Le père intérieur
06 septembre 2025

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Marc MOYET
Journées d'études

Figurez-vous qu’avant hier, j’ai découvert l’introduction de cette journée en terme quelque peu décalé par rapport à mon énoncé. La question portait sur ce ce qui peut permettre de se soutenir d’une position masculine particulière lorsque le sujet se trouve coupé, par les effets de la culture contemporaine, de ses liens sociaux et ses références symboliques.

 

En fin de compte ce sera quand même à peu près ça…

 

Le titre que j’ai annoncé pour cette présentation, je le dois à une collègue qui avait écrit « l’enfant intérieur » voulant mettre en relation la résonance qui se joue en soi avec les tout-petits que l’on accueille dans le L. A. E. P. à partir de son expérience à la Petite Maison. Autant vous dire, tout de suite, qu’au cours de mon propos, cette appellation évoluera d’autant plus que nous abordons cette réflexion sous l’intitulé : Tant qu’il y aura des hommes, avec un point d’interrogation.

 

Je ne suis pas sûr d’avoir compris la question…

 

Alors, je me suis laissé aller à une première approche que m’a laissé envisager Gisèle Chaboudez avec le titre qu’elle a donné à sa réflexion : « La traversé du masculin ». J’espérai trouver dans son article, quelque chose qui traite de la masculinité.

 

Elle interroge notre conception du masculin, dans le champ freudo-lacanien de la psychanalyse, alors que quelques manifestations de notre société s’apparentent à ce que l’on peut entendre, ici ou là, parler de crise. On peut même faire allusion à cette nouvelle tombée de nos radios ce 10 juin, à propos de cette surveillante qui a été poignardée, par un jeune lycéen, alors que les forces de l’ordre vérifiaient les sacs et cartables des élèves de ce même lycée…

 

On peut également évoqué la situation de cette enseignante directrice d’école qui s’est donnée la mort seule façon pour elle de faire face à l’agressivité qu’elle recevait de la part de son environnement qui lui reprochait sa singularité…

 

Pour structurer ma pensée, j’ai dû passer par ce commentaire à propos du tableau de la sexuation où il est dit « que le sexe donne au sujet humain une possibilité d’inscription, une place, où il peut, s’il le souhaite, s’y reconnaître, et du coup y être reconnu. Ce sujet humain peut imprimer sa marque dans le social, donner un style à sa vie selon que l’on est homme ou femme, et bien évidemment, alimenter les liens amoureux, mais plus largement son lien à l’autre, petit autre et Autre.

 

Je ne sais plus de qui je tiens cette précision.

 

Mais revenons à cette approche de Gisèle Chaboudez qui m’interroge en ce qu’elle interroge le  statut à cette conception du masculin dans notre pensée et dans notre expérience clinique. Dans la mienne donc aussi.

 

Pour vous conter la chose, j’ai dû en  reprendre l’écriture plusieurs fois, tant elle m’était complexe. Parce que ce tableau de la sexuation concerne aussi bien l’homme que la femme et a exigé de bien distinguer chacun et mettre en forme une certaine chronologie… Voilà l’histoire :

 

Une première fois, une première femme rencontre un homme. Je ne vais pas vous faire le coup d’Adam et Ève, même si je vous en parlerai plus loin. Tous deux mettent au monde un enfant. Sauf que cet homme ne désire pas être père. Il n’a pas reconnu cet enfant et disparaît dans la nature.

 

Cette première femme rencontre un autre homme. De l’union de ce nouveau couple naissent des jumeaux. Des faux jumeaux : un garçon et une fille.

 

Pour lui, il va de soi qu’il ne peut que les reconnaître. Dans le même mouvement, il reconnaît le premier enfant de sa compagne qui jusque là, n’avait pas de père dans son quotidien.

 

Peu de temps après, cette première femme disparaît elle aussi, laissant la charge des trois enfants à cet homme.

