Allemagne : un passé qui ne veut pas passer
21 mai 1993

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SPIEGELSTEIN Rena
Textes
Philosophie-littérature-poésie



La thèse selon laquelle les récents événements
dans l’Allemagne réunifiée prouvent que la nouvelle génération
ne serait pas différente de l’ancienne est connue. Si les Allemands sont
les fils de leurs pères, il reste à savoir s’ils le sont restés
ou s’ils le sont devenus. En effet la chute du mur de Berlin et ses conséquences
ont profondément changé l’attitude des Allemands face à
leur passé récent et surtout leur mentalité. Le slogan
" Wir sind wieder wer " (Nous sommes à nouveau quelqu’un)
en témoigne. L’Allemagne réunifiée ne se contente plus
d’être un géant économique, elle a désormais des
aspirations politiques qui vont jusqu’à la revendication d’un siège
au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Depuis que l’Allemagne
a été réhabilitée sur la scène internationale
et a retrouvé sa souveraineté nationale avec le retrait des dernières
troupes alliées, les réticences et inhibitions d’antan ont été
vite oubliées. Les Allemands se permettent de faire en public ce qu’ils
n’osaient pas pendant des décennies : manifestations violentes de xénophobie,
attaques racistes et antisémites.

Le tournant : l’attentat de Mölln

Dans la série des attentats, celui de Mölln sur une maison habitée
par des Turcs a bien montré que les excuses jusque là professées
hypocritement par les pouvoirs publics étaient sans substance. Il s’agit
en effet d’un tournant. On ne peut plus affirmer que les attentats racistes
et antisémites sont circonscrits à la seule ex -RDA comme on cherchait
à le faire croire à l’opinion publique et à l’étranger.
Les victimes ne sont plus des demandeurs d’asile accusés de chercher
refuge en Allemagne plutôt pour des raisons économiques que politiques,
mais des travailleurs immigrés installés dans ce pays depuis des
décennies. Souvenons-nous le ministre Goebbels savait que le pouvoir
ne peut s’imposer, que s’il est allié à l’esprit. Au début
il y a une idée. Chaque oeuvre politique est avant tout une oeuvre
pédagogique et ceux qui l’ignorent selon lui verront leur pouvoir politique
s’écrouler faute d’ancrage dans les esprits. Les protagonistes de l’extrême
droite savent aujourd’hui cela. C’est pourquoi ils s’efforcent de souligner
le revirement spirituel dans les consciences. Un tel changement réclame
avec vigueur des actes symboliques. En 1933, on débutait avec un autodafé,
en 1992 on s’attaque d’emblée à des cibles humaines. L’interview
sur le lit d’hôpital de la femme turque qui a survécu à
l’attentat de Mölln, mais dont la fillette de 10 ans et la mère
sont mortes, montre bien l’étendue du phénomène de xénophobie
contre les réfugiés ayant afflué du Tiers Monde vers la
RFA. Cette femme turque disait à un journaliste qu’elle ne comprenait
pas que sa famille ait fait l’objet de l’assassinat raciste auquel elle venait
d’échapper. Elle exprimait son étonnement par ces mots : "
Pourtant nous ne sommes pas des demandeurs d’asile! "

De même l’idée selon laquelle il serait justifié et légitime
de se débarrasser par exemple des Vietnamiens en les brûlant tout
simplement aurait-elle aussi déjà fait son chemin en dehors des
milieux d’extrême droite et cela même parmi d’autres minorités
en RFA.

Au lendemain de cet attentat, on apprenait qu’à Wuppertal, ville ouest-allemande,
un Allemand avait été brûlé vif par des Skinheads
qui à travers lui s’en prenait aux juifs ainsi que la mort dans le métro
de Berlin d’un jeune militant anti-faciste. Ce n’est d’ailleurs qu’après
ces incidents que le gouvernement Kohl a finalement cru devoir faire un geste
et a participé à une manifestation contre le racisme et l’antisémitisme
à Berlin. Les seuls absents étaient les conservateurs bavarois
qui, depuis la mort de Franz-Joseph Strauss, ont de plus en plus de mal à
garder un électorat qui dérive vers le parti d’extrême droite
des Républicains sous Schönhuber.

