La côte d’Adam et le côté femme
22 juin 2025

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Omar GUERRERO
Journées d'études

Je vais dire d’abord un mot de contexte par rapport à ces journées.

 

Au départ, en tant que vice-président, j’étais un peu déçu qu’il n’y ait pas plus de monde. On en a parlé hier, un tout petit peu, parce que normalement, à nos journées de juin, nous avons un peu plus de monde. Mais ça, c’était hier.

 

Aujourd’hui, je me suis dit que pour parler de sexe, c’était mieux que ce soit un peu plus intime. Et je vais vous dire pourquoi j’ai proposé ce titre après, mais je tenais quand même à dire un mot du contexte de ces journées. Ces journées qui devaient se tenir sur un autre sujet, que j’ai gardé quand même en tête, un peu en fil rouge de ce que je voulais vous proposer aujourd’hui, étaient des journées sur conjugalité et parentalité.

 

Vous voyez que ce n’est pas tout à fait le même angle qu’on a fini par choisir et développer. Les questions restent voisines. C’est un mot que je vais peut-être essayer de garder en surbrillance, ce voisinage, y compris en parlant de ce tableau de la sexuation où il est question de voisinage.

 

Précisément, conjugalité et parentalité, qui était ce pari issu aussi d’un séminaire depuis quelques années déjà, tenu, entre autres, par Pascal Belot-Fourcade, Marika Bergès, Jean-Pierre Lebrun, moi-même et beaucoup de collègues qui interviennent à chaque fois et qui viennent mettre à l’épreuve ces questions-là. Qu’est-ce qui transforme ou qu’est-ce qui change conjugalité quand l’enfant ou les enfants arrivent ? Est-ce qu’on survit ? C’est une excellente question.

 

Aujourd’hui je laisserai Géry Paternotte aborder après moi le détail du tableau de la sexuation. Il a travaillé, et je pense qu’il va aller plus loin aujourd’hui, sur les enjeux de ce tableau et notamment sur l’actualité. Pour ma part, je voulais faire un pas de côté sous forme de questions, et notamment en utilisant la clinique avec des enfants.

 

Celle qui concerne les enfants est une clinique où on ne peut pas travailler tout seul. On travaille toujours en institution quand on reçoit des enfants. J’ai été quelques fois surpris, en institution ou non, d’entendre des collègues qui me disent que ça fait trois ans qu’ils reçoivent un enfant et qu’ils n’ont jamais vu les parents, c’est-à-dire des parents qui déposent et qui récupèrent l’enfant.

 

Moi, je ne sais pas faire ça, je ne le conseille pas non plus. Un enfant nous appelle à faire institution. C’est un enjeu, un enjeu important.

 

Alors, faire institution avec les parents, quelques fois avec l’école, quelques fois avec d’autres soignants qui sont impliqués dans un circuit de soins et qui nous obligent à nous articuler. Ça, c’est important. Ceci étant posé, je voulais quand même nous questionner, nous psychanalystes, psychanalystes de l’ALI, sur l’actualité de cet outil, ces formules de la sexuation.

 

Nous pouvons rappeler certains points qui sont tout de même dans nos bases, sur ce qui a été subversif chez Freud, au départ. Je commence par Freud, c’est-à-dire le fait qu’il y a une sexualité chez l’enfant. Et deuxièmement, le caractère sexuel du contenu inconscient. Pour nous, aujourd’hui, c’est une évidence. On fait de l’humour à chaque fois qu’on l’entend, c’est présent. Mais il faut savoir que ce n’était pas le cas au début de la psychanalyse.

 

Freud, qui est notre première référence, a situé le phallus comme étant central pour les deux sexes. Et il ne faut pas oublier la formation de Freud : pour lui, à partir même de la biologie, de la médecine, il était évident de procéder par le repérage de présence ou absence d’un trait qui allait situer un être du côté mâle ou du côté femelle.

