Qu’en est-il des rapports des sujets contemporains au travail ?
Pascale Belot-Fourcade [pascale.belotfourcade@gmail.com], Christine Dura Tea [chris.duratea@orange.fr], Pascale Moins [pascalemoins@gmail.com]
L’élaboration lacanienne nous a fait connaitre que les mécanismes de l’assujettissement collectif et ceux de l’aliénation individuelle ont même structure. Ceci nous permet de prendre la dimension des mutations sociales actuelles sur la subjectivité des sujets contemporains et en particulier celles, décisives, qui concernent le travail.
Aujourd’hui, on parle peu des effets bénéfiques du travail ou du traitement de la psyché par le travail, moins des effets délétères des pertes d’emploi que de la souffrance au travail.
Le « tripalium » (étymologie du travail : torture) se déplie sous une forme victimaire : burn-out, bore-out, harcèlement, risques psycho-sociaux autour desquels prolifèrent autant de propositions de préventions que d’incitations à les porter sur le plan judiciaire avec l’inscription, dans le champ de ce qui est appelé « psychopathologie du travail », d’un nombre croissant de nouvelles maladies professionnelles.
Dans les questions multiples qui peuvent ressortir de ces constatations, nous aurons à revoir les incidences de nouvelles modalités du travail comme :
— La déréliction temporelle par rapport à l’accélération des nouvelles technologies
— L’emprise des techniques managériales.
— Les « délocalisations » en tous genres
— Les pertes de solidarité
Autant de facteurs pourvoyeurs d’une clinique de l’exclusion du sujet face à son œuvre, clinique que nous essaierons de décliner en fonction des catégories du symbolique, du réel et de l’imaginaire.