enlevé, et alors il a dit : « laisse-moi voir ton fait pipi »… ».

Lacan donne au Bulletin des Hautes Etudes un résumé du séminaire qu’il allait tenir, Les problèmes cruciaux sur la psychanalyse. Il donne une indication précieuse de ce qu’il y a à attendre de l’opération symbolique qui nous fait sujet : «Le sujet se refend d’être à la fois effet de la marque et support de son manque. » Nous pouvons essayer, en comparant les deux fantasmes, de repérer le progrès du second par rapport au premier.

Dans le second fantasme (page 163 des Cinq psychanalyses) l’agent est l’installateur, écrit tel quel en allemand. Un mot semble plus spécifique c’est le bleigiesser. Hans a t-il des raisons d’éviter ce mot ? Essayons de comprendre… L’installateur enlève le derrière « Podl », de Hans. Pour dire le fessier, en allemand on dit « Gesäss ». Quant au fait pipi, autrement dit la verge, il aurait eu à dire « Gerte ». Pourquoi ces trois mots évités : le « Bleigiesser », le « Gesäss » et la « Gerte ». Quelle est la lettre évitée, celle qui tombe dans les dessous, celle qui est écartée et qui apparait avec le « Zange », l’instrument de la castration par excellence, la tenaille. Qu’est ce qui tombe ? Ce qui tombe, c’est la lettre en tant qu’elle représente l’objet a. L’objet a est bien sûr l’objet anal, le loumf dont Hans a longuement parlé dans les semaines qui ont précédé ce second fantasme. Mais ce n’est pas seulement l’objet anal, mais aussi l’objet regard. L’installateur dit « laisse moi voir ton derrière »… cela ne fait-il pas écho aux supplications de Hans à sa mère : « laisse moi voir quand tu vas au cabinet, sous la chemise, sous la culotte… » C’est la chute de l’objet regard, qui marque le progrès symbolique de Hans

Il y a une logique de la lettre qui est différente de celle du signifiant. Dans le premier fantasme il s’agit du déboulonnage de la mère qui s’appelle Olga Hönig. Si vous acceptez l’hypothèse que la lettre G, initiale du patronyme serait représentante du phallicisme paternel, Olga Hönig la possède également à deux titres, en tant que fille de son père et avec le prénom qui la nomme. Ce qui est à déboulonner, c’est cette lettre, en tant qu’elle est le signe de son refus de la castration.

Dans le deuxième fantasme, pourquoi faut-il éviter les mots « Bleigiesser », « Gesäs » et « Gerte » ? Parce que l’opération corrélative du père est qu’il soit castré, le père ne peut entrer en fonction qu’à ce prix. La lettre condamnée à demeurer silencieuse est l’initiale du patronyme, exactement comme dans le rêve de la petite Anna dont nous avons parlé en commençant. Nous savons que le père est si manifestement accroché à sa propre mère, que la castration est à opérer à son niveau à lui. En restant silencieux auprès de son fils sur le fonctionnement de son propre sexe, au sens génital du mot, le père ne permet pas à Hans de faire place à ses sensations orgasmiques et n’affirme pas non plus la prééminence phallique du père dans la succession des générations.

Il est une autre métaphore paternelle, dont le père aurait pu assumer la fonction, c’est celle du maréchal ferrand, celui qui à partir du mot : « Beshlagen », fait que le cheval est ferré. Le cheval qu’on ferre, c’est le cheval du premier livre d’images de Hans. Sur l’autre page du livre ouvert on voyait une cigogne. Son père n’endosse pas son savoir sur le sexe et ne sait pas le transmettre à son fils. II n’est, dans les fantasmagories de Hans, que la cigogne qui ouvre la porte avec son bec et la caisse où sont les bébés. En allemand comme en français, être ferré en quelque chose, c’est tenir sa placé dans le domaine du savoir.

C’est un fait d’expérience que les enfants ne vont jamais plus loin que ce à quoi les parents les autorisent. Si le père fait rétention de savoir, comme certains obsessionnels, les enfants en viennent à se débiliser. Ce n’est pas le cas de Hans, dont Freud dit qu’il est Wacker, ce que veut dire brave, éveillé, et qui l’est sans doute resté toute sa vie. Il est devenu chef d’orchestre et musicologue. La frappe du signifiant et de la lettre peut se faire entendre dans la musique.

Nous nous sommes tous débrouillés à partir d’un père qui cloche. Lacan dit : « A la place même de ce manque, dans le dire de tout père comme être conscient, l’inconscient construit dans le rêve, une phrase, un fantasme où le sens importe moins que le point qui cloche ». Le point qui cloche, c’est le point marqué par le manque.

Freud reçoit le petit Hans avec son père dans un entretien unique au cours de cette observation. Il parle du haut du Sinaï, nous dit Lacan… « Bien avant qu’il ne vint au monde, j’avais déjà su qu’un petit Hans naîtrait un jour qui aimerait tellement sa mère qu’il serait par la suite forcé d’avoir peur de son père, et je l’avais annoncé à son père. »

Freud n’avait pas à se substituer au père pour dire le savoir du sexe. Il a mené, à travers les conseils à son père, Hans en vue du pays de Canaan, où il devait trouver le lait et le miel. Ce miel a peut être eu le goût un peu amer du Hönig de son envahissante mère.

BIBLIOGRAPHIE

Sigmund FREUD : Les cinq psychanalyses Jacques LACAN : Séminaire de La relation d’objet Séminaire sur les Formations de l’inconscient Séminaire sur l’identification Séminaire unique des noms du père Séminaire des problèmes cruciaux pour la psychanalyse