Oui, ces journées nous ont appris que le trésor des signifiants, notre grand Autre « ordonne » notre syntaxe dans la gamme de do (C. Trevarthen), prosodie incluse donc. Quant à la coupure, du bord où elle se spécifie (de la séance, du signifiant, du sujet), nous sommes encore loin d’en entendre la finesse de l’information.
Autrement dit avec la pulsion invocante, Lacan, dans le Séminaire XI, propose une topologie du parlêtre qui n’est pas sans risque : l’étude de l’objet voix porteur de la parole nous emmène-t-elle vers une impasse ou vers la naissance de « l’expérience de l’inconscient » ?
L’intérêt de ces journées réside d’abord dans la pluralité des domaines, non seulement parcourus, mais qui tentent de tenir ensemble : nous devons à M.-C. Laznik cette gageure, cette tentative de coexistence de ces champs : la science qui ne veut rien savoir du sujet, la clinique psychanalytique centrée sur le sujet et le désir, la musique dont on peut penser que sa structure dit quelque chose du sujet, enfin le nouage théorique qui permettrait peut-être d’en dire plus.
Donc la liberté de questionnement a régné entre les intervenants et nous avions fait choix de mettre la science, avec ses modalités de recherche codifiées en première place pour introduire cette première matinée. Comment M.-C. Laznik (je la cite) en est-elle venue « à proposer à des collègues plus jeunes, cliniciennes et universitaires d’inscrire leurs thèses de telle manière qu’une avancée de la psychanalyse vers la science soit prise en compte ? » (le fameux « impact factor ») Sa clinique de l’autisme, ses propres recherches, un matériel important de films familiaux émanant de collègues de Pise, de l’Association PréAut, sa rencontre avec le Professeur David Cohen de la Salpêtrière, psychiatre d’enfants et d’adolescents, directeur des thèses de Catherine Saint Georges et Raquel Cassel sur le « mamanais », ébauchent un début de réponse à ces deux journées de rencontres étonnantes.
Cette première matinée se voulait en effet une table ronde autour de la psychanalyse et de la recherche. La langue de la science est toujours difficile à entendre pour des psychanalystes principalement appuyés sur le transfert et dont l’attention est davantage organisée par l’association libre. Pourtant en tant que sujets de la science, justement ne devons-nous pas faire cet effort d’ouverture à des connaissances autres que la théorie psychanalytique qui combattent aussi notre passion de l’ignorance ? La formule « l’inconscient est structuré comme un langage » ne nous y engage-t-elle pas quand nous avons affaire à la clinique de l’autisme qui met à mal la notion même de parlêtre ? Que nous disent le Professeur D. Cohen et nos deux collègues des recherches actuelles sur cette importante question du « motherese » (traduction française : « mamanais ») ? « Le mamanais est une caractéristique universelle : tous les mères et pères vont avoir et utiliser cette prosodie très particulière dont on fait l’hypothèse de la fonction développementale car c’est à cet âge qu’elle apparaît ». Rappelons ici que les travaux du linguiste Maurice Gross sur le lexique des expressions figées et des phrases simples en français postulaient la prosodie comme ordonnatrice de la syntaxe déjà en 1970. Le mamanais est donc cette première amorce vocale de langage considéré comme de toute première importance dans le développement humain, entre la mère (le père ou les grands parents) et l’enfant durant les quelques premières semaines, mois, de vie.
C’est à partir d’un extraordinaire matériel, celui de 1500 films familiaux enregistrés dans la vie courante en Italie il y a 20 ans, que sont étudiées les interactions mamanais et développement ; comment en extraire les données ? Considérant un binôme mère/bébé dans des sections de 3 secondes, avec comme visée la définition de l’autisme comme TED (trouble envahissant du développement, dont les critères, non verbalisation, stéréotypies, sont invisibles au départ) vont être précisées des particularités développementales par rapport à la trajectoire dite typique (plutôt que « normale », le langage de la science est politiquement correct) pendant 18 mois : le mamanais est pris comme une variable modératrice « de quelque chose » dont la caractéristique prosodique favorise le développement du langage, l’attention du bébé et sa socialisation.
