Haine de soi, haine de l'Autre et haine des autres. A propos de la vacillation identitaire
17 mai 2015

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SCHAUDER Claude
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Intervention qui a eu lieu lors de la journée préparatoire à Bruxelles sur “Les mises en abyme de l’identité contemporaine”
25 avril 2015
Claude Schauder est président de l’association Lire Dolto aujourd’hui.

Voici quelques semaines lorsque j’ai rencontré mon ami Didier de Brouwer, j’étais à la veille de m’envoler pour Kiev, une ville où je me rends régulièrement pour enseigner. Je devais y assurer des supervisions et animer un séminaire sur la construction de la subjectivité et les processus psychiques à l’œuvre dans ce que sont amenés à vivre aujourd’hui nombre d’Ukrainiens: comme vous le savez surement, certains d’entre eux se réclament désormais d’une nation, crient haut et fort qu’ils en sont , parfois depuis longtemps, mais sans toujours savoir quoi et de quoi. Sans trop pouvoir dire non plus en quoi cela consiste, si ce n’est ce qu’ont pu laisser dans les mémoires les bribes de mythe, opportunément ravivés par les divers propagandes des régimes qui se sont succédés dans cette région …En bref des gens parfois un peu perdus, impliqués malgré eux dans une guerre qui a déjà fait plusieurs milliers de morts et des dizaines de milliers de réfugiés, des gens qui n’en savent pourtant pas forcément davantage sur ce qui les distingue vraiment de leurs ennemis, si peu héréditaires..(Pour mémoire : en raison de ce qu’ont été les flux migratoires dans cette région, nombreux parmi eux ne savent pas exactement combien de sang russe et combien de sang ukrainien ou cosaques coulent dans leurs veines.) De la même manière, bien rares sont ceux qui setrouvent, selon la formule de J. Hassoun, « en proie à l’étranger »[1] mais qui maitrisent mieux « leur » langue que celle de leurs adversaires…

Lors de cette conversation, j’informais mon ami de Brouwer que j’envisageais pour répondre aux questions de ces collègues de Kiev inquiets de la xénophobie qui va croissant dans leur pays, de revenir à un travail que j ’avais commencé voici une vingtaine d’années ici même en Belgique, plus exactement à l’université de Louvain la Neuve où mon ami Partrick de Neuter avait eu l’amabilité de m’inviter dans le cadre d’un colloque consacré à la Dialectiques de l’accueil et du rejet. Il y avait été question de ce qui pouvait bien se passer dans la tête de certains Belges, pris dans les rets des conflits qui existaient alors entre les deux communautés qui cohabitent dans votre pays etc.., et j’avais proposé alors un travail de relecture de certains textes de S. Freud, de J. Lacan, de F. Dolto, ainsi que des deux petits exposés qu’avaient faits lors d’un colloque à Nice en 1992, Ch. Melman[2] et P. Amoyel [3] à propos du rôle de la haine et de la xénophobie dans les processus de construction ou de consolidation de la subjectivité.

Ce sont quelques uns de ces rappels que Didier, pensant que cette question pouvait vous intéresser, m’a invité à refaire devant vous. De ce séminaire j’ai donc décidé d’extraire trois étapes d’un petit voyage qui nous mènera de la question de la haine de soi à celle de l’autre, de celle de l’autre comme frère à l’autre étranger pour revenir enfin à la question de l’étranger en soi même.

Au préalable, je voudrais rapidement rappeler 2 textes de Freud:

– celui de 1921, Psychologie des foules et analyse du Moi[4], avec sa première élaboration relative au racisme et où il fait l’hypothèse que « Dans les aversions et les répulsions qui se manifestent de façon apparente à l’égard des étrangers qui nous touchent de près, nous pouvons reconnaître l’expression d’un amour de soi, d’un narcissisme, qui aspire à s’affirmer soi-même et se comporte comme si l’existence d’un écart par rapport aux formations individuelles qu’il a développées entraînait une critique de ces dernières et une mise en demeure de les remanier. » Et Freud de se questionner aussitôt: « Pourquoi fallait-il qu’une si grande sensibilité se soit portée sur ces détails de différenciation?… » pour répondre, « …nous ne le savons pas mais il est indéniable que dans ce comportement des hommes se manifeste une aptitude à la haine, une agressivité, dont l’origine est inconnue, et à laquelle on serait tenté d’attribuer un caractère élémentaire.« 