 

Dans son engagement, vis-à-vis de ses trois enfants, on peut penser qu’il y a quelque chose qui concerne  son père intérieur.

 

Avec cette notion de père intérieur, je fais allusion à tout ce que le sujet intériorise, à son insu, de son expérience avec cette fonction. Alors, dans l’histoire de cet homme …

 

Son père à lui s’est suicidé alors qu’il était tout marmot. Sa mère plonge dans une profonde dépression … ne s’en sort pas… s’accroche à coup de cachetons…

 

Le fils grandit. Mais face à la détresse de sa mère, contre laquelle il est impuissant, il n’a d’autre alternative que de se barrer dès qu’il le peut…

 

Lorsque devenu homme, il rencontre une première compagne. Celle que j’ai nommé «une première femme » qui a déjà un marmot . Un marmot sans père.

 

D’ailleurs, je ne sais pas si ce petit n’y est pas pour quelque chose dans l’intérêt que cet homme a eu pour cette femme. Ça pouvait tout de même bien lui rappeler une certaine histoire. Une histoire qui l’a éprouvé. Une histoire qu’il a éprouvé, connue,  à son insu, bien sûr.

 

On ne peut pas, ne pas penser qu’il n’a pas pu, inconsciemment, ne pas ressentir la détresse de cette femme évoquée au tout début, après avoir été abandonnée avec son petit, et faire un rapprochement avec la détresse de sa propre mère qui s’est retrouvé seule, abandonnée, suite au suicide du père de son enfant… La détresse de sa mère le renvoyant à la sienne en quelque sorte même s’il est devenu homme.

En tout cas, quelque soit ma subjectivité, il y a du père dans sa démarche. Ce d’autant plus qu’il reconnaît les jumeaux qui naissent de sa relation avec cette compagne et même, il fait sien le premier qui n’a pas été reconnu par son géniteur.

 

Mais, ce n’est pas tout. On ne peut pas dire que tout va

bien dans le meilleur des mondes. Cette mère là, disparaît à son tour, lui laissant les marmots… Est-ce que l’on ne peut pas dire qu’il devient père célibataire !

À quelque chose près, on peut dire qu’il est alors comme sa propre mère après la disparition de son compagnon et qu’elle s’est retrouvée seule avec leur petit. Sauf que là, ce petit est devenu adulte et même père de ses trois enfants. La différence est tout de même de taille. Je ne vous détaillerai pas les effets de cette différence… Je mets ça de coté.

 

Le temps passe. Je ne sais pas trop comment il se débrouille avec ses trois enfants.

 

Pourtant, un beau jour, il rencontre une autre femme qui va devenir sa deuxième compagne.

C’est assez exceptionnel qu’une femme s’accoquine avec un homme seul qui a déjà 3 enfants. Mais là, c’est une autre histoire. J’aurai bien quelques hypothèses mais, je ne vous en dirai rien. Restons du coté de cet homme.

 

Avec sa deuxième compagne, ils ont un premier enfant, puis un deuxième. Deux p’tits mecs.

 

Ce nouveau couple a donc aujourd’hui, non seulement leur deux enfants mais avec les trois enfants que cet hommes avait auparavant, ça compose une fratrie  de cinq.

 

Mais pourquoi, ai-je donné pour titre à ma réflexion, cette appellation de père intérieur !

 

Je vous en ai déjà touché un mot. Je vais essayé de vous préciser cette construction du père intérieur

 

J’aurai du mal à dire, tout platement, que cet homme fait comme son propre père. Sauf que lui reste en vie et en devenant adulte il transpose les signifiants de son histoire. Peut-il en être autrement !

 

Il remplace sa mère par cette première femme qui a un orphelin comme lui l’a été de son père. Pour que l’histoire ne fasse pas que se répéter, il adopte ce petit. Il lui donne un père. Mieux que cela, si je puis dire il engendre avec elle les faut jumeaux. Et lorsque cette femme disparaît – je n’ose pas dire comme sa mère dans sa dépression… Quoi que – il demeure avec ses enfants.

