J’ai rencontré Antonio Carlos Rocha au Tempo Freudiano, à Rio de Janeiro, où j’ai travaillé pendant 15 ans et où, avec lui, j’ai pu éprouver la transmission de la psychanalyse. Une histoire, quelle qu’elle soit, est complexe, faite de nombreux moments et de nombreuses nuances, elle n’est pas une, elle est faite de division, comme il déplaît de le savoir à notre bonne et vieille névrose de toujours. De cette histoire avec Antonio Carlos, divisée, brisée, je reste, également divisée, avec les derniers mots qu’il m’a adressés et qui consistèrent en un appui, un pari et un encouragement par rapport au travail avec la psychanalyse. Au sein de cette division, je lui en sais gré, pour la transmission, pour la référence à l’ALI (même si cette référence est très particulière et spécifique pour chacun), et pour pouvoir dire, même quand il était très difficile de dire. L’ouverture n’était jamais là, donnée, et ne le sera même jamais. L’acte – le dire – est toujours un franchissement.