– et celui de Moïse écrit entre 1934 et 1938, où il traite de la haine des Juifs où il propose une interprétation de l’antisémitisme où la question de l’identification et la construction de la subjectivité explicite. Freud y rappelle l’interprétation de Paul de Tarce (St Paul) et l’a complète par une tentative de déconstruction de ce qui était alors considéré par les juifs eux-mêmes comme une des principales racines de l’antisémitisme: la notion de peuple élu, à laquelle se rattache celle de récompense, de distinction et (pour ceux qui s’obstinent à croire en des mystifications comme celle décrite dans le Protocole des Sages de Sion), de domination du monde .En montrant que Moïse est égyptien, FREUDréduit l’idée d’élection divine à néant et fait des juifs choisis, non par Dieu mais par un prince opportuniste et « en manque » de peuple, davantage les « bouffons de l’histoire » (BAKAN D.) que des êtres d’exception méritant la jalousie des peuples lésés.

En reprenant, en effet la thèse talmudique de l’antisémitisme produit des peuples jaloux et en y associant ses élaborations concernant la rôle de Moïse dans la genèse du peuple juif, FREUD avance « qu’aujourd’hui encore la jalousie à l’égard du peuple qui se donna pour l’enfant premier-né, favori de Dieu le Père, n’est pas surmontée chez les autres, comme s’ils avaient ajouté foi à cette prétention ».[5]

Cette interprétation, qui renvoie à la scène familiale originaire où se déroule le drame de la lutte fratricide, ne concerne apparemment que l’antisémitisme. De bonnes raisons conduisaient évidemment FREUD à traiter de cette question à ce moment de son histoire et de l’ Histoire … Pourtant si son interprétation résulte de son analyse de la singularité des discours que tient le peuple juif sur lui-même ou que les autres lui renvoient (en particulier celui qu’HITLER et les nazis déversent sur l’Allemagne et l’Autriche à l’époque où FREUD décide justement « de rendre accessible au monde (c’est moi qui souligne) la sagesse qu’ ilavait retenue » (L’homme Moïse, p.200), nous sommes -en raison même de cette adresse- fondés à nous interroger sur ce qui, de ses propos, pourrait s’appliquer à d’autres manifestations xénophobiques ou racistes, ce qui concernerait en fait le « juif » en tant que signifiant renvoyant à la figure honnie de n’importe quel Autre.

  • De la haine de soi à la haine de l’Autre…

S. FREUD et après lui M. KLEIN[6] (Essais de Psychanalyse, Paris,Payot, 1968),puis d’autres encore, montrèrent que si c’est dans la famille que né l’amour, c’est aussi là qu’apparaît la haine, puisqu’au principe de l’humain sont aussi l’horreur inénarrable et la monstruosité innommable. Comme le rappelle P. Amoyel[7] dans un très beau texte relatif au caractère proprement sur-humain du commandement biblique « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », c’est en effet à elles que se heurte d’emblée le petit d’Homme, quand l’Autre, dont il attend tout et dépend entièrement, manque à l’appel…Espéré, parfois désespérément, le premier Autre de l’enfant suscite en effet de la haine, quand il devient le mauvais objet et fait naître de la souffrance. Quand sa présence, trop marquée par le manque, fait apparaître le chaos, le monde des monstres, les abjections (le réel que les contes de fées mettent en scène, surgit cette haine primordiale qui est donc, avec l’amour dont elle est le verso inséparable, au fondement même du psychisme. Constitutive et constituante de la subjectivité psychique, « ressemblante », empêchant le Sujet de se disloquer lorsque plus rien ne lui permet de s’aimer et ainsi d’aimer, cette haine, normale dans les premiers mois de la vie peut donc être dite salvatrice.

Le mouvement d’expulsion de l’Autre se révèle ainsi incontournable non seulement au moment de l’élaboration du narcissisme primaire au cours duquel l’humain se constitue un dedans totalement bon et (par projection) un dehors hostile, mais également plus tard, dans certains cas, quand la souffrance dont le sujet ne pourra ou ne voudra rien savoir, restera insymbolisable, innommable.

Alors c’est l’Autre qui devra souffrir, dans un mouvement de projection supposé faire porter à l’Autre ce que le sujet ne veut pas voir en lui et où c’est l’Autre qui devra in-carner (mettre en-corps) cette souffrance.