 

Autrement dit, il assume le risque des enjeux de sa sexualité. Il a tenté, par ses actes – passage à l’acte, pourrait-on dire parce que, pas élaborés, presque instinctifs – de transformer son vécu. C’est ce que je voulais dire, là aussi, en parlant du père intérieur.

 

Mais, ce n’est pas tout. Il n’y a de père que de mère. Voyons de leur coté à elles. Elles au pluriel mais de sa lignée tout de même.

 

De la mère de la mère, de cet homme, soit sa grand-mère, nous ne savons rien. Sauf que l’histoire est passée par là. Je ne sais pas jusqu’où on peut remonter cette chaîne générationnelle mais il y a la trace du Autre. Nous pourrions quand même bien la faire remonter jusqu’à Adam et Ève, sauf, qu’à part les gros titres de l’histoire. De celle qu’on nous raconte, nous ne savons pas vraiment ce qui est arrivé.  Mais, il y a du Autre…

 

Et plutôt que de nous cacher dans les brumes de l’histoire, encore un détail. Nous avons vu la succession des mères. Voyons celle des pères de la lignée de ce jeune enfant devenu père à son tour.

 

Du grand-père maternel, nous ne savons rien.

 

Le père se suicide, abandonnant femme et enfant. Cet enfant, devenu adulte, devient père à son tour, non pas d’un, mais de deux jumeaux, des faux jumeaux : un garçon et une fille. Mais n’oublions pas qu’il a reconnu le premier enfant de cette femme avec qui il a engendré les deux autres.

 

Chez les faux jumeaux, la fille va mal mais tente de s’équilibrer avec un compagnon plein de sollicitude… Le garçon semble aller… je n’ose pas dire normalement, alors je vais plutôt dire ordinairement. Il ne présente pas de signes particuliés. Il hérite de la tentative de son père de réparer son père intérieur. On pourrait dire même de le construire. Apparemment, il semble laisser de coté les turbulences de son enfance, à moins que ce soit celles de sa mère, de sa lignée maternelle, comme de sa lignée paternelle. Peut-être même des deux. Il fait des études de médecine. Il a une petite copine avec qui les choses semblent paisibles  et de son coté à lui, rien a déclarer…

 

Mais, mais… ce père intérieur ne le laisse pas quitte. S’il cherche, sans le savoir, à régler ses comptes avec cette mère qui l’a abandonné, il cherche aussi à connaître son père resté présent… Ce père qui l’a reconnu, comme il a reconnu sa sœur jumelle et en a même adopté un qui n’était pas de lui. Un peu comme si pour lui être père n’a pas fait l’ombre d’un doute.

 

Mais comment faire pour le reconnaître, reconnaître ce père entendons-nous qui a tout de même un certain handicap. Il n’a pas été mis en mot. Du coup ce garçon, son fils, cherche comment dire son histoire. Cherche à mettre en mots – n’oublions pas qu’il fait médecine et nous savons l’incidence du corps sur la psyché qui réclame sa part d’élaboration. Un corps ça parle et lui, il cherche à mettre en mots son histoire intérieur, à écrire ce qu’il ne sait pas… Mettre des  mots sur un imaginaire dont il n’a que les gros titres… Si ce sont des gros titre écrits, ils sont écris  en blanc sur des feuilles blanches. Il ne peut les chercher qu’en les inventant, en puisant dans son imaginaire, en inventant ses fantasmes pourrions-nous dire…

 

Il écrit, pour le coup, noir sur blanc. C’est plus fort que lui. Sauf que faute d’avoir des signifiants probant de son histoire, son écrit part dans son imaginaire, dans ses fantasmes. Mais, il y a fantasme et fantasme… Il  se met à délirer. Pas dans la rue, pas en famille, ni à haute voix. Il écrit des scènes salaces sur internet… Scènes où il sadique sa copine… Il faut bien avoir quelqu’un sur qui conter. Quand je dis conter, je l’écris c o n. Il lui faut bien quelqu’un pour se raconter une histoire, pour l’inventer… Je ne ferai pas plus de commentaires sauf que s’il la sadique, c’est seulement par écrit… Dans la vie, dans son environnement, personne ne voit quoique ce soit. La copine non plus.