Mais quelle peut être la signification de ce genre de manifestation ?
Il est vrai que de nombreux jeunes Allemands se sont mobilisés de manière
massive afin d’exprimer leur désapprobation du racisme et de l’antisémitisme.
Les différentes actions culminaient à l’époque de Noël
où dans plusieurs grandes villes des milliers de personnes participaient
à des chaînes lumineuses. Les hommes politiques se réjouissaient
du fait que ces initiatives étaient privées et cherchaient à
les interpréter comme une réaction spontanée de la majorité
des citoyens face aux excès de quelques extrêmistes. Qu’est-ce
qui était alors passé sous silence ?

C’était qu’à Munich parmi les quatre organisateurs de la chaîne
lumineuse du 6 décembre 1992 se trouvaient un Juif et un Italien. La
moitié des personnes à l’origine de cette mobilisation étaient
donc eux-mêmes de potentielles victimes de la xénophobie. Bien
que cela ne préjuge en rien de l’écho positif de cette idée
auprès des habitants de Munich, on ne peut pas s’empêcher de penser
qu’une initiative désintéressée de la part d’Allemands
qui n’étaient en rien prédestinés à être les
cibles de l’extrême droite aurait été préférable.
Un phénomène semblable s’était produit lors de manifestations
de Mölln au lendemain de l’attentat, puisque les médias faisaient
état du nombre de participants, sans mentionner le nombre important de
Turcs venus dire à la fois leur déception et leur incompréhension
face à ce genre de drame. Pourtant n’aurait-on pas été
en droit d’attendre qu’une majorité d’Allemands viennent pour exprimer
leur solidarité et leur rejet de l’attentat ?

Quelle est la signification de ces manifestations ?

Il suffit de rappeler que le 4 juillet 1922 un million de Berlinois descendaient
dans la rue pour protester contre l’assassinat du démocrate juif Walther
Rathenau ce qui n’empêcha nullement, quelques années plus tard,
le vote massif pour Hitler… Ce qui frappe dans la comparaison avec l’Allemagne
nazie, c’est que le régime hitlérien n’avait pas pour cible que
les Juifs et certains étrangers considérés comme "
Untermensch " (sous-homme), mais aussi bon nombre d’Allemands handicapés
ou jugés indésirables pour des raisons politiques. Aujourd’hui,
face à la dégradation du niveau de vie, un nombre croissant d’Allemands
voudraient se débarrasser de ceux qu’ils ne considèrent que comme
des parasites qui " profitent " du bien-être national. La violence
est dirigée actuellement contre les faibles en général
et ne s’arrête pas aux étrangers ou Juifs.

En Allemagne les handicapés sont à nouveau les victimes de
la violence

Après les demandeurs d’asile et autres étrangers, désormais
les personnes âgées et les handicapés graves sont également
victimes de cette terreur. Dans certains cas, il s’agissait carrément
de " traque " aux handicapés. Des centres pour handicapés
brûlent. Un petit garçon handicapé mental est aspergé
d’essence et brûlé. On fait tomber une femme de sa chaise roulante.
Le Tribunal de Flensburg juge que la vue d’handicapés constitue un préjudice
pour des vacanciers logés en face d’un centre pour handicapés
lors d’un séjour touristique et alloue une indemnité financière
aux plaignants. Des handicapés sont injuriés en tant que "
goinfres inutiles " (nutzlose Fresser), on leur crache dessus, on leur
dit que " sous Hitler, ils auraient été gazés depuis
longtemps "
. C’est ainsi que se présente la situation en RFA
à la fin de la " décennie des handicapés " proclamée
par les Nations Unies et qui se terminait au 31 décembre 1992.