Pour que ce processus puisse s’opérer, cet Autre devra être bien différencié du sujet mais n’en devra pas moins être assez proche pour que celui-ci puisse s’y reconnaître.

  • De l’Autre comme frère:

Et AMOYEL de rappeler que l’histoire de l’Humanité commence par l’éjection en Abel, le frère puiné, del’abjection de Caïn, l’aîné. Par sa haine celui-ci est restitué à lui-même et il peutvoirdans la meurtre d’Abel, de manière cathartique, le corps de sa propre souffrance. C’est ainsi qu’on peut dire, qu’en plus d’avoir à son principe la haine, l’Humanité associe préférentiellement celle-ci au semblable-autre, au même qui n’est pas le même, c’est à dire au frère

HITLER dont FREUD interprète[8] peut-être le discours dans Moïse, ne dit d’ailleurs rien d’autre, lorsqu’il confie à RAUSCHNING[9] que pour lui le Juif est « en toutes choses le contraire de l’Allemand et qu’il lui est cependant apparenté au point qu’on pourrait les prendre pour deux frères ». Mein Kampf fourmille d’ailleurs d’autres allusions au fait que les juifs représentent des frères qui ne peuvent se fondre dans la horde fraternelle réduite à un seul corps destiné à prendre possession de la mère et J. CHASSEGUET-SMIRGEL[10] montre comment le fantasme sous-jacent (et bien sûr refoulé) est celui de la réappropriation du corps de la mère, de la fusion d’un enfant unique avec celle-ci. D’autres discours de leader racistes, xénophobes ou ultranationalistes (mais pas seulement, puisqu’on retrouve ces thèmes sous la plume de nombreux auteurs « simplement » attachés à leur terre-mère-patrie ) témoignent de la persistance de cette nostalgie et de sa transposition dans le discours idéologique. Chaque fois, et davantage qu’en aucun Autre radicalement diffèrent, c’est en un rival proche que s’incarne la figure de l’ennemi à combattre mais surtout à abattre; c’est grâce à lui que le processus pourra se dérouler et c’est ce qui permet d’affirmer que Caïn et Abel se haïssent non pas malgré qu’ils soient frères, mais parce qu’ils sont frères. (W.REICH relève à ce propos qu’en allemand le terme Blutschande (littéralement : honte du sang) désigne à la fois l’inceste et sous le régime…le crime de corruption raciale (interdiction d’avoir des rapports sexuels avec des personnes de « sang allemand ou assimilé ».)

  • Du frère à l’étranger:

AMOYEL complète son propos en disant que cette place aucun étranger « absolu » ne l’occupera jamais et c’est pourquoi le barbaros, celui qui reste chez lui, celui qui ne foule pas la terre-mère, n’use pas de la langue maternelle (même si son parler incompréhensible –barbaroglossos- inquiète), cet étranger là n’est ni effrayant (phobos), ni haï. Il n’en ira bien évidemment pas de même pour le xénos qui est, quant à lui, l’hôte étranger vivant dans la Cité selon les lois de l’hospitalité réglée (xénia) lesquelles en font, en fait, un hôte accueilli, jouissant de droits et ayant des devoirs. C’est le cas des juifs, mais aussi de nombreuses autres populations qu’on dit aujourd’hui intégrées ou en cours d’intégration. Le xénos partage ainsi le corps de la Mère Patrie, de la Cité-Mère, use de la langue maternelle la souillant parfois de ses barbarismes. Il suscite l’effroi (phobia) lorsqu’en rival trop intime il réveille chez le sujet le souvenir de la plus grande des abjections, celle pour laquelle Oedipe s’est crevé les yeux. Il peut souiller la Mère, incarnant l’abject, refoulé originairement, en chacun.

C’est là que prend sa source l’obsession de pureté ou de purification, qui est l’envers du sentiment d’impureté personnelle dont souffre le sujet. C’est pour s’en débarrasser que, selon les « offres » du groupe social ou culturel auquel il appartient, il s’engagera dans un combat pour la purification: purification de la langue, purification de l’air ou purification de la race! Dans ce dernier combat mortel se dira le scandale de la ressemblance et de la présentification par l’autre des faiblesses personnelles vécues par le sujet comme une tare et une blessure.