 

Mais il a pensé cette présence ou absence du phallus, non pas sur l’organe, comme vous le savez, mais plutôt le phallus comme symbole, pour utiliser un terme qui, je le pense, garde toute son actualité, qui est celui de discordance dans la vie amoureuse. En quoi consiste cette discordance ? Pour le dire très vite, c’est que pour l’homme, du côté homme – si on commence à l’appeler comme ça, le côté homme –, il pensera devoir choisir entre le tendre et le sensuel. Et il va chercher donc une série d’objets petit a pour remplacer cet objet premier, l’objet maternel perdu.

 

Du côté femme, nous avons affaire à la singularité, c’est-à-dire que chacune, face à la castration, la vivra éventuellement comme un malheur individuel, avec des réponses très différentes, qui peuvent être du côté de l’inhibition, d’une virilisation. On parlait à l’instant d’une question qui pourrait nous amuser ou nous inquiéter et, effectivement, cela peut se manifester sous une forme poussée de virilisation ou de féminisation comme une réponse possible.

 

Lacan nous invite à penser qu’on ne peut pas mesurer ces deux côtés, c’est-à-dire qu’il s’agit là de deux choses qui n’ont pas comme une mesure. D’un côté, le désir et de l’autre, une demande d’amour adressée au grand Autre. De manière plus explicite, cet outil, ce tableau va nous enseigner que, du côté homme, nous avons quelqu’un qui est soumis à la castration. Puis, du côté femme, quelqu’un, quelqu’une qui ne l’est pas complètement. Je pensais, c’est une question qui pourrait intéresser, parmi vous, tous ceux qui parlent d’autres langues ou ceux qui font de la musique. Parce que je pensais sur ce point, à un parallèle qu’on peut faire avec l’apprentissage d’une langue : vous avez forcément à vous soumettre à un code pour apprendre une autre langue. Et seulement quand vous vous êtes suffisamment soumis à ce code, vous pouvez dire que vous maîtrisez cette langue, que vous êtes du côté des maîtres, de la maîtrise. Or, il y a quelque chose qui échappe. C’est ce que j’ai pu constater, mais peut-être que vous aurez, quand on ouvrira le temps pour des questions, peut-être que vous aurez un constat un peu différent du mien. J’ai constaté qu’il y avait quelque chose qui échappait souvent chez des patients d’origine étrangère, hommes et femmes. Une différence qui me semble pouvoir s’établir, qui serait du côté de la musique. Vous aurez remarqué chez des patients hommes d’origine étrangère, qui pouvaient avoir un français très correct, excellent, parfois même avec un accent gommé, bien limé, qu’ils n’arrivaient pas à saisir… la musique de la langue. A contrario, des patientes femmes d’origine étrangère pouvaient très souvent faire de petites entorses, quelques tournures mal accordées, mal conjuguées à tel ou tel moment mais… la musique y était. Il y avait quelque chose de la musique, de la langue française, de la langue adoptée.

 

Je l’évoque ici simplement et, si vous avez d’autres éléments qui pourraient m’aider dans cette étape de ma recherche, ça m’intéresserait.

 

Alors je poursuis avec Lacan et le développement qu’il va faire par rapport au phallus. Parce qu’il va nous rappeler que la sexualité, pour l’être humain, est subvertie par le langage. Autrement dit, que le phallus est un signifiant d’orientation et qui est différent de l’organe masculin. C’est un prélèvement, pourrait-on dire, opéré sur tous les êtres parlants.

 

Maintenant, comment les différencier ?

 

D’un côté, nous avons le côté, Lacan le dit comme ça à un moment donné, le côté garçon : celui-ci doit renoncer à être le phallus de la mère. Quelques fois, on repère très vite chez certains patients le fait qu’ils ont beaucoup de mal à y renoncer. Il y a parfois la différence culturelle ou d’autres situations qui peuvent troubler notre repérage mais je pense que c’est repérable. On pourrait donc dire que le garçon n’est pas sans l’avoir, comme le dit Lacan, et que ce renoncement lui permet d’accéder à l’héritage du père.