Ce rejet croissant et ces affirmations injurieuses préoccupent fortement
les handicapés et leurs proches ces derniers temps. " Ceux qui
contribuent moins à la société, valent moins "
.
Ce thème se répand à nouveau. L’on constate en effet un
climat d’animosité latente envers les faibles et marginaux en général,
envers les handicapés en particulier. Rappelons ainsi le suicide de l’un
d’entre eux. Après avoir été poursuivi et battu des semaines
entières par un groupe de Skinheads, il écrivait dans sa lettre
d’adieu qu’il avait compris que dans l’Allemagne actuelle il n’y avait pas de
place pour des gens comme lui. Selon l’appréciation du dirigeant d’une
association d’aide aux handicapés, les attaques contre des handicapés
seraient aussi le reflet d’une " analyse de rentabilité ".
Elle impliquerait l’exclusion, voire la destruction de ceux qui ne contribuent
pas utilement à la nouvelle Allemagne réunifiée. Ce phénomène
d’intolérance envers les handicapés a aussi des répercussions
économiques, puisque les réductions de budget à la suite
du " pacte de solidarité " en faveur de la reconstruction de
l’ex -RDA risquent de frapper ceux qui sont également politiquement les
plus faibles. Les Allemands auraient-ils oublié que les toutes premières
victimes du régime hitlérien furent des Allemands internés
dans les asiles et les hôpitaux psychiatriques ? N’auraient-ils tiré
aucune leçon du passé ? A noter d’ailleurs que les victimes du
programme d’assainissement du patrimoine génétique allemand sous
Hitler n’ont souvent jusqu’aujourd’hui pas été indemnisés,
comme c’est par exemple le cas des sourds-muets stérilisés de
force. Comment ne pas être choqué du fait que les tziganes n’aient
ni été reconnus en tant que victimes de persécutions raciales,
ni indemnisés par le gouvernement allemand, de même que les Allemands,
victimes de la folie du 3e Reich ?

Les exploits d’un peuple ne se mesurent pas à l’échelle des jours
aimables, mais c’est dans des situations marginales, voire extrêmes, que
l’âme d’un homme et a fortiori de tout un peuple se révèle.
C’est précisément maintenant où le " gâteau
" à partager se rétrécit, qu’il s’agira de juger de
l’humanisme d’un peuple, lorsque la conjoncture fut bonne, il était plus
facile d’être humaniste et généreux.

Le difficile rapport avec le passé : deux mémoires collectives
de l’histoire différentes

Les générations de l’après-guerre bénéficient
selon la malheureuse formule de Helmut Kohl de la " grâce de la naissance
tardive ". D’accord, ils ne sont pas coupables des actes commis avant leur
naissance, mais cela n’empêche pas d’en être responsables. Bien
que les jeunes Allemands ne soient pas coupables de ce qui s’est passé
en Allemagne il n’y a que quelques décennies, les inscriptions que l’on
pouvait déjà lire au milieu des années 80 – " les
Juifs l’ont déjà vécu, les Turcs seront les prochains "
, montrent cependant que la nouvelle génération n’a aucunement
tiré de leçon du passé. Ainsi de nombreux jeunes Allemands
sont d’avis qu’il faudrait arrêter les réparations à l’État
d’Israël et à la limite même les paiements des pensions aux
anciens déportés, puisqu’ils estiment ne pas avoir à payer
avec leurs impôts les conséquences des crimes de l’Allemagne nazie.
Bien évidemment, ils préféreraient que l’on finance la
reconstruction de la RDA ou la construction de crèches et d’hôpitaux.
Ces institutions financées à l’aide d’impôts allemands seraient-elles
ouvertes aux étrangers qui contribuent depuis des décennies au
miracle économique allemand ? Ce n’est pas certain!

