Questions de clinique usitées et inusitées : Remarques
25 décembre 2006

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MELMAN Charles
Rue des Archives

Questions de clinique usitées et inusitées. Les jardins de l’Asile
Journées d’études de l’Association lacanienne internationale (14 et 15 Janvier 2006)

« Une question préliminaire à tout traitement possible de la psychose » interroge un point essentiel qui est donc de savoir si nous pouvons faire remonter le déterminisme de toutes les psychoses à une cause UNE ? (*)

Je ne crois pas que, jusque ici, une telle approche et une telle prétention n’aient jamais été formulées. Et comme nous le savons, toute l’élaboration de Lacan est donc de montrer, essayer de témoigner comment toutes les psychoses se ramènent à une cause Une qui est donc cette forclusion du Nom Du Père.

A partir de là, se pose à nous immédiatement, la question du UN. Est-ce qu’il y a dans les psychoses, cet élément que nous pourrions isoler comme UN ? Et qui, dès lors, leur permettrait un abord qui soit non plus poétique ou métaphorique dans le meilleur des cas, mais qui serait un abord exact, précis, analytique, voire calculable. Est-ce que dans la psychose, il y a du UN, que nous puissions isoler comme tel et qui dès lors, se prêterait bien sûr, à une action, puisque, si ce n’est pas le cas, il est bien clair que nous ne pouvons poétiser sur la psychose, voire essayer, je dirais de la faire entrer, plus ou moins de force dans le cadre du sens, déchiffrer ce qui serait le sens des symptômes, des formulations qui nous sont prononcées, autrement dit, de les ramener à ce qui fait le bon sens, à ce qui fait unité, autrement dit, Le sens phallique qui est précisément, puisqu’il s’agit de psychoses, cet ordre dont elles se sont déprises.

Je pense que c’est là une question de principe, la première ; et qui se trouve pour nous relancée, de façon, je dirais assez provocatrice, lorsque Lacan va évoquer, introduire ce terme, sur lequel au cours de ces journées nous avons pu, je dirais de façon aussi intéressante et si agréable, instructive, le travailler ce terme de :Le trait du cas. Donc dans les cas, il y aurait quelque chose qui ferait UN : Le trait du cas. De même qu’il y a un signifiant unaire dans cet ordre du verbe, il y aurait dans la psychose, un trait, un trait du cas et ce trait que nous pourrions isoler comme spécifique de ce cas-là.

Donc non pas ce qui pourrait nous paraître le plus caractéristique et le plus amusant, le plus original, le plus paradoxal dans ce cas, mais tout autre chose. A la question, de savoir s’il y a du Un dans la psychose, la réponse sera relativement tardive, bien que Lacan ait abordé ça dès 1950 et quelques, 52 je crois bien, il y a du UN dans la psychose, au niveau, de ces catégories qui sont : Le Réel, le Symbolique et l’Imaginaire.

Ça fait même tellement UN, que si je me souviens bien, vous me contredirez si je m’égare, Lacan a été jusqu’à dire, que ce sont des noms du père, c’est bien exact ? (Confirmation dans la salle).

Merci beaucoup.

C’est-à-dire que, avec ces catégories et telles qu’elles sont topologiquement proposées sous la forme des noeuds, nous avons là, en quelque sorte, quelque chose qui prend consistance du UN, à partir du pur zéro, du pur vide que constitue, que constituait le rond, quelque chose qui du même coup prend consistance, c’est ça : coup de force et qui s’isole comme UN.

La psychose étant donc un effet, comme en tout cas nous le répétons, que nous le sachions, que nous le comprenions ou que nous nous contentions d’être de bons élèves et de répéter, ça n’a pas d’importance, la psychose étant liée au fait du dénouage de ces ronds, avec le fait que la psychose est liée à ceci que communément il s’agit de ronds liés par ce quatrième, qui est celui du symptôme. Si c’est le rond du symptôme qui fait tenir l’ensemble, autrement dit, que la névrose est notre sort définitif, conclusif, il est bien clair que, devant la psychose nous sommes des spectateurs intéressés, sympathiques ou antipathiques, peu importe. Et que, comme nous le savons, il n’est pas question, il n’est au pouvoir de quiconque de venir introduire un forçage et qui serait de venir retisser un quatrième rond là où il s’est trouvé dissolu.