 

Sauf que la police qui ne surveille pas que les cartables des élèves mais aussi internet, découvre le pot aux roses et l’arrête. Fin de son cinoche…

Les gens biens que nous sommes se demandent qu’est-ce qu’il lui a pris de partir dans ce délire avec des personnages du quotidien avec qui les choses se passent ordinairement, semble-t-il…

 

En résumé, quid de la construction de ce père intérieur à partir de ce que l’on connaît et même encore plus avec ce que l’on ne connaît pas. Dans l’histoire de sa mère, il y a celle des pères.

  • Il y a eu celui qui n’en peut plus et se suicide.
  • Un autre qui, avec cette première femme – comme nommée plus haut, devient procréateur mais ne veut pas être père et qui disparaît.
  • Enfin – presque avec soulagement – on apprend  l’existence de cet homme – je n’ose pas dire : au grand cœur – qui s’arc-boute sur sa réalité d’être père mais qui doit faire avec la problématique de ses ancêtres dont il ne connaît que les gros titres et encore ! Ce n’est donc pas simple.
  • Et puis il y a ce père intérieur qui se construit au fil de l’histoire du sujet mais sans le savoir. On peut d’ailleurs se demander ce qui pousse le sujet à vouloir en savoir plus. À vouloir y mettre des mots. À mettre en mots, par écrits, en  scène, ce qui ne peut être que son imaginaire, ses fantasmes qui, peut-on dire, viennent du Autre puisque sa lignée est muette …

 

Alors ! Maintenant, il me semble important de passer de cette notion de père intérieur à celle de père putatif ! Putatif veut dire : au sens de…  quelque chose qui est présumé… à tord ou à raison.

 

Mais encore, comment se construit ce passage d’un père intérieur en  un père putatif et est-ce seulement bien de lui dont il s’agit ?

 

Ne pourrions-nous pas penser à une autre construction qui nous sorte de ce récit. J’aurai aimé reprendre la formule de Jean-Luc de Saint-Just : passer du récit à R. S. I. et croiser Réel, Symbolique et Imaginaire tel qu’ils s’entrecroisent dans cette histoire… Mais, je n’y suis pas arrivé.

 

Par contre, cette résonance phonétique, récit – RSI, m’a fait associer sur la façon d’entrer dans le langage du tout-petit que nous avons été bien sûr. J’en reviens à Suzana et à cette notion d’enfant intérieur…

 

À partir de là, je ne vais vous dire rien d’autre chose que ce que l’on sait tous plus ou moins même sans le savoir vraiment.

 

Dès avant sa naissance, chaque être humain baigne dans le jeu complexe du langage, jusqu’à acquérir ce rapport singulier du sujet au signifiant. L’apprentissage de la langue dite maternelle par l’enfant est d’une richesse inouïe.

Je présume que lorsque l’on parle de cette langue maternelle, on peut comprendre la langue de la mère mais aussi du père, voire même celle de tout ceux qui participent à ce bain linguistique dès le plus jeune âge et même avant. Je me suis même laissé dire qu’à plusieurs reprises que l’on use aussi, de l’expression : Langue natale…

 

Mais très vite, il y a, à distinguer savoir et vérité. L’être de savoir peut s’emballer dans son dire jusqu’au délire même au nom de démonstrations théoriques, de recherche théoriques. On a tous, plus ou moins, le souvenir de ces sadiques, d’autant plus sadiques qu’ils ont été reconnus par le titre de Docteur qui implique avec le serment d’Hippocrate un cadre éthique à la pratique, ce qui ne les empêchait pas de faire des expériences, pour de vrais, sur des vrais bébés, bien vivant, pendant l’occupation, pour savoir jusqu’où ils résisteraient à la faim, la soif même avec des nounou, je n’ose pas dire des nourrisses, des sages femmes…. Elles même mises au supplice de ce sadisme… Je ne parlerai pas plus de cette relation « œil pour œil, dent pour dent » qui déclenche la famine à Gaza comme pour les otages du Hamas.