Le problème majeur de la " nouvelle " Allemagne est sans doute
celui de trouver un consensus sur une vision commune de l’histoire allemande
ainsi que des conséquences et des responsabilités à en
tirer. En effet, l’interprétation de l’histoire allemande de la RFA et
l’ex -RDA ne coïncidaient que jusqu’à Frédéric le
Grand, au-delà chacune des deux Allemagne avait sa propre version, la
divergence devenant totale en ce qui concerne l’après 45. Il en résultait
deux mentalités allemandes totalement différentes, l’une étant
opposé de l’autre, et l’absence d’un consensus quant à une responsabilité
historique commune.

Les Allemands désormais réunifiés continuent à
se distinguer dans leur rapport avec le passé hitlérien. En effet,
les habitants de la RDA ont été élevés dans un système
qui n’a pas couvert de silence le 8 mai 1945 jusqu’au fameux discours de Richard
von Weizsäcker en 1985, mais qui au contraire célébrait cette
journée depuis toujours. Il est facile à comprendre que la célébration
de cette date posait moins de problème à la RDA qu’à la
RFA puisque pour la RDA ce jour ne signifie pas la capitulation et la soumission
aux puissances alliés, mais bien au contraire la victoire. Le gouvernement
est-allemand se souvenait de la seconde guerre mondiale dans la perspective
des vainqueurs. En effet, les habitants de la RDA avaient la " chance "
d’appartenir à la zone d’occupation soviétique et avait donc gagné
la guerre dans la lutte antifaciste soviétique contre Hitler. En conséquence,
les Allemands de l’Est fêtaient dignement le 8 mai 1945, tandis que la
signification de cette date charnière de l’histoire allemande n’était
guère enseignée aux enfants ouest-allemands.

Si la RFA ne connaissait pas les festivités de la victoire alliée,
elle connaissait cependant ses responsabilités envers les victimes des
persécutions nazis et, en particulier, envers le peuple juif et l’État
d’Israël. En RDA cependant, les anciens déportés n’existaient
pas. A l’aide de cartes d’anciens combattants de la lutte antifaciste, les victimes
du régime allemand de 33 à 45 s’étaient transformées
en héros socialistes. La controverse autour de la tombe de Herbert Baum
montre bien les dilemmes de l’ex -RDA face à son passé. La tombe
se trouve dans l’allée d’honneur du cimetière de " Weissensee
" à Berlin Est qui est, avec plus de 120 000 tombes, le plus grand
cimetière juif d’Europe. Suite au pacte Hitler-Staline, Herbert Baum
fut exclu du PC, puisqu’il représentait désormais un risque de
sécurité en tant que juif. En dépit de cela, la plaque
commémorative apposée par le parti du SED insiste sur le fait
que Baum était une victime communiste tuée par les nazis, et non
pas que c’était en raison de sa religion juive qu’il fut assassiné.

De même, pour tirer les dernières conséquences de la rupture
hypocrite avec les oeuvres d’un " Grossdeutschland " qui avait
pourtant englobé la totalité du territoire de l’État de
la RDA, le gouvernement de l’Allemagne de l’Est refusait – contrairement à
la RFA d’ Adenauer – de payer des réparations à l’État
d’Israël. De plus, l’État est-allemand avait refusé de reconnaître
l’État d’Israël, mais avait en revanche accueilli une ambassade
de l’OLP à Berlin-Est, ce qui ne pouvait rester sans influence sur les
Allemands de l’Est. Les fréquentes prises de position antisionistes des
jeunes Allemands des nouveaux Länder sont d’ailleurs, en partie, le résultat
de la politique au Proche Orient du gouvernement de la RDA. Les générations
allemandes de l’après-guerre ont donc le plus grand mal à se retrouver
dans un passé ou une idéologie commune. Ajoutons que les contacts
n’étaient d’ailleurs guère fréquents entre les jeunes Allemands
des deux Allemagne.