Et, c’est donc là-dessus que Lacan avance, en essayant, en interrogeant pour savoir si le rond à trois peut avoir une consistance du fait de son nouage propre, tel que cet ordre surprenant qui est celui non pas d’une instance divine mais simplement d’un ordre algébrique le permet qui est celui de la topologie, tel que, ils peuvent tenir ensemble à trois et si c’est vrai, sommes-nous en mesure dès lors de penser le mode de raboutage qui ferait que ça puisse tenir ces trois ronds ensemble.

Le trait du cas, à mon sens, c’est en tout cas, quelque chose que j’aurais appris et tiré du fait de vous écouter autant que je l’ai pu d’ailleurs à cause de cet appareil, au cours de ces journées. Le trait du cas pour moi, c’est la tentative d’isoler dans chaque cas de psychose, ce qui constituerait pour lui, le mode spécifique de dénouage et dès lors, l’interrogation est-ce que ce repérage s’il est possible permet une action originale ?

Si vous le voulez, et pour reprendre en un mot, un cas canonique et qui vous est forcément présent à l’esprit : notre camarade Schreber, il a le génie de comprendre que le désordre qu’il perçoit dans le grand Autre et la menace que sans cesse il risque de s’éteindre, de disparaître, c’est qu’il voudrait être père, il voudrait que dans le grand Autre, il y ait une paternité possible. Dès lors il reçoit le message qu’il exécute instantanément, autrement dit, il sera la femme, de celui-là qui dans le grand Autre, fait appel, autrement dit, c’est en tant que femme qu’il va le créer, le mettre en place, dans le grand Autre ; il sera aussi la mère de celui-là, du grand géniteur, la mère de la nouvelle humanité, il sera aussi celle de ce géniteur lui-même. Vous me direz, bon et alors ? Eh bien le fait, qu’il soit néanmoins contraint de passer son temps pour que ça se stabilise, pour que le monde se stabilise pour lui, de passer son temps devant un miroir, c’est-à-dire qu’il puisse sans cesse vérifier la présence, la place, la valeur que lui-même à ce moment-là prend, habillé en femme, nous témoigne que pour autant ces trois ronds ne sont pas raboutés ; que c’est, je dirais, par l’acceptation d’être cet objet d’élection, cet objet central dans les trois ronds, qui est à la fois réel, symbolique et imaginaire d’être là au centre et de vérifier que c’est bien lui et que ça va tenir. Donc on pourrait dire que Schreber a là trouvé je dirais, un moyen, vous voyez, de faire que, par cet artifice, par ce sacrifice, par son courage, de faire que ça tienne.

D’une certaine façon, c’est aussi une démonstration que cela se peut. Et dès lors s’il est vrai que cela se peut, est-ce que notre examen clinique n’a pas à s’orienter de façon élective, c’est-à-dire de façon évidemment neuve ? Nous ne comprenions pas quand nous suivions Lacan, nous ne comprenions pas ce qu’il cherchait chez ces patients et nous le comprenions si peu qu’il lui arrivait de se tromper dans un diagnostic ; il était ailleurs, il cherchait autre chose. Alors les bons cliniciens que nous étions à l’époque, je ne sais pas ce qu’on est devenus, mais à l’époque, les bons cliniciens étaient là et disaient eh, oh, là vous vous trompez, ce n’est pas du tout ça. Il le reconnaissait d’ailleurs, tout à fait, mais c’est parce qu’il cherchait autre chose, que simplement venir vérifier la qualité des cadres de notre clinique. Ce qui reste quand même, je dirais, l’un des grands efforts des meilleurs cliniciens c’est de montrer que la clinique, voilà ça se vérifie. Exemples donc, très rapides et à propos de ce que vous avez bien voulu, que les collègues de Sainte Anne ont bien voulu aborder, nous apporter au cours de ces journées, quelques exemples donc rapides, à propos de deux ou trois des cas, que vous nous avez apportés.

