Quelle est la place actuelle du discours de l’hystérique ?
05 décembre 2023

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JOOS Anne
Préparation au séminaire d'été
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Préparation au Séminaire d’été 2024

Étude du séminaire XVII de Jacques Lacan, L’envers de la psychanalyse (1969-1970)

Mardi 5 décembre 2023

Président-Discutant : Valentin Nusinovici

Quelle est la place actuelle du discours de l’hystérique ?

Anne Joos

 

 

« L’Hystérique, c’est le sujet divisé, autrement dit c’est l’inconscient en exercice. » Lacan, Radiophonie

 

 

Qu’en est-il de ce discours qui met en place de commandement la division subjective, et en place d’Autre le signifiant-maître ? Qu’en est-il aussi du Savoir S2, mis à la place du plus-de-jouir et du petit a en place de vérité ?

Rappelons une première chose, le discours de l’hystérique est le discours qui dans la ronde des discours fait (fraye) le passage vers le discours de l’analyste, et ce par un quart de tour vers la droite. Et par un quart de tour à gauche, le discours de l’hystérique « révèle la relation du discours du Maitre à la jouissance en ceci que le savoir dans le discours de l’hystérique vient à la place de la jouissance. » (L’Envers de la psychanalyse, p. 108) « Le sujet, lui-même hystérique, s’aliène du signifiant-maître, comme étant celui (le sujet) que le signifiant-maître divise, qui se refuse à s’en faire le corps. » À propos de la complaisance somatique, Lacan souligne cette étrangeté, « que c’est plutôt du refus du corps qu’il s’agit, à suivre l’effet du signifiant-maitre ».

 

Par quel symptôme l’hystérique voudrait se redonner l’illusion d’un corps réunifié ? Melman dira qu’il n’y a pas d’unité subjective, seulement de la division subjective.

Et autre question, à quel signifiant-maître l’hystérique moderne va-t-il s’aliéner, avant de « régner sur lui », pour le mettre en échec ou pour le faire jouir ?

Déjà nous pourrions lire ce discours comme une adresse faite à l’Autre, Melman précise que « l’hystérique s’adresse à un semblable et qu’en même temps, toujours, elle/il interpelle le grand Autre. » (p. 419) Nous pourrions résumer ce discours ainsi : l’hystérique s’adresse au maître, S1 en place d’Autre, lui sommant de produire un savoir, S2, sur ce qu’il en serait de sa vérité, de l’objet de sa vérité, objet a. C’est une demande impossible car le maître ne peut produire ce savoir sur sa vérité, puisque la vérité se situe sous la barre (de l’inconscient) à gauche. Voire une demande d’impossible.

L’impossible dans le discours de l’hystérique se situe là, entre savoir et vérité :« C’est cet écart entre savoir et vérité que l’hystérique souligne, de ne pouvoir le combler, de confondre impossibilité et impuissance dans une seule réponse. »[1]

Si l’hystérie est déjà notée depuis l’Antiquité par les Égyptiens, par Hippocrate, et tous ceux qui ont suivis, nous pourrions dire que c’est une très vieille dame, mais aux allures bien jeunes et parfois même avant-gardistes, vu sa grande psychoplasticité, (j’emprunte ce terme à Marc Morali.) L’hystérie s’actualisera, selon l’époque traversée, s’emparant des signifiants et des discours de ladite époque.

Et ce serait une de mes questions :  est-ce qu’aujourd’hui l’hystérique nous enseigne encore, et si oui, que nous enseigne-t-elle ?   Une très ancienne dame, l’hystérie, car elle vient dire, rappeler et interpeller ce qu’il en est de la spécificité humaine, à savoir que les humains sont des parlêtres.[2]

« L’hystérie interne au langage », tel que Lacan a pu le dire, est le propre du parlêtre en séance, et cet écartèlement entre savoir et vérité est ce à quoi tout parlêtre a affaire.