 

Alors que du côté fille, elle doit aussi renoncer, non pas à être le phallus de la mère, mais précisément renoncer à cet héritage, à être du même côté que son père. Elle est sans l’avoir, nous dira Lacan. Et je pense que nous avons, déjà dans ce développement lacanien, une première matrice, une base pour différencier ces deux côtés. Je tenterai ensuite de poser deux questions dans quelques minutes qui me travaillent et qui ont suscité pour moi ce travail que je voulais partager avec vous.

 

La sexuation est un terme de Lacan. J’ai trouvé très intéressant qu’on puisse l’utiliser, lui donner un statut, qu’on puisse le conjuguer, parce que ça nous décale. Ce n’est pas quelque chose qui vient, comme on dirait pour les voitures, d’usine. On ne serait donc pas sexué d’emblée. Auriez-vous avant Lacan conjugué le verbe « sexuer » ? La sexuation alors, comme la façon dans l’inconscient où les deux sexes vont devoir se reconnaître et se différencier.

 

Comme je disais tout à l’heure, pour le côté homme, je ne l’ai peut-être pas complètement expliqué : du côté homme, il y en a un qui échappe à la castration et ceux qui s’y soumettent – c’est pour ça que je faisais le parallèle avec l’apprentissage d’une langue –, ceux qui vont se réclamer de ce père qui est celui qui est censé échapper à la castration. Et quand ils s’en réclament, ça les organise. Alors que du côté femme, avec les formules dites de la sexuation, on pourrait dire que chacune y échappe, se sentant moins reconnue par le père.

 

Il y a alors, comme nous le disait Lacan dans Les non dupes errent (en 1974), une dissociation radicale entre l’anatomie et la position psychique, sexuelle. Je me pose la question, mais je n’ai pas nécessairement envie d’ouvrir ce débat qui a déjà été très travaillé hier – ce n’est pas celui que vous croyez, c’est sur les trans. Je me demande si justement, le patient trans ne vient pas de manière très lacanienne nous dire qu’il y a justement une dissociation radicale. Voilà, comme le dit Lacan, toujours dans Les non dupes, l’être sexué ne s’autorise que de lui-même. C’est étonnant. Et les autres alors ? De lui-même, dit Lacan à titre d’hypothèse, se demandant si ces autres, au pluriel, s’ils prennent la place du grand Autre.

 

Et il va même un petit peu plus loin, en parlant du terme homosexuel, pour nous dire que c’est un terme qui n’est pas bon, qui ne convient pas. Et peut-être que là encore, si on s’appuie sur la clinique, quand vous recevez, comme moi, des enfants de couples homosexuels, deux hommes ou deux femmes, on le vérifie dès le premier entretien : il n’est pas question d’homós (ὁμός). On n’a pas affaire à du même des deux côtés, on note que, bien évidemment, ils ont une position qui est différente. Lacan argumente et rappelle qu’il y avait d’autres mots, c’est très intéressant, il dit alors que ce terme homosexuel n’est pas bon et qu’il faudrait, comme par le passé, avoir des termes différents pour un homme ou pour une femme, dit homosexuel. Il parle des sodomites, par exemple, etc.

 

Je voudrais ici vous proposer, vous donner une référence, C’est le texte d’un collègue qui n’est pas là, mais qui a été très actif pendant longtemps à l’Association, c’est Jean Perrin. Vous avez certainement lu ce papier (« Un littoral : droit et psychanalyse, Carbonnier avec Lacan », in Jean Carbonnier. L’homme et l’œuvre, 2012). Jean Perrin est juriste et psychanalyste, il parle dans ce texte de droit et de psychanalyse, il nous explique la différence entre l’usufruit (usus-fructus) et l’abus (abusus).

 

Il nous rappelle que Lacan s’est inspiré du mot usufruit pour le concept de jouissance. L’usufruit, nous dit Jean Perrin, implique qu’il n’y ait pas de trace, pas d’atteinte portée à l’objet, ce qui le différencie de l’abusus, qu’il met du côté de la jouissance Autre. Je mets ceci entre parenthèses pour y revenir après. Je souligne seulement que cette question est aujourd’hui présente chez les militants, militantes féministes en particulier et des associations aussi, qui soutiennent que le terme abus n’est pas correct, qu’il faut bannir ce terme d’abus et qu’il faut préférer agression, viol ou d’autres. Je laisse cette question ici.