Les hypothèses des cliniciens (notamment M.-C. Laznik) sont les suivantes : les bébés autistes sont équipés pour répondre au mamanais, mais en quantité moindre, et si la prosodie parentale diminue au cours du développement de l’enfant dit typique, dans les cas d’enfants autistes, on constate un effondrement des parents à la suite de la non réponse des bébés.
Quelles sont les conclusions de ce travail monumental et transdisciplinaire car ingénieurs du sons, acousticiens, informaticiens, linguistes et cliniciens ont uni leurs forces ? Elles sont au nombre de deux : premièrement dans les réponses parentales au bébé, aucune différence n’a été notée entre le parent d’enfant futur autiste et le parent d’enfant typique ; chez ce dernier le mamanais diminue au fur et à mesure que le bébé devient plus interactif. Deuxièmement au regard de l’interaction parent/bébé, c’est comme si les parents dans les cas d’autisme « sentaient que leur bébé était différent ». Il y a une hyperstimulation de leur part, une tentative de socialisation plus active et une plus grande présence des pères à partir du troisième semestre. Dans une difficile et passionnante table ronde entrecoupée de courts extraits de films nous voyons se faire une différence entre le père et la mère. En effet, au troisième semestre la parole du père, moins exposé si l’on peut dire à la non réponse du bébé, du fait qu’il travaille à l’extérieur du foyer par exemple, a un effet positif par rapport à l’effondrement maternel. Les bébés préfèrent donc les interactions avec partenaire masculin.
La seconde partie de cette recherche s’est particulièrement organisée autour de la synchronie mais comment « opérationnaliser les hypothèses dans une autre langue que le mamanais » ? La recherche a pour objectif de se faire entendre au niveau international, elle doit donc être publiée en anglais, ce qui nécessite un énorme travail sur les signifiants et la syntaxe pour paraître dans des revues à « facteur d’impact » (« impact factor ») aux critères draconiens… Car malgré leur importance, nos études sur les bébés avant 2 ans ne sont pas, pour l’instant, prises en compte.
Alors quelle synchronie dans l’articulation mère/bébé à partir du moment où chacun est équipé en mamanais ? Bien sûr le bébé est en synchronie avec sa mère dès avant sa naissance, une mère dont il partage les rythmes biologiques, dont il entend la voix et les battements du cœur « qui lui transmettent déjà un style et un état affectif » ; puis ce sera la capacité d’accordage des parents avec les compétences du bébé : cet « autre secourable » (qui devient en anglais le « care giver ») qui, par ses gestes, son toucher et sa voix se montre attentif et réactif au bébé et module sa réponse aux vocalises du bébé qui semble percevoir cette synchronie comme signe. De nombreuses expériences montrent que la maturation du bébé se fait mal ou pas si la désynchronisation est trop importante. Autrement dit, il faut une mère suffisamment bonne comme le dit Winnicott. Remarque importante : il semble que le regard active une zone du sillon temporal dédiée à la parole et que cet échange de regards a des conséquences sur cette synchronie. La précision du travail de ces chercheurs s’appuie sur la micro analyse de 1939 scènes de 3 secondes dans lesquelles sont étudiées les sollicitations du bébé et du parent, et les réponses de l’un ou de l’autre. Imaginons « la complexité, la difficulté de quotation, les différents filtres (et pas seulement subjectifs…) et donc ce que peut avoir d’abusif un tel travail », insistent nos chercheuses cliniciennes.
Que constate-t-on ? que vers six mois le bébé autiste se tourne moins vers l’autre qui parle, répond moins ; les parents font un effort jusque vers dix huit mois prolongeant leurs sollicitations par le toucher et sont encore capables de mamanais alors que l’enfant est moins dans la relation. Si le mamanais est un véritable outil pour soutenir la relation avec l’enfant autiste, il ne s’invente pas, il faut être trois (les trois temps de la pulsion, le trois du mot d’esprit).