Si le discours de l’hystérique est le défilé nécessaire à toute cure, si le discours hystérique est celui que met en œuvre tout analysant (quelle que soit sa névrose) dans le transfert, alors il importe de souligner ce que ce discours nous enseigne sur la matrice même du transfert, à savoir cette adresse du sujet à l’Autre, un Autre supposé savoir, supposé en savoir quelque chose de ce qui lui arrive, l’accable ou l’encombre.  « De quoi l’analyste prend la place pour déchaîner ce mouvement d’investissement du sujet supposé savoir, sujet qui d’être reconnu comme tel, est à son endroit d’avance fertile de ce quelque chose qu’on appelle transfert ? », questionne Lacan dans L’envers de la psychanalyse, (p. 54).

Transfert d’amour pourra-t-on dire, au sens de « celui qui a le savoir, je l’aime ». Mais posons-nous la question : irions-nous consulter ou voir ou parler à quelqu’un si nous supposions qu’il est nul, qu’il ne sait rien ? S’il en sait trop, ça ne va pas non plus.  C’est parfois le cas. Je me souviens d’une dame (à l’hôpital), qui avait à prendre une décision très compliquée, elle était enceinte de triplés, la grossesse était menacée et les gynécos spécialistes qui la suivaient lui avaient fait part de la nécessité d’une réduction embryonnaire afin que la grossesse puisse se poursuivre, et ce poids là, ce qu’elle avait à décider et à accepter, à savoir en supprimer un ou deux pour que le troisième ait une chance de survivre, c’est à la dame qui tenait l’aubette de journaux à l’entrée de l’hôpital qu’elle est allée le dire. Ce n’est donc pas aux médecins qui argumentaient la décision en termes de pourcentage de survie ni au psy du service qu’elle s’était adressée mais bien à cette brave dame qui avait accepté de l’écouter sans boucher le trou du dire par quelque propos savant. (Brave dame qui était venue m’en parler tant elle était troublée par ce propos). Cette jeune femme avait trouvé ce lieu pour dire, dire pour tenter d’apaiser son angoisse, dire pour ne pas devenir folle…

Que nous donne à penser cette petite histoire ? Peut-être était-ce justement dans ce lieu inédit qu’elle était venue dire l’impossible de ce à quoi elle était tenue, un impossible entre savoir et vérité, le savoir de prédiction de la science (les garder tous les trois signifiait condamner la poursuite de la grossesse), et par ailleurs cette vérité à laquelle elle pouvait difficilement acquiescer, que son désir d’avoir un enfant serait conditionné par le fait d’en sacrifier deux.  Ce qu’il lui fallait perdre pour ne pas tout perdre. On reconnaît ici la formule de la castration mais dans ce cas-ci, une castration réelle et non symbolique, castration réelle introduite par le discours de la Science, science technologique grâce à laquelle elle avait pu, après de multiples tentatives, être enceinte. Mais à quel prix ?

La question de la castration réelle se rejoue aujourd’hui dans les réponses qu’obtiennent ces jeunes mal dans leur peau, venant se plaindre de « ne pas être nés dans le bon corps », réponses en terme de traitements hormonaux, voire chirurgicaux, prescrits par certains médecins à qui cette plainte est adressée.  Médecins qui ne font pas de cette plainte l’hypothèse d’un dire à laisser advenir, d’un symptôme encore à construire dans une relation transférentielle dont ils se feraient le support, symptôme à entendre à partir d’une division subjective en souffrance et non à taire.

Ce que l’hystérique nous enseigne, c’est qu’il y a une lettre en souffrance, en attente d’une écoute par laquelle, à partir de son symptôme, la trame signifiante subjective pourra en être déployée.

« À partir du moment où quelque chose peut se transférer, ce corps fabriqué par conversion, peut enfin recouvrer sa part symbolique, peut enfin se désimaginariser et quelque chose peut faire accrochage, archive de cette rencontre. » [3]

Dans ces situations de jeunes en mal d’identité, quand le faire prescriptif l’emporte sur le dire, alors de quel transfert est-il question ? Un trans-faire ? Un faire trans ? Pour ces jeunes, il s’agit de pouvoir se faire un corps à l’image de celui qu’ils voudraient avoir, ou ne plus avoir.  On sait combien l’image l’emporte largement dans notre monde contemporain. Melman a pu dire « que l’image constitue la défense la plus sûre contre la castration ». Et il poursuit « et donc si l’image peut soutenir le pouvoir c’est assurément un pouvoir dans ses formes totalitaires. [4]» Un pouvoir total sur le corps ? Un pouvoir sur le Réel ?