Prenons par exemple dans ce type de perspective, le cas que nous a apporté Claudie Roussel : Madame Sans Blanc. C’est-à-dire donc, le cas de cette femme qui veut être opérée pour devenir un homme. Qu’est-ce que, dans notre langage, nous allons très rapidement dire ? Nous allons dire que, elle a une chance inouïe, cette folle ; elle a un Réel, elle a un impossible, elle l’a, il se trouve que c’est son corps. C’est son corps qui constitue pour elle un impossible en tant qu’il constitue un accident dans l’ordre du monde. Le dire ainsi nous permet très bien de situer d’emblée que certes, il y a pour elle, un réel, celui de son corps, qu’il y a un imaginaire qui ne se supporte que du trait phallique, je veux dire que tout être humain est phallique et si vous n’en êtes pas, eh bien, vous êtes un accident, ça ne va pas. Il y a donc un imaginaire, organisé dans l’ordre phallique et il est clair que le symbolique, en l’affaire, fait défaut ; que nous sommes donc en présence, on pourrait le dire comme ça, des deux catégories, du réel et de l’imaginaire en tant que sa revendication qu’elle adresse au chirurgien, au médecin, c’est de les faire coïncider, qu’au moins le réel de son corps et cet imaginaire qui fonde l’humanité, ça puisse tenir ensemble. Donc, je dirais que dans cette très simple mise en perspective, on voit bien assurément le diagnostic de psychose qui a été très justement évoqué. Le fait qu’elle va recevoir, sinon qu’elle a déjà reçu de la part du chirurgien des réponses psychotiques, c’est-à-dire, il n’y a aucune raison, puisque comme nous le savons le mot d’ordre est à l’égalité, il n’y a donc aucune raison pour que l’humanité ne soit pas, toute entière, marquée du signe phallique.

C’est ça le sens de ce qu’on appelle la parité, ou l’égalité, ça ne veut pas dire autre chose, toute l’humanité ; quand nous serons tous marqués du même signe eh bien, il semble, que je ne sais pas quoi d’ailleurs…peu importe. Donc, la question que nous pose ce cas, sommes-nous en mesure d’imaginer dans un repérage de ce type, sommes-nous en mesure d’imaginer ce que nous pourrions faire, introduire comme type de tentative ? Nous voyons que ces tentatives vont forcément trancher sur ce que sont nos, je dirais nos habituelles façons de faire, et même de penser.

N’oublions pas, puisqu’il y a eu de très justes spéculations sur la question de l’identité que pour elle l’identité on pourrait la dire réelle. Mais n’oublions pas que pour une femme, je dis bien une femme, son identité est réelle. Réelle, elle n’est pas symbolique. Pour qu’elle devienne symbolique, il faudra qu’elle se précipite dans la maternité. Mais en tant que UNE femme, elle est exposée à la fragilité d’une identité qui, d’être réelle, doit sans cesse être vérifiée, dans le regard des autres.

Donc, je dirais qu’on voit dans les circonstances de ce type de quelle manière déjà, un petit repérage comme celui-là nous permet de voir que si pour elle l’identité est réelle, ce n’est pas simplement comme ça par abus, voire par plongée immédiate dans la folie.

Prenons cet autre cas, cette question qui a été soulevée, ici, deux fois et que j’avais très rapidement déjà évoquée, la question du repérage de nos catégories dans l’anorexie. Je dis ça à propos du cas si agréablement décrit par Esther Tellermann et puis ensuite le cas très différent puisqu’il est psychotique celui-là, décrit par Claire Sotty qui se présente aussi par une anorexie mais qui est un cas psychotique et avec donc cette question intéressante, lorsque nous avons affaire à une anorexie, est-ce simplement de la névrose ou est-ce de la psychose, c’est quoi ?