Myriam Sif est musicothérapeute mais en même temps, nous dit-elle, elle est née chanteuse… Elle adoucit par son commentaire la brutalité de la science. Elle nous parle de son atelier dans lequel elle utilise des instruments comme le cazou ou le tambour pour restituer au corps de l’enfant avec lequel elle travaille la dimension du souffle et de la vibration qui résonne tout près du corps ; chanter le nom de l’enfant, inventer des jeux chantants et résonnants à partir de ses répétions sur la pomme de terre par exemple : son intérêt se porte sur la manière dont l’enfant reçoit le son. Par exemple « Un enfant étonné de ce qui se passe, part de son visage pour bouger ensuite tout son corps puis il imite un son sur une fréquence très équivalente, une fréquence qui lui convient, puis chante, me regarde puis se referme » ; des accordages se font avec un autre enfant ; avec chaque enfant quelque chose se passe et en tout cas une accalmie des stéréotypies qui fait que « l’on peut entrer et créer une résonnance, un lieu de rencontre… ».
Nous voyons dans cette matinée se mettre en place entre psychanalyse et neuroscience une trame que les fils d’autres intervenants vont nouer. Mais les défis sont immenses. Citons-en quelques uns avec M.-C. Laznik : tout d’abord « comment inverser la spirale, lutter contre le désespoir des parents ? Et puis si la science vérifie les hypothèses que des cliniciens ont mises en place, aucune de ces hypothèses n’a parlé de signes alors que l’Association PréAut avec une publication confidentielle biannuelle a vu 10 000 bébés et répertorié 600 signes.
Les Recommandations (à l’échelon national) ne reçoivent pas nos recommandations (de terrain) sur la première année : ça ne passe pas en Santé Publique d’où notre effort d’entrer par la porte étroite de publications à « impact factor ».
Et enfin le sujet qui a fait un tel effort de construction mentale retrouve-t-il ensuite la possibilité de travailler avec nos concepts ? le chemin dans l’autre sens, revenir de l’écriture scientifique à la clinique est il possible ? »
Quelques bribes de questions :
Le mamanais est universel ; bien entendu il est articulé aux différenciations entres les langues mais des études de psycholinguistes ont montré que même dans les langues sans diphtongues « l’autre secourable » fabrique un mamanais et même en langue des signes où tout le corps parle, où il y a quelque chose d’une énonciation.
Le samedi après midi Marie-Christine Laznik qui est donc au centre de ces recherches, en théoricienne et en clinicienne, articule pour nous ce qui fait l’ intérêt de la question de la pulsion invocante et nous présente des extraits de films familiaux dans lesquels le renversement de la pulsion orale se donne à voir : le bébé se laisse embrasser les pieds : la pulsion se boucle dans le « se faire » quand il offre ses petits pieds à la bouche de la mère ; « à ce moment-là, cet Autre devient le sujet de la pulsion et le bébé devient son objet, il y a changement de place entre le grand A et le sujet qui disparaît ». Alors, nous dit-elle, avec la notion de pulsion invocante nous avons fait un pas supplémentaire, une torsion supplémentaire. Elle donne sa conception de cette perspective nouvelle en l’articulant à l’intervention d’A. Didier-Weill convié à exposer l’abord que fit Lacan de « la pulsion invocante » dans son séminaire de 1976 (texte publié dans le dossier préparatoire). Elle rappelle Freud avec les concepts de pulsion et de mot d’esprit, Lacan avec le nœud borroméen qui met en place son concept de « lalangue » et C. Trevarthen, grand spécialiste du langage chez le bébé, ne parlant plus aujourd’hui que de musicalité. Elle nous propose ainsi un programme de lectures si nous voulons la suivre et travailler dans ce champ, tout aussi bien ses appuis théoriques qui font que tout à coup « cela marche » dans la clinique.