Et c’est précisément ici aussi que se donnera à lire le désir de renforcer une identité individuelle défaillante.

  • Haine de l’Autre et troubles de l’identité:

Lors de ce même colloque Ch. MELMAN[11] soulignait quant à lui que le surgissement de la figure de l’étranger dans la réalité peut ainsi avoir aussi pour fonction de rappeler que c’est peut-être lui le représentant le plus adéquat de ce père dont le sujet ne peut, en dernier ressort, être sûr (Pater simper incertus est !) et, a fortiori, sûr de la reconnaissance tant il reste parfois à distance, tant il reste capricieux, radicalement Autre…

On peut dès lors comprendre que, parce qu’il est, de par sa proximité, susceptible de faire vaciller les identifications du sujet, qu’il peut l’amener à douter et donc à remettre en cause son rapport à sa propre identité, le xénos, incarné dans la figure de l’étranger, doit être expulsé, exclu, exterminé et que ce n’est qu’à ce prix que, « celui qui est en proie à l’étranger » peut voir se restaurer son identité défaillante.

On peut de même comprendre que cette vacillation des références identificatoires peut entrainer une recrudescence des manifestations collectives de haine et d’exclusion lors de périodes de crises susceptibles de remettre en cause ce sur quoi repose l’identité de groupes entiers, comme par exemple qd des pans entiers d’ acquis sociaux et matériels susceptibles de soutenir de nouvelles identifications sociales viennent à s’effondrer et que des sujets d’origine très modestes mais en pleine ascension sociale voient du coup leur rêves et avec eux leurs projets de vie nouvelle s’écrouler.

Ceux qui ont perdu toute place dans la société, les déclassés vivant d’expédients, certains paumés de ce que l’on appelait autrefois le « lumpen prolétariat » sont bien évidement eux aussi exposés à ces souffrances identitaires ravageantes et ceci d’autant plus que leurs histoires individuelles les révèlent le plus souvent très précocement carencés sur le plan psychologique et peu à même de faire usage des barrières éthiques attachées à la culture[12].

Pour juger de l’importance de ce problème d’identité et de filiation[13] du sujet xénophobe, on recommandera aux esprits curieux qui n’auraient pas encore eu l’occasion d’y aller voir, de jeter un petit coup d’œil à ces chaînes, signifiantes s’il en est, qui marquent des ouvrages de référence aussi poétiques que les oeuvres de CELINE. Ils pourront revenir bien entendu aussi aux discours d’A. HITLER dont ce que nous pouvons savoir de l’histoire personnelle, de ses doutes quant à sa généalogie et autres questions sur son identité ne sont pas sans réserver d’intéressantes confirmations aux présents propos.

Sans vouloir en effet nécessairement dénicher, à l’instar des « psychohistoriens » dont on connaît les impasses de la démarche, quelque événement traumatisant supposé avoir marqué sa petite enfance (R.Binion), évoquer l’ambivalence de ses relations avec son père (O. Dietrich) ou les mauvais traitements que celui-ci lui infligea très jeune (A. Miller), on peut qu’être attentif au fait qu’Hitler, dont l’arbre généalogique montre dans les deux générations précédentes plusieurs transformations du patronyme, semblait avoir lui-même beaucoup de doutes quant à ses origines (A.Kubizek) puisqu’il cru devoir faire confirmer celles-ci lors d’ une tentative de chantage dont il fut l’objet en 1930 (H.Frank).

Revenons pour finir à Freud pour préciser que l’existence de ce lien entre problématiques de l’exclusion et problématiques de l’identification se trouve confirmé par l’empressement que mettra le sujet mis en difficulté par la présence de l’étranger, à trouver de quoi confirmer ses identifications, en particulier filiales. D’où l’appel ou le rappelle parfois compulsif de là et surtout de qui il vient…

Ceci se fera d’autant plus facilement que le sujet pourra trouver autour de lui d’autres qu’il pourra identifier comme ses « vrais semblables » ; d’autres dont il pourra dire qu’ils sont eux du même sang que lui, du même père..[14].