Eh bien, vous voyez dans le cas grâce, je dirais à la description si fine qu’en a fait Esther Tellermann, vous voyez très bien chez cette danseuse, chez qui l’anorexie survient sur le tard à 55 ans etc. et qui présente ce corps décharné. Vous voyez très bien que dans cette disposition, ce qui a foutu le camp, c’est évident et immédiat, ça se voit à l’oeil nu c’est le cas de le dire, c’est tout ce qui est de l’ordre de l’imaginaire, en tant que l’image d’une femme est spécialement, et spécifiquement, je dirais représentative de cet ordre de l’imaginaire. Je veux dire que les instances qui soutiennent cet ordre, cette représentation, le Vorstellungsrepräsentanz, ce qui fait qu’il y a de la représentation et nous savons ce que c’est ce Vorstellungsrepräsentanz, puisque c’est le phallus ; eh bien, pas question qu’elle fasse représentation, rien d’autre que son corps réel, c’est-à-dire ramené à son poids minimum de chair, même s’il y a des peintres pour en faire représentation. Vous êtes allés sans doute à cette exposition où vous avez pu voir Egon Schiele qui fait vraiment représentation du corps. Je ne sais pas pourquoi on le mêle automatiquement si ce n’est pour une question d’images géographiques et temporelles aux autres comme Klimt, Kokoschka mais vous voyez très bien chez Egon Schiele qu’il a voulu faire représentation justement de l’horreur de la représentation dès que son support fait défaut, c’est-à-dire le phallus, mais aussi l’objet petit a et qu’il est ramené à ce squelette revêtu d’une peau.

Donc vous voyez tout de suite, dans le cas de cette anorexique, que certes là aussi le réel est là, le réel du corps, que l’imaginaire pas question, pas question de se mettre au service de ce que pourrait être le regard intéressé d’un homme ; aller servir à cela, quel destin ! Donc l’imaginaire vaporisé et le symbolique comme je viens de l’évoquer à l’instant, avec le fait que c’est le Vorstellungsrepräsentanz qui se trouve évacué, on voit bien, comment effectivement, une anorexique se présente comme si, comme si je dis bien, elle avait réussi une dissociation des trois catégories, autrement dit, comme si elle était absolument folle.

Question : pourquoi fait-elle ça ? On peut très bien, quand on les écoute un petit peu, et qu’elles consentent à parler, puisqu’elles ne demandent rien, c’est ça l’anorexie : l’anorexie, ce n’est pas seulement de ne pas bouffer, c’est de ne rien demander à personne, elle ne veut rien, elle ne demande rien et en particulier pas à l’autre. Pour le transfert, ce n’est pas, comme nous le savons, ce n’est pas évident, elle a rien à attendre. Elle se situe dans un rapport duel par rapport à l’image maternelle, à qui elle laisse le pouvoir d’être la représentante, elle, la mère, de ce qui est susceptible de séduire un homme. Elle se châtre pour laisser sa mère dans cette position idéale et dans un imaginaire de filiation, qui feraient que les filles seraient faites par les mères, dans ce qui est évidemment en dehors des rêveries des tout petits enfants assez difficile à accomplir. Mais après tout pourquoi ça ne marcherait pas, de faire par une sorte de castration féminine ce qui serait un accès à une féminité qui ne devrait rien d’autre qu’au rapport à la mère mais qui dès lors engagerait une image de soi qui ne serait aucunement vouée à venir satisfaire un homme. Ce serait entre femmes.

Ce que je raconte au sujet de ce fantasme, d’une castration féminine qui viendrait éventuellement fonder une féminité, il n’est pas abusif à mon sens, d’y rattacher ce qui a été si bien décrit par Maria-Paz Flores, cette Lasthénie de Ferjol, puisque, je pourrais le dire de façon différente, d’une part il s’agit de restituer à l’autre une part de cette vie qu’il nous a donnée, comment faire pour lui en restituer au moins une part ? Ce n’est pas facile d’un point de vue technique, de lui restituer une part de la vie qu’il nous a donnée. Et puis pour ceux qui aiment, pensent comme les meilleurs que le trouble du signifiant reste déterminant je voudrais faire remarquer que ce n’est pas par hasard que cela ait été décrit en France, dans la mesure où vouloir donner à l’autre le sang, c’est-à-dire, aussi bien ce « sans »qui nous laisse nous- mêmes privés, le »sans »dont on est marqué, ça peut aussi être une tentative comme une autre, de lui donner le sang qu’il vous a refilé.