N’est-ce pas sur fond d’idéologie du genre et du wokisme actuel que ces demandes sont à entendre ? Dans son livre Le wokisme serait-il un totalitarisme ? Nathalie Heinich souligne la tendance à l’absolutisation : « Modération et nuances n’ont pas leur place dans la mentalité totalitaire qui promeut un engagement sans failles dans les causes approuvées, érigées en rang d’idéaux sacralisés […] » (p. 152) Ne peut-on reconnaitre là, la coïncidence entre le vœu hystérique d’une «nouvelle humanité égalitaire, parce qu’égalitaire dans le sublime et débarrassée de la castration », tel que l’écrit Marie-Charlotte Cadeau, et l’idéologie ambiante d’égalité et de parité allant jusqu’à interpréter toute différence en termes de discrimination ?

« Si le signifiant-maitre non seulement induit mais aussi détermine la castration », (Lacan, L’Envers de la psychanalyse, p. 103), quels effets aurait sur la subjectivité la récusation des signifiants-maîtres porteurs de notre histoire et de notre civilisation ?

Le wokisme qui irait jusqu’à supprimer la polysémie des mots, comme celui du sexe pour lui préférer le genre, tend à annuler l’équivocité du signifiant au profit d’une lecture univoque. Mais du même coup le wokisme supprime ce qu’il en est du sujet, « le sujet que le signifiant représente, n’est pas univoque, dira Lacan dans L’Envers de la psychanalyse, il est représenté, sans doute, mais aussi il n’est pas représenté, quelque chose à ce niveau reste caché, en relation avec ce même signifiant. » (Lacan, L’Envers de la psychanalyse, p. 103.)

N’est-ce pas ce Réel, ce qui reste caché, ce que la vérité ne pourra jamais que mi-dire qui se veut être recouvert, voire effacé, voire annulé par l’idéologie du genre ? Cette idéologie, si rapidement diffusée dans nos sociétés contemporaines, ne répond-elle pas à la difficulté de l’hystérique de vivre dans le semblant, concrétisant ainsi le vœu d’un autre monde où les identités seraient garanties ? Et cela d’autant plus côté féminin ; Lacan déplie dans le séminaire Encore qu’il n’y a pas de trait unaire qui supporte l’identité féminine. Il n’y a pas de signifiant de l’identité féminine transmissible, comme le souligne Serge André[5].

À propos d’identité garantie, Melman a pu nous rendre attentifs, il l’a répété maintes et maintes fois, que la fille ne connaît pas moins que le garçon la castration, qu’elle passe par cette phase où elle a à renoncer à la mère, il lui faut donc refouler partiellement l’activité phallique à laquelle la castration semblait l’autoriser. Mais il ajoute qu’il s’agit d’un refoulement partiel car « si le refoulement était total cela donnerait à celui ou celle dont le refoulement de la virilité serait trop bien réussi une identité parfaitement assurée, dense, assumée, au prix de la division propre au sujet », au prix aussi d’un lieu d’où pourrait s’exercer sa parole. (Lacan tout contre Freud, Aux Antilles et ailleurs, pp. 112-114)

Melman a pu parler pour l’hystérique de pseudo-refoulement, refoulement qui porte électivement sur le signifiant-maître et qui réinterprète la castration première en privation, lequel signifiant reviendra sur la scène du discours social.

Dans son séminaire de 1986-87, (Une enquête chez Lacan, p. 49-50) il dit que les hystériques du temps de Freud refoulaient leur désir, autrement dit leur virilité, et cela pour accomplir l’idéal féminin de leur époque, et qu’aujourd’hui ce ne serait plus le même refoulement, au contraire, il s’agirait de refouler la jouissance Autre, ce qui, dit-il, « ne rend pas la femme moins hystérique puisqu’il s’agirait qu’elle soit toute phallique ».

Quarante ans plus tard soutiendrait-on encore la même chose ?

Quels sont les idéaux contemporains et quel refoulement imposent-ils ?