Nous partons d’un extrait de film sur un bébé. Isa a deux mois et demi et ne répond à personne ; aucune des invocations ne semble l’atteindre ; « la mère commence à être usée et avec le père ça ne marche pas mieux », nous dit M.-C. Laznik.
« Au lieu de donner une cause je voudrais donner une métaphore » ; comme Ulysse fut sauvé de la voix des sirènes car il s’était fait attacher au mât de son bateau ayant bouché les oreilles de ses marins qui n’entendaient rien, même pas ses cris. « Aucune voix ici », dit-elle, « je parlerais plutôt de concordances : le bébé n’a d’autre recours que de “désafférenter” (construction de M.-C. Laznik) le pôle perceptif, se boucher les oreilles en quelque sorte ; le bébé d’une mère déprimée ou psychotique, lui, vient s’accrocher au regard du psychanalyste. Nous aurions affaire à un facteur d’hypersensibilité inné. Le père d’Isa est un musicien qui commence une carrière internationale ; quand lui-même était bébé, il avait été pris pour un enfant sourd et à 2 ans et demi on s’est aperçu qu’il avait l’oreille absolue ». Nous assistons sur l’écran à la transformation de ce bébé à sept mois: nous y voyons Isa que sa mère « interroge » sur ses rêves (nous pourrions parler de discours transitiviste de la mère), un matin, en mamanais. Isa donc n’est plus intéressée par le biberon car ce bébé trouve tout à coup plus passionnant de « musiquer » avec sa mère. Nous assistons à la première minute sur les vingt que va comporter ce dialogue, et qui ont suivi, où Isa a découvert quelque chose et a besoin de continuer ; « la mère aimerait lui donner son biberon et la calmer en descendant sa voix mais c’est le point de bascule : Isa passe de l’autre côté, la voilà en tant que sujet assignée à répondre musique ; c’est le renversement pulsionnel : A barré et sujet permutent ». C’est le « sidération et lumière » de Freud. « Le sujet est invocateur qui s’adresse à ce grand Autre qu’est le bébé (qui reste dans cette position s’il devient autiste). Pour qu’il y ait pulsion il faut un écoutant : Isa à sept mois apprend quelque chose du manque de sa mère. Sa maman lui revient du sujet qui lui en dit quelque chose ».
« Le lendemain matin dans la séance, dans la conversation entre le père, la mère et moi, Isa veut qu’on la regarde… Elle a découvert comment être cause de jouissance, de la sublimation comme en parle A. Didier-Weill, d’un moment de rencontre à condition que la sexualité soit sublimée ; ce moment où le bébé crochète S de A barré, et quelque chose se passe et fait tout basculer pour le bébé ». (Nous citons ici notre intervenante in extenso dans l’élan de son commentaire, nous ne pensons pas tout comprendre…) « Isa fait cela vingt minutes : il n’y a plus de crainte d’évolution autistique ». Et elle ajoute : « le grand Autre apparaît là comme une fonction : deux éléments sont présents qui se mettent en place » s’articulant ainsi au commentaire de Peirce par Recanati et à celui de Frege par R. Lew pour conclure : « Lacan nous permet d’être analyste sans croire à l’origine psychogénétique de l’autisme ». Avec Freud qui, dans l’Esquisse, dit que « ça passe en petites quantités », M.-C. Laznik conclut : le « traitement psychanalytique viendrait crocheter un point de jouissance ; le plaisir fabrique des circuits puissants où de l’intolérable devient tolérable comme si on désensibilisait ce bébé et qu’ensuite il serait plus intéressé par la voix humaine ».
Paula Cacciali se demande ensuite « ce que découpe la voix de la diva maternelle ». Dans son expérience avec des enfants du « troisième semestre » donc avec un tableau autistique complet (avec les T.E.D. dont nous parlions plus haut), l’anamnèse montre que ce tableau est présent au tout début de la vie. Comment arriver à cette désensibilisation par rapport à la voix maternelle afin que le petit enfant prenne du plaisir à cet appel, plaisir qu’il ne manifestait pas jusque là ? Qu’est-ce qui fait l’efficace du psychanalyste dans une thérapie mère/enfant quand ceux-ci ont déjà des habitudes ? « Je me suis aperçue, dans une relecture après-coup de mon travail que dans les premiers entretiens, j’avais amené quelque chose ».