Avant la chute du mur de Berlin en 1989, hormis les personnes qui avaient de
la famille en RFA ou les bacheliers dont l’école avait choisi de faire
le traditionnel voyage de terminale à Berlin, peu d’Allemands se rendaient
en RDA. D’ailleurs, les Allemands se sentaient plus proches des autres ressortissants
de la CE avec lesquels ils avaient pu fraterniser pendant leurs voyages, que
de leurs frères allemands. Le jour férié en commémoration
du 17 juin 1953 réjouissait tout le monde en tant que jour de congé,
mais peu de gens savait qu’il s’agissait de se souvenir de la révolte
réprimée des Allemands de l’Est durement réprimée
par les Soviétiques. Ce que les Allemands des deux côtés
du mur avaient et ont en commun, est cependant le malaise concernant le passé
national-socialiste. Mais des signes précurseurs d’un nouveau rapport
avec le lourd passé du 3e Reich existaient déjà bien avant
1989. Depuis des années la RFA était en quête d’identité.
Mais jusque là, toute tentative d’appropriation " nationale "
de l’histoire butait sur " l’événement Auschwitz ".
En 1985, les conservateurs allemands espéraient enfin pouvoir se débarrasser
du poids du passé. Le chancelier Kohl exprimait d’abord son étonnement
quant au fait que l’Allemagne n’avait pas été conviée aux
célébrations, puis le souhait de participer à la célébration
de la victoire alliée du 8 mai 1985. Ainsi Helmut Kohl, pourtant historien,
témoignait du peu de sens de l’histoire qu’il avait, ayant apparemment
le plus grand mal à saisir ou à accepter que les puissances alliées
fêtaient précisément la victoire sur l’Allemagne nazie et
que la présence des vaincus n’était pas vraiment à l’ordre
du jour. Mais le gouvernement Kohl osa aller bien plus loin encore en demandant
à Ronald Reagan (qui l’accepta) de se rendre au cimetière militaire
de Bitburg pour s’y recueillir sur les tombes d’officiers de la SS.

Les réactions négatives internationales suite à la "
poignée de Bitburg " seront un choc pour le gouvernement allemand
et un débat sur l’éternelle charge du passé nazie commencera
à mobiliser l’opinion publique. Ce débat durera de juin 1986 à
avril 1987 et sera connu sous le nom de " querelle des historiens "
Historiker Streit -. La querelle a montré comment d’éminents
historiens allemands qui ne nient pas l’existence du génocide et des
différentes guerres menées par l’armée hitlérienne
arrivent indirectement à la légitimation des crimes nazis ainsi
que des guerres d’agression. Le débat posait en fait le problème
fondamental auquel les Allemands sont confrontés depuis toujours : comment
aborder la période national-socialiste ? La majeure partie des voix qui
s’élevaient suite à ce débat plaidaient pour une vision
historique qui considérait les douze années noires de l’histoire
allemande comme une parenthèse, un accident géographique.

En clair cela voudrait dire que les Allemands désiraient intégrer
cette période dans une perspective plus large et cherchent notamment
à mettre en avant les éléments de continuité de
la société allemande non liés directement aux crimes nazis.

Certes, il existe diverses perspectives pour étudier le national-socialisme,
on peut se pencher sur l’émancipation de la femme ou sur tout autre aspect.
Mais il est dérisoire et impossible d’oublier l’essentiel et de faire
ainsi abstraction du caractère raciste et criminel du régime en
s’intéressant, comme le certains, à des " acquis " apparents.
En outre, 1933 marque une coupure bien réelle, car si certaines théories
inhumaines préexistaient, ce n’est qu’après cette date qu’elles
ont été mises en pratique. Ainsi, les Allemands se heurteront
dans toute tentative d’" historisation " de la période nazie
toujours aux limites inhérentes à la spécificité
d’un régime qui décida de la mort de peuples entiers. Les Allemands
ne pardonneront jamais Auschwitz aux Juifs.