D’autres qui, habités du même symptôme que lui, mettront provisoirement au rencard ce qui, hier encore, les opposait à lui en tant que frères, (ce qui faisait d’eux des rivaux fils d’un même père incertain) et qui à présent sauront, en se regroupant, faire front (national?) à cet ennemi commun venu les chatouiller là où ils sont tous en souffrance. FREUD dans Psychologie de Masse nous a appris voici près d’un siècle ce qu’il advient de ces communautés où le plaisir de la réconciliation le dispute à la jouissance de la communion, comment le hiatus qui sépare le sujet du père peut y être miraculeusement aboli et comment, par cette unité non pas re-constituée (elle ne l’est jamais) mais constituée artificiellement pour l’occasion, il peut s’y trouver réconcilié avec tout ceux avec qui il communiera dans le même culte et au service du même Grand Chef, Leader, Führer etc…

On sait de même quelle nostalgie peuvent garder ceux qui y ont vécu cette symbiose où s’estompent rivalités, différences des sexes etc…et ce qu’ils peuvent vouloir retrouver de cette bienheureuse époque où la paranoïa collective qui soudait leur groupe leur faisait craindre ensemble la réalisation du fantasme dont rend compte l’image obscène d’un phallus étranger prêt à les pénétrer.[15]

Conclusion :

Voilà donc quelques uns des rappels que je m’étais proposé d’effectuer à Kiev pour permettre à nos collègues ukrainiens de penser un peu plus avant ce qui arrive à nombre de leurs contemporains, quand ils ne sont pas eux-mêmes pris dans les rets de ces pièges où la haine de l’autre constitue une thérapeutique !

Pour tous ces personnes, nées pour la plupart sous le régime soviétique, marquées par une histoire où seuls méritent encore de nos jours le titre de patriotes ceux qui combattirent les communistes aux côtés des nazis, pour toutes ces populations si souvent en souffrance dans leur identité et leurs identifications, la xénophobie reste une « norme psychique » dont je souhaitais montrer le fonctionnement…

Reste à savoir si ce travail, pour le moins indispensable « chez ces gens là », ne reste pas d’actualité ailleurs, toujours encore à faire et à refaire chez nous, dans nos régions, nos milieux et même nos Ecoles, quand la crise fait rage et met à mal nos affiliations, comme nous avons pu le constater il n’y a finalement pas si longtemps, après la dissolution de l’ EFP et avec la reconstitution ces chapelles susceptibles de nous permettre de savoir enfin de qui nous étions vraiment les fils !


[1] J. HASSOUN, Le passage des étrangers, Paris, Austral,1995

[2] MELMAN C. La xénophobie serait-elle une norme psychique?in Les pouvoirs de l’Abject. Actes du 1ier Colloque de Nice 1992, Université de Nice-Sophia Antipolis, p.16-20

[3] AMOYEL P. Etrangers, nous-mêmes, in Les pouvoirs de l’Abject. Actes du 1ier Colloque de Nice, 1992, Université de Nice-Sophia Antipolis, p.12-14

[4] FREUD S. Psychologie des foules et analyse du Moi. in Essais de psychanalyse Paris, PBP 44, p.163

[5] FREUD S. L’homme Moïse et la religion monothéiste. Paris, Gallimard Folio, 1986, p.184

[6] KLEIN M. Essais de Psychanalyse, Paris,Payot, 1968

[7] AMOYEL P. ibid

[8] SCHAUDER C. Message de Freud à l’univers. A propos des peuples élus, de Freud, de Moïse, d’Hitler et d’autres encore…, Le Coq Héron. 1991,Racisme III, 120 p.3- 7.

[9] RAUSCHNING H. Hitler m’a dit, Aimery Somogy, Pluriel 8341,1979

[10] CHASSEGUET-SMIRGEL J. Essai sur la perte de l’activité symbolique dans la pensée nazie, in COLLIN M. (sous la dir.) Le crime contre l’Humanité, ERES, 1996, p.164-174

[11] MELMAN C. ibid p.16

[12] voir à ce propos SCHAUDER C. La socialisation précoce au risque de la psychanalyse in C. Dolto-Tolitch (eds) Françoise Dolto, aujourd’hui présente – Paris, Gallimard, 2000 (pp.367 à 377)

[13]voir à ce propos SCHAUDER C. Enjeux cliniques de la filiation dans l’œuvre de Francoise Dolto in C. DOLTO (eds), Le féminin. Filliations, etc. Paris, Gallimard, 2005 (pp. 153 à 168)

[14] MELMAN C. ibid p.17

[15] MELMAN C. ibid p.18