Dans le cas de l’anorexie, je dirais ce qui dans cette approche que permet toute cette élaboration que vous engagez, que vous faites, on voit très bien comment d’une part, cela constitue aujourd’hui chez de nombreuses jeunes filles une tentative, une tentative je dirais, qui vient s’inscrire dans un contexte tout à fait moderne, puisqu’il tente à se détacher, justement à exclure, cette instance phallique comme maîtresse, et donc que c’est là une conséquence en quelque sorte, d’un mouvement culturel qui opère lui-même ce dénouage, cette coupure du quatrième rond. Et donc, de voir comment dans certains cas, c’est une tentative, tentative d’introduire un ordre nouveau : il y aurait maintenant des filles, des femmes qui pourraient fonctionner comme telles, elles seraient identifiées, et reconnues comme telles, et sans avoir besoin de ce détour, ou de cette référence et de ce passage par un homme. Des femmes libres, des femmes indépendantes, celles à quoi tout notre univers culturel aspire. Et puis on voit bien aussi comment ça peut aussi être d’authentiques cas de psychoses, les mêmes symptômes qui peuvent être révélateurs du fait que ce n’est pas, une tentative et que c’est accompli.

Nous ne pouvons pas oublier que si Lacan nous dit qu’il y a dans la psychose du pousse à la femme, l’inverse est vrai. C’est-à-dire qu’il y a, chez toute femme, un pousse à la psychose. Les grandes femmes de l’histoire, ce sont d’abord celles qui ont rendu leurs hommes complètement zinzin. C’est normal, … autrement dit, le faire aller au bout de ses possibilités, ne pas se montrer comme un gentil petit garçon à papa, bien châtré, bien castré, avec ses limites, ses peurs, ses craintes, je ne peux pas faire ça, je ne peux pas faire ci. Allez, vas-y ! Et c’est évidemment, ce qui rend comme nous le rappelait Marcel, ce qui rend si difficile bien souvent le diagnostic et l’écoute des psychoses féminines ; moi, je vous ai déjà raconté plusieurs fois que moi personnellement j’avais toujours le plus grand mal à savoir si cette femme hospitalisée, internée, dont je devais rédiger le certificat, j’avais le plus grand mal à savoir si elle était folle ou pas.

Donc le trait du cas, grâce à vous, collègues de Ste Anne et à Marcel, nous travaillons le trait du cas. Dans une intervention hier Thierry Jean l’a très bien dit, la tentative de repérer ce trait négatif, en négatif qu’il y aurait dans la psychose. Mais déjà dire qu’il y a un trait, c’est formidable, ce n’est pas quelque chose qui relève de notre conceptualisation, c’est quelque chose qui est interne à la psychose elle-même, ce n’est pas nous qui venons là introduire un concept, notre trait à nous. Donc saluons tous ces efforts qui vont dans le sens de poursuivre ce que Lacan a tenté de mettre en place et dont l’enjeu n’est pas mince, il y a un enjeu et avouez que ce serait quand même drôle, ce serait amusant que finalement en le prenant par ce biais, eh bien nous arrivions à quelque chose. En tout cas, remarquez bien que dans ce que je rapporte, ce que je rappelle ici, n’a pas grand-chose d’original, puisque c’est au fond la démarche que Lacan a suivie dans son séminaire sur le sinthome. Démarche, je dirais, extrême ; on a l’impression que c’est forcé, c’est critiquable, que ce n’est pas bon, peu importe en tout cas, de savoir si cela s’applique à Joyce ou pas, mais en tout cas la démarche en tant que telle en mérite de nous inspirer. Merci de votre attention. »

Notes

(*) : Retranscription d’Annie Peltier