 

Enfin, un mot de plus tout de même. Jean Perrin fait une métaphore dans ce texte évoqué, il parle de fleurs, de rosiers. Pour différencier l’usufruit et l’abus, autrement dit le usus-fructus et l’abusus, il joue sur l’expression, il dit que le propriétaire du rosier n’est pas tenu de faire jouir la fleur, mais de la laisser jouir.

 

Je trouvais intéressant d’amener ça dans notre jardin partagé cet après-midi, pour rappeler simplement ce littoral entre usus-fructus et abusus, puisque notre lien social est aujourd’hui marqué par cette position victimaire. Ça aussi, on peut l’évoquer, parce que c’est un trait de notre époque, ce positionnement victimaire qui n’articule pas une parole, mais plutôt quelque chose qui, pour moi, est du côté du cri. Jean Perrin termine cette métaphore en disant que l’abusus est une atteinte à la substance de la chose.

 

Alors je vais conclure en expliquant un peu mon titre. Pourquoi Adam ? Qu’est-ce qu’il vient faire là-dedans ? La côte d’Adam…

 

La première fois que j’ai rencontré Delphine Horvilleur, c’était en 2013, quand elle a fait un petit livre, que j’ai déjà commenté d’autres fois, qui s’appelle En tenue d’Ève, qui est un petit traité sur la pudeur, à partir de la religion juive. Elle est rabbin et c’est normal qu’elle ait beaucoup fait référence à la Bible, mais ça m’avait surpris, lors de cette première rencontre, qu’elle insiste autant sur la traduction d’un chapitre de la Bible : Adam. Il est le premier homme pour les trois monothéismes, c’est d’ailleurs un passage décrit de la même manière par les trois monothéismes. Évidemment, la tradition judéo-chrétienne se base sur le même texte, mais pour l’islam, vous avez aussi ce premier homme fabriqué de glaise à qui Dieu va donner un souffle vital. Mais que se passe-t-il ensuite ? Parce que, si nous revenons à notre question sexuée, Adam, n’est que le côté homme. La suite donc.

 

La traduction avec laquelle nous avons grandi, que nous avons étudiée, qui nous a peut-être façonnés – puisqu’il est question de façonner Adam – était une traduction qui disait que Dieu a extrait une côte du corps d’Adam et que, à partir de cette côte, il a fabriqué la femme. Or, Delphine Horvilleur que j’ai mentionnée plus tôt, mais d’autres chercheurs et théologiens aussi, ont repéré ce qui était un jeu de mots en sumérien, un jeu de mots qui se base sur une proximité de graphie en sumérien – que je parle couramment, évidemment ! (sic) –, qui permettait de rapprocher la côte et le côté. Delphine Horvilleur défendait bien entendu, lors de cette première rencontre, le fait que ce ne soit pas la femme fabriquée à partir d’un extrait, d’une côte – et pourquoi choisir cette partie du corps humain ? – mais, soutenait-elle, il s’agit simplement d’une indication de Dieu pour établir que la femme était à côté de l’homme.

 

Vous voyez alors, un tableau de la sexuation avant l’heure ! On pourrait dire le côté Adam et… le côté Madame, côte à côte. Je le dis rapidement pour Ève, mais je pense que vous le savez, Ève signifie la vie (la vivante, celle qui donne la vie). La vie qui, pour son premier nom, qu’on soit de tradition juive, chrétienne ou musulmane, c’est pratiquement le même mot : Hawwa.