Il me semble qu’aujourd’hui, mais ce serait à discuter ensemble, l’idéal contemporain prône l’inclusivité, la suppression de la différence, et donc la négation de la différence sexuelle, au profit de ce que tout se vaut, tel que le soutient « le discours de la science qui fait de la vérité un jeu de valeurs. » (Lacan, L’Envers de la psychanalyse, p. 105). Tout se vaut, d’où la liste infinie du LGTBQIa+, n’oublions ni le a, c’est-à-dire a-sexué, ni le +…

Mais cela pose la question du Un dans in-clusivité, de quel in-un s’agit-il ? Est-ce une inclusion qui abrase la différence et la dissymétrie des places au nom d’un égalitarisme à tout crin ? Mais alors quel garant ? « Pour que deux places ne soient ni en concurrence ni équivalentes, il importe de recourir à un signifiant qui soit exclu de ce principe d’équivalence et qui en tant que tel serve de garant aux autres signifiants.[6] »

Autre idéal contemporain, celui de l’écologie planétaire, là aussi j’entendais une jeune fille, de vingt-deux ans, annoncer qu’elle n’aurait pas d’enfants au nom de la cause planétaire. Un sacrifice ? Une amputation ? Certaines vont jusqu’à demander une ablation des ovaires.

Marie-Charlotte Cadeau pose la question suivante : pourquoi toute femme n’est-elle pas hystérique ? Elle y répond ainsi : « L’hystérique interprète ce consentement à la féminité comme un sacrifice, un don fait à la volonté de l’Autre qu’ainsi elle consacrerait. »

Du consentement il en a beaucoup été question à partir du mouvement Me-Too.

Colette Soler dans un article à propos des enjeux psychiques de #Me Too[7] évoque cette collectivisation de la parole des femmes, avec l’effet libérateur que cela a pu avoir mais elle y repère le risque d’un retournement contre la parole du sujet : « le risque que le « déchet-nement » ne vienne pulvériser la valeur de la parole elle-même […] d’en oublier la valeur de l’énonciation » .  « Le rapport de la vérité en psychanalyse » dit-elle, « suppose donc de découvrir aussi en soi-même le point où la vérité ne peut toute se dire, le point où le sujet qui parle est divisé par sa propre jouissance […] Ce rapport à la vérité suppose aussi quelqu’un à qui parler.[8] »

Quelqu’un à qui parler.

Si l’on prend au sérieux ce que Melman disait au sujet de l’hystérie, à savoir que « l’hystérie c’est ce qui se produit chez un parlêtre quand il est interdit de voix, quand il est privé de voix »,[9] alors relisons les quelques remarques que fait Lacan en 1977 :

Le 26 février 1977 Lacan fait une intervention à Bruxelles à l’École Belge de Psychanalyse. Les notes de son intervention ont été publiées en 1981 dans la revue Quarto[10] ([11]). J’en extrais quelques passages.

« Où sont-elles passées, les hystériques de jadis, ces femmes merveilleuses : les Anna O., les Emmy von N. ? Elles jouaient non seulement un certain rôle, un rôle social certain, mais quand Freud se mit à les écouter, ce furent elles qui permirent la naissance de la psychanalyse. C’est de leur écoute que Freud a inauguré un mode entièrement nouveau de la relation humaine. Qu’est-ce qui remplace aujourd’hui ces symptômes hystériques d’autrefois ? »

L’hystérique qui ouvre la voie à la découverte freudienne de l’inconscient. Dans cette même intervention, Lacan rappelle :

« L’inconscient s’origine du fait que l’hystérique ne sait pas ce qu’elle dit quand elle dit bel et bien quelque chose par les mots qui lui manquent ; L’inconscient est un sédiment de langage. »

Les mots qui lui manquent, les maux dont elle fait montre. Je pense au livre de Marie Cardinal, Les mots pour le dire.  Dire est une épreuve pour l’hystérique dont le symptôme est l’expression même de la division subjective, mais une subjectivité qui peine à dire… « Vos saignements ne m’intéressent pas », dira l’analyste à Marie Cardinael, « parlez ».