Ici, rien de semblable. « L’être du sujet est la suture d’un manque qui se dérobe à l’infini. On peut même en voir la manifestation dans la répétition ». Là aussi, je ne sais plus de qui je tiens cette précision.

Toutefois on doit reconnaître les biens-faits de certaines théories scientifique et nous demander jusqu’où le psychanalyste est-il autorisé à y aller dans sa pratique. Ce qui justifie sa pratique.

Parce qu’il y a :

            – D’une part l’effet de la signification : La grammaire nécessite un référent dont l’enchaînement formalise un réel. Mais ce réel, aussi réel, aussi idéal soit-il, exclut le sujet. D’ailleurs, vouloir attraper un objet est un impossible. Le signifiant rate l’objet. Il est le symbole d’une absence.

            – D’autre part, l’effet de sens est un effet poétique de consonance des sons, un moment où le sujet est pris dans le langage, comme cela nous est arrivé, lorsque tout petit, on est pris dans le langage maternelle ou natale. Comme on veut.

N’est-ce pas là que nous devons, si possible, porter notre attention. À l’équivoque de l’analysant en ce qu’il restitue l’être de vérité du sujet qui parle en lui. Équivoque qui doit être en lien avec le symptôme au point de mobiliser le patient à venir consulter un psychanalyste. Encore faut-il qu’il en sache quelque chose de la psychanalyse… Ce n’est pas acquis comme cela cette connaissance. On ne peut faire l’économie de l’expérience…

 

Mais là encore, comment le signifiant qui ne peut-être le Un du sujet, advient-il à se poser en s’affirmant « Je suis » ?

 

Où le propos trouvera-t-il l’être de vérité  du sujet qui parle. Lacan ne manque pas d’évoquer une « ascèse ». Ce n’est pas toujours la discipline la plus simple à vivre. Mais il dit aussi, se référant à Frege « l’être du sujet est la suture d’un manque qui le soutient de sa répétition ».

 

La question demeure :  qu’est-ce qui peut bien arrêter cette dérobade ? Je parle de la mienne bien sûr.

 

Virginia Hasenbalg nous indique « L’analyste a à se mouiller, au sens de s’engager, du coté d’une vérité embrouillée, celle du symptôme ». Et elle précise « du patient… ».

 

Mais c’est toujours délicat d’extraire une phrase de son contexte. Ne serait-elle pas d’accord pour  dire que si « L’analyste a à se mouiller, au sens de s’engager, du coté de la vérité embrouillée du symptôme du patient… » ce n’est pas pour autant que le symptôme n’est que du coté du patient. Il est aussi du coté de l’analyste…

 

Pour clore cette approche, je pourrais évoquer l’allusion de Lacan, à la toute fin de sa première leçon du séminaire « le transfert ». Il conclue, en laissant entendre que ce qui peut permettre de se soutenir d’une position masculine particulière, lorsque le sujet se trouve coupé, par les effets de la culture contemporaine, de ses liens sociaux et ses références symboliques, il nous faut savoir entre qui et qui nous sommes, afin que les échos de ces coupures, aillent nourrir ailleurs les embrouillaminis de nos groupalités.

 

Mais là, c’est encore une autre paire de manches que je n’aborderai pas ici. Je m’en tiendrai donc là.

 

Je vous remercie de votre écoute…