 

Enfin, je vais conclure par les propos d’une patiente prise dans un conflit conjugal, par une nuit de canicule à Paris. Avec son homme, elle dormait fenêtres ouvertes, lorsque des voisins indélicats, à deux heures du matin se mettent à faire beaucoup de bruit, boivent, fument, chantent et empêchent ce couple de dormir. Elle manifeste alors à son compagnon son inconfort : « Qu’est-ce qu’on fait ? Parce que c’est insupportable, je ne peux pas dormir, je ne peux pas dormir ! ». Délicieuse réponse du compagnon : « Ça va finir par se calmer ». Vous l’avez bien repérée, la ponctuation et surtout l’énonciation masquée, couverte, craintive de l’obsessionnel. Quel est le sujet de cette phrase ? En tout cas, ce n’est pas le bonhomme, il ne dit pas « je vais faire quelque chose », il dit « ça va finir par se calmer ».

 

Cette absence à ses côtés, savamment entretenue par la névrose obsessionnelle, va excéder ma patiente : « Je le cherche, je le sollicite pour qu’il réponde avec des tripes, qu’il me dise quelque chose ! ». Elle se sent alors obligée de monter d’un cran, de se montrer un peu plus animée dans sa recherche d’une position subjective qui viendrait, clairement reconnaître de son désir à elle, son existence, sa parole.

 

Elle le secoue donc un peu. Scène suivante ou phrase suivante plutôt, son compagnon lui dit : « J’irai voir… ». Mais son inertie traduit sa ponctuation : des points de suspension, son action reste suspendue. Ensuite, lorsqu’elle lui « Quand !? », vous aurez là encore anticipé, bien reconnue, bien cernée la réponse de structure qu’il fait : « Le moment venu ! ». Ça ne tranche toujours pas, pas de ponctuation qui sorte ma patiente de la maîtrise de son compagnon. C’est-à-dire, vous voyez que, avec cette absence et ce refus de ponctuation, Adam maintient Ève à sa merci, à la merci de sa temporalité – parce qu’en plus, il finit par s’endormir, lui, ce qui a été très mal vécu par ma patiente. Elle me dit avoir compris ce que c’est qu’un homme pour une femme et une femme pour un homme. Je cherche un papier et un crayon pour pouvoir vous le transcrire et le partager aujourd’hui avec vous. Elle me dit qu’en réalité, une femme pour un homme, c’est un bon conseil, alors que l’homme pour une femme, c’est quelque chose de très utile. Là aussi, vous aurez perçu la signature du discours de ma patiente.

 

Je terminerai en disant que nous avons ici un vrai outil légué par Lacan. Ce tableau et ces formules de la sexuation constituent un outil qui nous permet, toujours aujourd’hui, malgré des manifestations un peu différentes, parfois inquiétantes, perturbantes, difficiles, soutenues parfois par une technique médicale qui ne cesse de repousser les limites – ce qu’on appelle le progrès n’est une façon d’ignorer le réel qui nous organise – eh bien, je pense que nous avons un outil qui sert toujours et qui nous permettra peut-être d’éviter la fin tragique, la fin tragique illustrée par ce film que vous connaissez tous, La femme d’à côté. On reste sur notre affaire de côtés.

 

Est-ce que nous pourrons éviter cette fin tragique ? Est-ce qu’on pourra – comme je l’écrivais il y a quelques semaines (édito « Émancipés du sexe », mai 2025) – être émancipés du sexe qui nous fait toujours boiter ? Est-ce qu’on pourra, et je termine là-dessus, comme l’a toujours fait la psychanalyse depuis Freud et Lacan, d’être très clairs et très précis pour nommer, pour étudier, pour décrire les enjeux de la sexualité ? Notre discipline l’a fait de manière très poussée pour la sexualité masculine alors que, côté femmes, on n’y est pas encore, on n’est pas au point, on pagaie laborieusement sur notre petit bateau. La psychanalyse fait au mieux et j’allais dire, pour éviter cette fin tragique, peut-être que nous avons à affiner, à peaufiner nos formules de la sexuation face aux enjeux sociétaux actuels pour, en tout cas du côté homme – c’est celui dont je réponds – être un peu moins à côté de la plaque.

 

Je vous remercie.