Toujours dans la même conférence, Lacan : « C’est curieux, un symptôme hystérique : ça se tire d’affaire à partir du moment où la personne, qui vraiment ne sait pas ce qu’elle dit, commence à blablater. »

Dans Le moment de conclure, il dira que la psychanalyse est « une pratique de bavardage. Aucun bavardage n’est sans risque. »

« […] L’inconscient ? Je propose de lui donner un autre corps parce qu’il est pensable qu’on pense les choses sans les peser, il y suffit des mots ; les mots font corps, ça ne veut pas dire du tout qu’on y comprenne quoi que ce soit. C’est ça l’inconscient, on est guidé par des mots auxquels on ne comprend rien […]. Entre l’usage de signifiant et le poids de signification, la façon dont opère un signifiant, il y a un monde. C’est là qu’est notre pratique : c’est approcher comment des mots opèrent.

[…] L’essentiel de ce qu’a dit Freud, c’est qu’il y a le plus grand rapport entre cet usage des mots dans une espèce qui a des mots à sa disposition et la sexualité qui règne dans cette espèce. La sexualité est entièrement prise dans ces mots, c’est là le pas essentiel qu’il a fait. […] Tout cela, c’est l’hystérie elle-même. »

« C’est ce qui frappe dans les Studien über Hysterie, c’est que Freud arrive presque, et même tout à fait, à (dégueuler) que c’est avec des mots que ça se résout et que c’est avec les mots de la patiente même que l’affect s’évapore. L’affect n’engendre plus de symptôme quand l’hystérique a commencé à raconter cette chose à propos de quoi « elle s’est effrayée”. »

Quand l’hystérique commence à raconter, est-ce par-là que le discours de l’hystérique commence à se déployer, à partir « de cette chose à propos de quoi elle s’est effrayée » ?

Raconter cette chose à propos de quoi elle s’est effrayée à partir de quoi il se fraye un passage vers le discours de l’analyste, tel que je le soulignais en début de mon topo. La ronde des discours est aussi un frayage. On y reviendra dans le séminaire L’Envers de la psychanalyse.

Mais fait-on encore lecture de l’hystérie aujourd’hui ? À défaut, c’est en psychiatrie qu’on la retrouve, sous les diagnostics nommés troubles, troubles somatoformes, troubles de la personnalité multiple, troubles de la fonction mnésique, syndrome dissociatif hystérique, et autres …

L’hystérie trouble ou guide ?

Toujours dans cette conférence de 1977 Lacan souligne : « J’étais guidé par les hystériques, je ne m’en tenais pas moins (que Freud) à l’hystérique, à ce qu’on a encore à portée de la main comme hystérique… »

« Guidé par une rampe, j’ai continué ce bla-bla qu’est la psychanalyse, c’est quand même frappant que, par rapport à Freud, ça m’ait mené là ».

Ce que Lacan indique par « là » dans son « Propos sur l’Hystérie », c’est le nœud borroméen.

Comment passer de l’hystérie aux discours et de là au nœud borroméen est une nouvelle question.

L’hystérique toujours nous guide, nous invite à poursuivre le questionnement.


[1] Marc Morali, « La métaphysique, c’est l’hystérie », in Le Portique, Revue de philosophie et de sciences humaines, 2/1998

[2] D’ailleurs seuls les animaux d’homestiques, ceux qui se sont frottés aux humains, dira Ch. Melman, produisent des symptômes hystériques, par exemple les grossesses nerveuses chez les chiens et les chats.

[3] Marc Morali, ibidem

[4] Charles Melman, Lacan tout contre Freud, p. 409

[5] Serge André, Que veut une femme ?, Seuil, 1995

[6] Maria Cristina Poli citée par Anne Joos dans PMA et familles contemporaines

[7] Colette Soler, « Les enjeux psychiques de #Me Too », in La psychanalyse et les interdits de penser, revue Che Vuoi, n°6 -2022.

[8] Colette Soler, ibid., p. 138.

[9] Ch. Melman, Séminaire 95-97, Lacan tout contre Freud, éditions érès, p. 415.

[10] Quarto, le supplément belge à La lettre mensuelle de l’École de la Cause Freudienne.

[11] Le texte inédit de cette conférence a été transcrit par J. Cornet au départ de ses propres et plus fidèles notes manuscrites ainsi que par celles d’I. (J.-P.) Gilson, peut-on lire dans cette publication.