E.V-E
Ecole de Ville-Evrard
Formation à une approche psychanalytique en psychiatrie
(Site Internet :) http://ecoledevilleevrard.free.fr
JOURNEE DU VENDREDI 6 Décembre 2019
L’en-pire du traumatisme, aujourd’hui.
De 9h15 à 17h à la Chapelle de l’Hôpital de Ville-Evrard
202, Av. Jean Jaurès à Neuilly sur Marne. R.N. 34. (RER A. Neuilly Plaisance. +Bus 113)
Journée assurée par les crédits généraux de la Formation Permanente de l’Hôpital. Pour toutes les personnes concernées, remplir une liasse « Formation Permanente » et la transmettre le plus tôt possible au Service de la Formation Permanente.
Pour toutes les autres personnes, accès libre.
Le traumatisme, questions nouvelles pour la clinique et la pratique.
Si par le passé le traumatisme a été une sorte de valeur refuge faisant valoir la réalité de la souffrance psychique par la force du coup traumatique reçu, cet "argument-massue" du traumatisme comme concept a actuellement pris du plomb dans l'aile... En effet, ilest devenu trop et trop peu.
Trop, car de nos jours, le discours courant tend à faireque le moindre mal-être se pousse du col en se requalifiant de traumatisme, comme si on ne pouvait plus aujourd'hui se faire entendre à moins. En contrepoint, se manifeste chez certains une résistance face à cette épidémie de traumatismes: les harcelés par tout, les victimes de rien, les femmes "pas si battues",les racisés en tous genres, les font bien rire. Et voilà par ce déni, ces sujets disqualifiés dans leur souffrance particulière car tombés en-dessous du seuil où ils "mériteraient"des soins.
Trop peu comme cause, parce qu'il est bizarre de parler désormais des violences particulières s'exerçant sur un sujet dans une époque d'industrialisation délibérée, débridée et de radicalisation identitaire et religieuse produisantdu saccage des milieux de vie, de l'exil forcé, du viol en masse, voire du génocide. Devant cette avalanche de violences durement physiques, le terme de traumatisme "psychique" paraît bien insuffisant pour caractériser ces phénomènes, "trop peu". N'est-il pas un peu léger ? Très en-deçà de l'universel qui s'avère ici attaqué, en tous cas...
Voilà qui rend bien difficile, mais nécessaire, de se réapproprier la notion même de traumatisme, tant dans la nosographie que dans la cliniquepsychiatrique et psychanalytique.
Cette journée se propose ainsi de relancer ces questions.
Les intervenants
MATIN
Modérateurs : Pierre-Henri CASTEL,Directeur de recherche au CNRS, Psychanalyste, Olivier DOUVILLE,Psychologue au 10è Secteur, Psychanalyste.
Jean-Jacques TYSZLER, Psychiatre, Psychanalyste et l’équipe du CMPP de la MGEN :
Ilaria PIRONE, Psychologue clinicienne, Daphné COHEN Pédopsychiatre, Aïcha FISCHER, Assistante sociale.
« Exil et traumatisme, l’expérience de l’accueil des enfants et familles demandeurs d’asile. »
Pause
Samuel BOUSSION, Maître de Conférences, Université Paris VIII.
« Hérédité vs traumatisme : psychiatres et enfants victimes de la guerre 1945-1950. »
Discutant : Pierre-Henri CASTEL
Mildried LEVY, Psychologue experte près de la Cour d’Appel de Paris.
« Clinique de l’expertise psychologique auprès des femmes dans la procédure pénale. »
APRES MIDI
Discutant : Alain BELLET, Psychologue, Psychanalyste.
Hervé BENTATA, Psychiatre, Psychanalyste.
« Psychose vs traumatisme ? Trois femmes blessées. »
Bernard VANDERMERSCH, Psychiatre, Psychanalyste.
« La psychose traumatique existe-t-elle ? »
Renseignements : A. Bellet 06 60 67 20 35