Nous ne reprendrons qu’un seul exemple. Un petit enfant s’automutile : il se griffe les joues jusqu’au sang au cours d’un jeu très restreint avec sa thérapeute, jeu où rien ne doit changer ; sa mère tentait de lui dire non, bien sûr, il avait pris l’habitude depuis bébé. « J’ai joué avec lui et dès la première rencontre je lui ai dit : je ne veux pas que tu te blesses ; j’ai eu un premier regard et j’ai ensuite répété mon intervention. Et la mère a fait de mon nom son non : ne te griffe pas, lui disait-elle, sinon je vais le dire à Mme Cacciali… » Depuis quelques mois le geste a disparu, il va à l’école cette année.
Qu’est-ce qui opère, se demande la thérapeute ? Pourquoi une mère reprend-elle à son compte une phrase, pourquoi l’enfant s’incorpore ce signifiant et cesse de faire parler cet organisme avec ses manifestations ? Nous assistons à un travail de « corpsification » de l’enfant « dans le travail de transfert qui avance avec lui des choses qui viennent dire non, et ça transitive entre nous trois ».
Lacan dans son séminaire de 1974, Les non-dupes errent, sépare la voix de « l’acte de dire qui a le plus de poids… avec le temps logique, le temps pour comprendre ne va pas sans le trois… l’amour pourrait être l’illusion d’être à deux sans le trois mais c’est une illusion ». Ch. Melman avance que la voix découpe la chaine signifiante en phonèmes, la voix comme « au moins une » de la parole ». C’est la question du trois : qu’est-ce qui fait scansion portée par la voix ? « Les mères sont statufiées par ces manifestations réelles de l’enfant. J’ai affaire moi aussi à ce réel, mais je le noue à un dire que pourrait entendre la mère et qui pourrait prendre corps chez l’enfant ; porté par ma voix l’objet pulsionnel est régulé par la fonction phallique : mon désir est une énonciation engagée ».
Un dialogue s’ensuit entre A. Didier-Weill et M.-C. Laznik.
A. Didier-Weill : « Penses-tu que l’on puisse discerner dans les écarts musicaux comme une partition musicale pratiquement mathématique, repérer un ordre, un ordonnancement des mots qui transmet un signifiant du nom du père ? »
M.-C. Laznik s’avance avec la question du « duende » : « quand le bébé est pris par ma voix, quand je réfléchis, j’ai opéré un travail de reconstruction ; par exemple je pense à la rechute d’un bébé à 15 mois ; quand ça ne marche pas, le travail psychique est un travail où je dois trouver quelque chose de réjouissant : elle mangeait un yaourt et je me suis imaginé une fleur de camélia… j’étais émerveillée et elle me regardait… le Duende apparaît dans ces écarts où je voyage… »…
« Il entend la « dritte Person », ce qui arrive m’étonne et m’illumine, et cela fait de ce bébé la source de ma jouissance ; et puis la mère le fait par identification si le transfert maternel est de bonne qualité ; parce que je l’aime, que ça se met à marcher ; je repèrerais là le nom du père… »
A. Didier-Weill : « pour lancer une perche, si la voix de la mère transmet une musique où le bébé entend de l’harmonie, une consonance, elle ne transmet pas le désir, il faut la dimension d’une dissonance qui transmet un type de désir ; dans le « Duende », il y a une intervention passionnante de la dissonance ; le « Duende » comme un des vecteurs de transmissibilité de certains noms du père… » Des cliniciens nous parlent de ce qui ne peut se dire : un mot que nous entendrions comme unheimlich, « étrangement étranger » nous ferait-il mieux entendre la vérité du sujet ?